vendredi 19 décembre 2008

Requiem

Quand la quête de sens devient différente dans l'indifférence,
Quand l'amour s'observe dans le filtre des autres,
Quand la peur devient amie familière et en transparence,
S'impose la vision atone qui pose

Qualitatif dans le champs d'une glâbre ambiance
Qui d'ombre absente valide la vérité qui se vautre
Que d'énergie, de volonté et de persistance,
S'exige-t-on pour adoucir la côte

En mi mineur s'éteindra ultimement mon songe
Quelle exquise extase surexhaussant ma cause.

jeudi 18 décembre 2008

Rêveries

J'aimerais rêver encore. Mais j'apprends à ne plus me livrer. La vie m'a mise en parallèle de mes pairs. Sur pleins d'aspects. Redéfinir ma place sur terre? Les enfants me tiennent par les pieds et m'empêchent de trop haut m'envoler. Je ne laisserai aucunes marques génétiques, tarée et trop fragile pour ce monde de fou. Peu importe, ma trace demeurera. Une observation teintée, de moi, je suis guide désignée, par bonheur. L'espace entre mes cellule s'élargit, le solide se liquéfie et je sais qu'inéluctablement l'évaporation s'ensuivra, je me diviserai et pourrai enfin me poser, là en humidité sur un arbre admiré, et là dans un nuage particulier, et on pourra deviner les formes et ils s'en amuseront; je ferai partie d'un imaginaire et d'une rêverie. Et je survivrai ainsi.

samedi 6 décembre 2008

Autoportrait ; version M



À mesures réinventées, ses musiques chéries parviennent en gouttes éclatées, les notes signifiantes offertes en précieux tribu à ceux qui réussissent à introduire son joli cirque de vie. Des yeux verts ouverts et curieux d'apprendre, intimident d'insistance involontaire, mais sans menace, ils sourient. Dans ces heures lentes des premiers balbutiements d'une attirance intensément glamour, ses insolences délectables attisent les troubadours. La réponse empathique sur les sujets d'idéaux ou de mystique, alimente l'intérêt suggestif de possibles lendemains. Le genre diatonique l'apaise et la séduit.....l'esquisse des jours en amusements la porte dans le temps, et l'authenticité créatrice balise son chemin. Elle vagabonde entre la lumière et l'ombre, dans cette sarabande imparfaite et infinie.


Autodérision modulée par la rosace du soir, composant tout en croches doublées, du bruit d'éternité.

Image: "Music is" par engraven

mardi 2 décembre 2008

Autoportrait ; version H



À brûlures répétées, les corps noircis deviennent couennes nécrosées mais les lentes persistantes dans les rares poils tordus réussissent à faire luire la lune en simulacre de vie. Des yeux verts de verre caverneux dans leur orbites trop grandes dégoulinent de purulentes larmes de fausse joie non tarie. Dans la lueur croulante et le gargouillement de ce qui grouille spasmodiquement tout autour, des mouvances inégales attirent les vautours. La danse erratique des lambeaux devenus poisseux et élastiques, alimente la touche suggestive du malin. Le tableau glauque l'affame et l'affaiblit.....l'enclume des jours en martèlements l'enfonce mortellement et l'autodigestion autodestructrice gagne du terrain. Elle succombe alors aux autosuggestions de l'Ombre, dans ces secondes parfaites et infinies.

Autofiction figée dans la glace noire percutant en zigzags éméchés le puits de l'éternité.
image: "I Am Zombie" de Kingzog

jeudi 27 novembre 2008

Raw!



Dans cette insatiable quête, un potentiel m'apparaissant digne de ma présence, j'arrive parée de ma dentelle cependant toute en voeu d'innocence et de jeux de connaissances, car fatiguée des butinages vains et vides, je prévilégie les essences sensées, les échanges de pensées, les intenses sensibilités.

Quand je perçois que seuls attributs et parures de mon genre centralisent l'attention, le voile retombe et l'ombre revient, défiant le désir et sombre dans ses intentions, il camoufle l'omnipotence de ma dimension.


Devenir un semblant d'assurance-mâle typiquement masculine et ils ne viennent que pour payer la prime....Raw!


J'ai le volt exacerbé, la différence de potentiel s'élargit et la puissance dissipée dissimulée dans un ravissement simulé.
Mon coeur revêt son brouillon d'armure, et avec fougue je précipite le délectable à grandes bouchées crues. J'ai la lutte et l'abandon factice faciles, et ma danse lascivement lancinante les abuse. Ils n'ont rien compris, rien vu.


Ceux qui m'évaluent en surface, calculant la matière sous les courbes apparentes, sont ceux qui jamais de mes raz-de-marée ne sont gratifiés, la tromperie aisée satisfaisant leur avidité.


Mais après la tourmente, le pulsant crystal pourtant si délicat s'alourdit de noir dans son armure fêlée.


"Heart pendant", Art by Hibbary

lundi 24 novembre 2008

S'y en hisse

Les rythmes discordants de la vie s'assourdissent
Dans le brouillard persistant de mon esprit barbelé
Les thèmes récurrents en spectres diffus m'envahissent
Hurlant en silence mes tourments fissurés
Mes fleurs piétinées tournent au gris et crissent
Éclaboussant d'amertume ce matin de gelée
Bravant la conquête des espoirs qui s'affadissent
Mon arbre craque et grince dans le vent esseulé
Mais en éclats perlés mes sourires t'avertissent
Que charme et résilience me sont atouts innés

Et dans ma cadence inégale tes tambours de se réjouir
Tu t'abîmes dans mes yeux et de m'habiter tu désires

Que d'égos égaux pour parer les artifices qui s'immiscent
Allez, plonge, vagabonde et goûte le suplice des délices
Qui logent dans le précipice de ma cuisse initiatrice

mercredi 19 novembre 2008

Candela


Assister à l'infini spectacle du passage de la nuit au jour
Privilège du fidèle téméraire requérant briser l'horaire
Vif, frais et épicé, l'air saisit à la gorge et d'un frisson la parcourt
La grattitude l'agenouille et elle tombe silences et prières
Le coeur s'arrête devant la beauté brute qui entoure
Cris amers et orages de colère, laissés ...

loin derrière

Le corps en délicieuse soumission défiante
L'assymétrie de la réalité soudainement se présente
Mais la symétrie des équations parait sans rupture évidente
Les parfums assaillent et dominent d'amplitude
La vérité s'y trouve camouflée en solitude .

Le noyau submergé par la neuvième puissance de la lumière
Offerte à ciel ouvert, elle accepte et intègre par lumen infini
Le rayonnement fossile témoin des désintégrations premières
Perception de l'anti-univers ... et son jour migre vers la nuit.

jeudi 13 novembre 2008

Bleu Blanc Rouge érotique

Je contemple ses yeux si savamment colorés. Une lumière qui la met à nu et qui circonscrit dans une transparence éloquente. Recueillement devant cette féminitude dans l'ombre bleutée. Les blues et les bleus fondent et je m'indiscipline. Je n'y vois que du bleu. Profondément, j'aspire.
Je prends le drap blanc et j'en couvre une partie du corps. SON corps. Aucun son que l'accélération du souffle, culminant éventuellement en symbiose. Un silence. J'ai un blanc. La où un temps s'affole. Blanc. La couleur de ma chair.
Rouge d'anticipation, de hâte, de ferveur. J'aime, tu es, ... et je n'hésite pas. Et je sais que c'est comme ça. L'attirance, la jouissance, ....la vie! J'ai embrassé le rouge et mon ange est apparu. Rouge d'envie? Michaëlle? Raphaëlle?
Rouge sang....Bela, save me.
... et je l'ai vu dans ses yeux.

vendredi 7 novembre 2008

Soif

D'une audacieuse danse la séduire
En quête de lubrique réciprocité,
Voir le désir subtilement y luire
Ainsi la proie succombe, charmée


Et là....

Dévêtir d'un doigt son velour voilé,
Mon vent survolant son ventre jusqu'à sa voûte,
Volupté en volutes absoutes,
Ajoute au voeu de lascives vérités.

Dis, vague, qui lèche ma rive envoûtée,
Mes montagnes entre tes maintes mains,
En divaguant, tu me dérives au loin?
De mon émoi tout en moiteur tu seras abreuvée.

jeudi 6 novembre 2008

Jeanne - Découverte du triangle

Jeanne s'imisce dans l'intimité. On l'y invite. Des couples en manque d'imagination font appel à ses services. Une source de plaisir, encore. La femme, le plus souvent dans l'ombre et sans voix, se soumet probablement au jeu. On le sait parfois par un murmure deviné, une réponse mâle qui ne nous est pas adressée, puisqu'au départ, on nous sollicite apparamment seul. Mais Jeanne aime les femmes aussi, considérant que le plaisir et l'amour n'ont pas de genre. Elle suggère donc une participation active au moment opportun. Étonnant ces femmes sans initiative, qui ne s'approprient pas le plaisir, qui n'assument pas leur corps et ses possibilités. Le défi est de découvrir ce qui allume ce fantôme car il est élément déclencheur à la jouissance du semblant maître-mâle. Là se trouve le véritable triangle. It's a game....

Je dirais que le scalène est le plus fréquent. Oui, peut-être une affirmation avec un soupçon d'élitisme, mais on l'assume. Le temps nous apprend. L'isocèle est aussi bien représenté. Deux mauviettes qui ne savent pas ou plus s'explorer ou s'amuser sans guide. Quant à l'obtusangle, à vous de deviner: l'angle obtus est féminin ou masculin? L'équilatéral est une utopie et le rectangle pleure d'ennui, à tel point qu'on s'y soustrait; ceci sans malice car l'angle droit ne convient tout simplement pas. Le triangle sphérique interpelle par contre puisque les courbes nous séduisent.

J'admets le plaisir de ces moments-structures différents.
Tout est une question d'angle, finalement.

samedi 1 novembre 2008

Bleu Blanc Rouge erratique

Je contemple ces cieux si savamment colorés. Une lumière qui met à nu et qui circonscrit dans une subtile intensité. Recueillement devant cette vastitude bleutée. Les blues et les bleus culminent et se fondent. Je n'ai plus de peur bleue.
Je prends le drap blanc et j'en couvre un visage. LE visage. Aucun son que l'apaisement du bruissement enfin qui repose. Un silence. J'ai un blanc. La où un temps s'arrête. Blanc. La couleur de la paix.

Rouge d'embarras, de honte, de colère. Je hais, tu es, ... et je n'ai pas. Et je sais que ça ne naît pas. Pas comme ça. La souffrance, la naissance, ....la vie! J'ai tué le rouge et mon ange est apparu. Rouge d'envie? Gabriel? Ezéchiel?

Rouge sang....Bela, come to me.
Dessin: "Seraph" de Splatkin

Scraaaatch! Ou trajet perpendiculaire d'une aiguille sur des sillons.

Il est 19h00, vendredi soir. Les enfant viennent de partir chez leur père pour la semaine. C'est mon week-end. Une bonne bouteille de rouge, discussion légère et agréable avec ma voisine venue faire un tour.....le téléphone sonne.

- "Allo, Candy? C'est Rollande, du service à la clientèle. Pourrais-tu te brancher? Parce que là j'ai pas personne pour le sexe.....pi les gars appellent pour se plaindre."
- "Euh...là, maintenant?"
- "Ben oui, là."
Prise un peu au dépourvu, et ayant été surformée sur la relation client, je réponds:
- "Bon, donne-moi une quinzaine"
- "Okay. Merci. Bye."

OUF!

En 20 secondes à peine, j'ai déjà décidé que c'était ma soirée. Juste envie d'être "fine" avec moi. Just too bad. Jusqu'à la prochaine fois.

vendredi 24 octobre 2008

Plénitude givrée en prière


Oh soleil d'automne! Tu réussis toujours à m'atteindre. Tu me recentres en suspension dans le temps. Je m'habite dans un glissement de l'esprit portée par le fluide éthéré dont tu canalises les flots vibrants en adoucissant tes courbes colorées. Me voilà apprivoisée et orientée dans ta lumière. Le privilège de répondre aux mésanges insistantes, de m'interroger sur le sexe des geais, revoir les juncos, saluer les sizerins qui remplaceront les chardonnerets. Le privilège d'être attentive au vent, aux cercles sensitifs induits par sa respiration; d'observer la vie de mon nid. Chaque souffle de ma caverne y laissant entrer une lueur en échange et l'équilibre revient. Je me cristallise et scintille, parée pour la saison à venir.

I indulge myself for a moment.
Me dorer à ta lumière et être à la fois caressée par cette brise fraîche, paresseuse mais pleine d'audace! Quelle musique réjouissante que ces bourdonnement, piaillements et frémissements! Déployant dans un arc-en-ciel de merveilles, des goûts, des odeurs, des sensations, en petits touchers papillonnant sur mon corps et ma conscience, éparpillant dans la nature, mon essence. Ce dénuement progressif s'apparentant à la démarche effeuilleuse de la courtisane, elle me séduit dans son apparente fragilité fanée, ...et je fléchis. Captive de son mystique murmure, je quête l'armistice avec humble ferveur.

I indulge myself once more.
Accueille ma soumise adoration et inspire-moi jusqu'à tes profondeurs
Pressens les douleurs de mon âme et guéris moi de mes troubles-peurs
Regarde mes formes et mes couleurs abandonnées aux éléments de la terre
Abîme-moi dans la constance des tes violences et la grandeur de tes mystères

I will survive; time after time.
*Photo de Luc, le goth.

lundi 20 octobre 2008

9.8m/s²

"....vous savez cette chaleur, qui peut provenir autant du centre que de la surface. Une accélération des particules causée par un influx, une stimulation.....l'accélération, quelle belle image! Émanation variable d'énergie selon une vitesse particulière à un moment donné. Vive les mouvements erratiques! Que dire de la notion de poids! Une masse accélérée...génial! Alors, comment décrire le plaisir dans ce contexte? Vous voyez la scène? On sent le souffle, on sent le battement, on sent une augmentation d'acuité. Une force appliquée audacieusement, même en considérant le frottement de l'air, suscite une chaîne de processus qui se réalisent en accélération. Mmmmm.....un nuage qui grandit et se propage, une fièvre qui se répand...Accélération dans tous les sens jusqu'à la vitesse instantannée qui culmine éventuellement, atteignant sa limite, le mécanisme ayant accompli son travail, décélère.
Notez la notion de la 4e dimension qui met le tout en perspective en étant dominateur/dénominateur. J'y songe...."

dimanche 19 octobre 2008

Élan en 3 temps


Que tu adoucisses mes humeurs chagrines
Que tu m'inspires à redresser l'échine

Que tu puisses attendrir mes épines

Que tu m'incites à ancrer mes racines


Puisses-tu me troubler de tes mondes?

Puisses-tu me bouleverser de tes mots?

Penses-tu assimiler toutes mes ondes?

Veux-tu m'abreuver de ton eau?


J'aspirerai à vaincre les envers

Je prendrai plaisir à te plaire

Je serai passion dans ta sphère

Je deviendrai l'équation de ton univers

jeudi 16 octobre 2008

Psyché

"I'm a butterfly with flaws, Cupid knew but ignored it. "

J'entreprends alors une voie d'impact pour me gratifier du contrôle. Enfin! Mince victoire, pourtant avec des retombées salutaires, puisqu'inhérentes au plan primordial. Je m'offre à la torture pour transcender le mal. Banal? Mais la pertinence d'un choc chromatique, chronologique et charnel s'imposait. Par la douleur matérielle, m'assainir et redécouvrir mes couleurs. Mystifier ma Psyché dans la démarche d'une macchabée qui oscille sur un socle et dépecer les âmes mortes traînant sur mon corps. Ainsi purifiée, transcender le terrestre et embrasser l'apaisement. La temporalité du déroulement, partie intégrante du processus initiatique, implique une discipline, une soumission, une crainte, une foi; dans cette lente douleur le parcours aboutit et une clameur déclarative mystique jaillit. La multitude canalisée en ce protecteur maintenant possédé à perpétuité, me gratifie d'une ombre-bouclier omniprésente mais non apprivoisée. La Bête sera moi, à moi, pour moi.

"I'm a butterfly with flaws, Cupid knew and ignored it."

dimanche 12 octobre 2008

Variations sombres - Désintégration

Un déphasement exponentiel incontrôlable dû à la plénitude promise désavouée, gonfle les trous noirs. Rêves, buts et convictions, catalyseurs désuets dans la vision d'avenir. L'ellipse de ma courbe dévie. L'obscurité graduellement migre vers mon intimité, contribuant et distribuant ici et là, les multiples cataclysmes cellulaires responsables du néant naissant. J'apprivoise le froid des vagues qui gagnent sur les rivages de mes espoirs. J'espérance en diminution. Un creux, une faille, ... un moment.

samedi 11 octobre 2008

Souffle percussif

Tu peux te pencher et t'épancher, je suis là et non lasse, je me prélasse.
Tu me courtises et tu m'attises à tâtons, en quête de gratifications.

Troublé par la douceur de mon cashemire, tu te vautres de ma chaleur
Tourmenté par un tenace désir, tu transgresses les ramparts de ma fleur
Tant cette moelleuse moiteur te réconforte, tu te nourris de mon plaisir famélique
Tes feuilles étincelantes dans leur danse extatique
Tu tressailles sous mes touchers parcourant ton arbre
Tu te liquéfies dans mes courbes douces qui se cabrent...

Tu sentiras mon coeur battre et s'affoler dans ta bouche,
Il t'appartiendra cependant l'espace d'un souffle.

jeudi 9 octobre 2008

Elle m'offrit à nouveau mon arbre....


" Tu voulais retrouver ton centre...

Tu cherchais à prendre racine...

Tu désirais déployer tes branches afin qu'y poussent enfin toutes les feuilles de ton être

Tu as su y mettre ta couleur en y laissant entrer la paix que tu désirais

Te voilà au sommet de ton arbre, ouverte sur le monde....ton univers!

Accueillant la vie avec un tout autre regard...

Tu as su grandir et croître malgré l'adversité

Tu a su transformer ta fragilité

en force de la nature

Tu as ouvert les yeux

et regardé ce que

la vie voulait t'offrir

Tu as ouvert les bras

et embrassé l'avenir.

Tu es et seras

pour toujours, mon phare,

mon inspiration...

mon amie pour la vie.

Je t'aime. "
Texte de Crapot

vendredi 3 octobre 2008

Mes éphémérides

S'annuler pour être égale à soi
Me soustraire de la réalité pour ajouter à moi
Multiplier les efforts pour apprendre dans la division
Révéler ma surface par l'énoncé de mes rayons
Différencier mon analemme pour déterminer mon équation du temps
Approximer l'excentricité de ma trajectoire en calculant mon anomalie moyenne en radians
Fractionner la lumière pour réinventer l'infini et découvrir mon quanta choisi
Ainsi dérivée, j'arrive intégrale à la somme de mes parties.

lundi 29 septembre 2008

Attraction


C'est une vitesse maximale pour combler une distance entre deux particules qui détermine une certaine densité dans l'infinitésimale de la matière. Les fréquences naturelles prennent différentes phases et aléatoirement se couplent avec d'autres présences de même nature à ce point précis dans le temps, en harmonie pour un temps indéterminé. Primordial d'ajouter la 4e dimension, on n'y échappe pas à celle-là. Moi j'aime la 5e, qui ajoute couleur et profondeur. Un Pentacle de l'Imaginaire? Chaque point prenant une direction, les 5 sens en alerte. Et le 6e, on en fait quoi? Intangibilité qui se manifeste de façon impromptue. L'instinct ? Oui j'y crois, c'est fondamental pour maintenir l'intégrité de l'unicité. Et d'en permettre l'éclatement inévitable pour le renouveau. Minuscules cataclysmes nécessaires à l'évolution dont les répercussions varient en paramétrie. Mais il y a constance de la matière noire dans le fond diffus de ma cosmologie.

dimanche 28 septembre 2008

Sens dessus dessous

Sur le plaisir, tellement d'avenues possibles. Les sens et les émotions nous font sentir vivants. Avez-vous déjà remarqué comment certaines sonorités peuvent évoquer, provoquer, susciter? Surtout combinées à la prise de conscience des parties de notre corps qui sont sollicitées. Juste dans la musique des mots. Et là, je veux rester dans la sphère du profane, du "senti" et de l'instinct. Pas de théories sémiologique ou phonologique et on fait abstraction pour l'instant de la sémantique, bien sûr!
Certaines fricatives pour commencer. Avec l'appui des dents légèrement sur la lèvre inférieure par exemples, "furtif", "faveur", "ventre", "vulve", ou encore, là où le souffle contraint émerge de cet endroit chaud et doux qu'est la bouche, comme dans "sensuel", "s'asseoir", "sucer". La langue comme organe de locution est tellement mobile et habile, remarquez comment elle caresse le palais quand elle se place là où il faut pour obéir aux exigences du message à émettre. Faites l'exercice, prononcez successivement, le son "S", ensuite "J"... elle prend un léger recul entre les 2 et s'ouvre un peu même pour moduler le souffle. Ensuite, poursuivez avec "CH"....entre ces 2 derniers, une subtilité: les cordes vocales qui entrent en jeu. La vibration de 2 membranes peut exprimer tellement de plaisir! Et nous en sommes pourvus!
Quatre, trois, deux, un. Avez-vous trouvé?

jeudi 25 septembre 2008

Rose clouds of Holocaust

"Rose clouds of Holocaust
Rose clouds of flies;
Rose clouds of bitter,
Bitter bitter lies.
When the angels of ignorance
Fall down, from our eyes.....
Rose clouds of Holocaust
Rose clouds of flies"

by Death in June
photo by sinceyouleftme

mercredi 24 septembre 2008

9 sur 10

Amer t'hume

Douce amère sonde

Les péliminaires en pénombre

Mes chimères en surnombre

Qu'un nycthémère ne comble

De tes travers, songe

Et ma matière gronde

Alors à la mer, sombre

Et se perd dans la brume

L'automne

Je change de saison
"Summer has come and gone"
Le jour vert le chantonne
Je me réveillerai en octobre.

lundi 22 septembre 2008

Trouble envahissant sublimé

À toi ma gitane qui m'apprend à lire la vie dans ta lumière
À la musique de tes sourires par lesquelles tu colores notre sphère
À tes deux sombres lacs sans fond dans lesquels on perçoit maintenant de lumineux poissons
À ta délicate et subtile éloquence dans tes danses vagabondes
À ta vieille âme qui transparaît et qui tente et qui tâte le terrifiant réel du monde

Tu t'accroches à tes joies et tu sors plus souvent de ta sécurisante tannière
Tu m'accueilles dans ton univers à bras maladroits et cependant ouverts

Tellement mon amour a foi en chacune de tes victoires
J'userai de tout pouvoir pour remplir d'étoiles tous tes trous noirs



jeudi 18 septembre 2008

Candy - Épisode 62

Dès le départ, il y a les instructions. Cette fois-ci, très précises. Il veut que j'alimente son imaginaire de dominé. Décrivant la pièce où il se trouve, énumérant ce qu'il a à portée et apporté, spécifiant les jouets qu'il possède: un de configuration standard, un autre muni d'une ventouse, "il est donc possible de le faire coller au mur ?", que je demande. "Oui, ou sur le plancher". Finalement, l'ultra-long. Subtilement, je saisis que ce dernier appareil provoque un effet certain, juste en l'écoutant me le décrire. Depuis le début de la conversation, le ton est très neutre, presque froid. On travaille le squelette du scénario ensemble, on est en "affaires". On établit les paramètres du jeu qui correspondent aux caractéristiques voulues. Mais je sens des indications voilées, des attentes camouflées dans l'altération de sa respiration, à mesure qu'on peaufine. Ok, que je me dis. J'ai carte blanche pour une histoire de domination, faisons travailler l'imagination. Rapides réflexions, mise en situation, .....une grande respiration.
J'aborde tout-de-go la position et exige la nudité. "Ouvre la fenêtre, je veux que tu aies froid. Et par terre sur le carrelage! " Il me répète sa soumission à toutes demandes. Je continue à décrire les gestes à poser, il s'impatiente, me trouvant trop lente. "Écoute, donne moi du jus, dis-moi ce que tu ressens, j'ai besoin d'images pour mes sens". Il se lamente encore alors je me fâche. "Y a-t-il des épingles ou élastiques dans ta salle de bain? Du Vicks, de l'alcool à friction?". Et là de me faire tortionnaire et j'abuse cyniquement. J'ai l'idée d'une sculpture alors; je le dirige pour accomplir mon oeuvre. "Est-ce que ton mur est en céramique? Alors place la ventouse sur le mur à bonne hauteur. Mets un élastique à tes bijoux et à quatre pattes, libère une main pour te mettre le standard dans la bouche. Pour compléter, recule pour introduire le dard dans tes fesses". Tout heureux de s'accomplir, je lui ordonne de bouger et d'y aller à fond, ce qu'il fait avec toute une trame sonore; ça le comble finalement. Et moi de me régaler du travail accompli, avec en tête l'image de cet homme accroupi dans sa salle de bain, quelque part sur l'île, résultat de ma créative lubricité. Je rie et passe à l'autre appel.

mercredi 17 septembre 2008

Ingénue ainsi nue et.....insinuée

Une lueur de vénération en guise d'accueil
Une tendre mouvance sinueuse d'ardeur
Un goût odorant de proximité et de chaleur

Barbouiller ton nom
Barbeler ton admission
Braquer ta raison

Des courbes offertes en espoir de bonheur
Des mots-caresses qui éveillent la moiteur
Des infinis possibles dans toute leur splendeur

Heurter ta complaisance
Harceler ta confiance
Huer ton indifférence

Hurler tes silences !

Des promesses subtiles en prévenance et candeur
Des souffles-sons d'une envoûtante couleur
Des yeux avides et fiévreux d'une délectable douleur

Stimuler tes sens
Ignorer tes carences
Simuler ta cadence
Feindre la jouissance

Échafauder la potence.

lundi 15 septembre 2008

Au-delà de la libellule

Elle flottait sur l'eau, vivante encore
Mais graduellement vains devenaient ses efforts.
Ses ailes collées ne suffisaient à la tâche
Elle se préparait à la mort, lasse.
Je la pris sur mon doigt
Et tenta de la mettre à l'aise
Doucement l'alléger de son poids,
Malgré le désarroi, elle s'apaise
Me permettant le toucher et l'aide.

Ce bref et délicat échange de compassion et d'abandon
Entre deux produits de la création
Ravive en moi cet intense besoin de réconciliation.

Ainsi la vie s'en va à tout vent, passionément.




mercredi 10 septembre 2008

Tintant Murmure

Tant qu'il y aura le respect dans le partage des idées
Tant qu'il y aura de l'émerveillement et de la curiosité
Tant qu'on aura l'élan de rire et de s'apprécier
Tant qu'on aura le pardon des fautes assumées
Tant qu'on aura le courage et la foi dans l'intimité
Tant qu'il y aura des amants et de profondes amitiés

J'aurai le désir d'aimer.

mardi 9 septembre 2008

J'aime

Toujours "in awe" devant l'infini, l'infiniment grand ou petit,
L'infiniment perceptible où tout est possible.
L'infini potentiel versus l'infini actuel.
La cosmologie dans l'absolu, une finitude insoluble.

J'apprécie le symbole "ω" et l'autre, dans le calcul des limites, soit le "8" étendu sur le côté.
Des courbes assises ou sur le flanc, une dichotomie symbolisée toute en rondeurs. Ça me sied.
Un pas ici et là, une danse entre deux, par deux, unifiée.
Dans l'intégrale de mon univers, aucun chemin n'est limité.

"Perséphone à jamais, ont-ils déclaré".

dimanche 7 septembre 2008

Précieux sang


En d'autres temps pas si lointains, je me serais déjà dissoute dans l'énergie universelle. Par accumulation, les moindres contaminations auraient déjà eu raison de moi. Sans compter les amorces de vie qui m'ont presque tuée. D'où ma familiarité avec le monde d'en-dessous puisque la frontière n'existe plus.


En rappel de la mort, telle une droguée soumise à son corps, j'anticipe avec fièvre d'être appuyée dans mes efforts et la fatalité de cette nécessité revient mensuellement dans le décor. J'ai besoin de votre essence. Elle m'est offerte d'ailleurs essentiellement manipulée et transformée, pas dans son épaisseur rouge mais le produit nettoyé et anonyme de transparence. Je m'imagine carburant grâce à des parcelles de petites histoires qui courent dans mes veines. J'aime croire recevoir l'amour en transfusion. Encore 2 jours avant cet apaisement.

Pour l'instant, s'esseuler sans soleil et sortir en soi. Se fondre dans la verdure mature maintenant, lourde dans son apparât, simplement s'asseoir dans l'humidité et respirer les vibrations.


Je vis en suspension.


mercredi 3 septembre 2008

Transe en danse


Des ondes d'infime amplitude se déplacent et rappellent la vie. Écoute! Apprends!

Persistantes, elles insinuent la chair. Le flottement suscité s'installe, serpentant au gré des résistances. ..."Il n'y a pas de couleurs, il n'y a personne d'autre que moi. J'assiste, muette, au fameux combat, et lutte contre le tumulte. Les voix feutrées me parviennent de l'intérieur et en murmures suggestifs balisent mon errance"... Contempler mais ne rien voir. L'indicible ne peut communiquer mais s'impose. Douce stupeur et conscience du soi. Connaître la mobilité physique en parallèle au mysticisme, la liberté de mouvement, les pensées soudainement forcées à l'itinérance, les zones de sensibilité qui précisent le détail dans les déhanchements et les attouchements. ... "J'entends mes pas qui résonnent tellement fort dans cet endroit clos et j'ai froid; j'entends et je sens mon coeur qui bat, un semblant de désintégration, je perds la phase et l'équilibre, je m'égare et m'affole; où est mon refuge? " ... Tout n'est que perception et attitude. Faire confiance, avoir la foi ... "Je tente de percevoir les fréquences naturelles émanant de l'environnant; fixation dans le moment, recueillement; retour au foyer, focus, .... regarder, la musique!"... C'est apprendre à lire la partition avec le corps et à lui procurer tellement de bien et de jouissance, avoir envie de susciter l'extase, la communion ... "Je crois que j'y arrive! Je vagabonde aisément dans l'encadrement, je peux voir de l'intérieur!" ... Et par ce don et cette action, se faire tellement plaisir!

"J'ai envie de ces moments, je veux plaire, me plaire et m'y complaire et ne m'en cache pas. Alors je danse et j'entre en transe, complètement vouée à ma cause. Je m'en balance tout en ne m'en balançant pas."

(image: Temptation by O___u_R_sick)


samedi 30 août 2008

Les leçons - Jeanne

"J'ai soif, tellement. Tellement d'amour en moi que le contenir exige la plus grande maîtrise, que je n'ai pas. Alors je glisse et me blesse, je me gaspille et on me laisse. Autant donné aux nécessiteux. Et m'avilir un peu plus encore."

Jeanne se prépare, installe et place ses outils, se met à l'aise. Il faut avoir à portée, téléphone, crayon et cahier. Très variable la clientèle ici. Du parfait gentleman au plus tordu spécimen, tout le spectre y passe, z'avez pas idée. L'idéal est de se mettre en position d'ouverture neutre et bienséante, avec tout juste un brin de joviale sensualité, on ne sait jamais sur qui on va tomber. Car voyez-vous, pour certains, grands efforts furent déployés pour seulement prendre le combiné et retenir la séquence à numéroter. Imaginez les entrées en matières de ces fringants mais tristes paumés. On les prend presque par la main pour aboutir au sujet de leurs attentes. D'autres sont devenus des familiers au fil du temps, avec, bien entendu, quelques variantes.

Il y en a 3 qui depuis des mois entretiennent avec moi un semblant de lien, qui bien que courtois, prend quelques fois des chemins plutôt grivois. Ils décorent ces moments étranges de la vie de Jeanne avec une régularité qui devient angoissante; j'y reviendrai.

Gerry-le-retraité-ayant-repris-du-service-dans-une-grande-surface débute habituellement par du blabla anodin, plat et vain, dont la durée s'ajuste à l'urgence de son besoin, pour ensuite introduire sans élégance son lubrique dessein.

Maître Réjean, le contremaître, cherche une oreille compatissante pour parler de son patron et de son gagne-pain pour faire semblant d'avoir une compagne au quotidien mais exprime sa frustration par un désir de domination, sans subtilité, sans censure, sans modération.

Gérald du Nord, agriculteur esseulé laissé à lui-même, avec femme, enfants et petit-enfants, il est au bord du vide mais il travaille avec acharnement pour maitenir la cohésion de son patrimoine, il n'aborde jamais le sujet du sexe, il est très touchant, surtout quand il s'inquiète de prendre de mon temps.

Rares sont ces soirées où ces trois messieurs ne se présentent à l'appel. Jeanne l'objet; Jeanne-la-soupape-jouet; Jeanne-l'amie-gentille. Et là je n'aborde pas les exigences et habiletés adaptatives nécessaires pour les absences de subtilités de langage, la soumission et l'attitude attendue, du fait qu'il ne faut déroger de la rigidité de l'image conçue.

Jeanne est juste un autre jeu de ma voix et j'en use.

vendredi 29 août 2008

S'empêtre ... s'en paître....


Me permettriez-vous la laideur, la noirceur, les sautes d'humeur? Me permettriez-vous l'absence, l'arrogance et la condescendance? Une empathique teintée nébuleusement d'élitisme? D'une surdouée désorientée légèrement névrosée?
Je sais que oui. That's the way it is. L'hiver ne dure que 3 mois, il en reste quand même 9 de sublimes! Hadès n'est pas rancunier.....

Ça fait partie de mon charme, de mon karma, de mon défi, de ma destinée. Le tout juste à point. À la limite. Borderline (merci Catherine pour la mise en musique) donc, évidemment, les extrémistes, les mystiques, les cyniques, les .... Bienvenus!
Non mais....

lundi 25 août 2008

Variations sombres - Le sous-bois

"...c'est la pénombre ici. Ça sent le sol mouillé et la mousse , aussi l'humidité et les trésors de grand-mère. Je sens la terre sous moi, ça fait mal dans le bas du dos, ça doit faire un certain temps que j'suis étendue là et je me suis endormie. J'arrive de loin. Tranquillement. Toute ankylosée, je me sens lourde. Je perçois à travers les feuilles, paupières à demi fermées, un restant de jour jaune. J'suis juste bien, là. Fermer les yeux et effleurer la terre des doigts, respirer l'humus, être caresser par la brise subtile, flotter entre les murmures des arbres. J'assiste à la tombée de la rosée, me sentant privilégiée d'avoir tout ce temps pour un aussi beau moment. J'apprécie les effets de la nature sur moi.

J'inspire le doux parfum du bois. Pernicieusement, une légère acidité désagréable se démarque. Je ne sais qu'en penser; ça détonne pourtant. Le subconscient allarmé travaille et veut faire surface. Mon corps réagit conséquemment et tente de prendre le contrôle. Je lutte un instant pour conserver la paix, mais je peux maintenant sentir ma peau, et, comme la marée qui arrive doucement mais sûrement, les douleurs se manifestent, une à une au début, une vague à la fois. Je prends conscience de l'humidité et du froid qui me couvrent, étant dévêtue en parties. Je refuse de laisser le flot d'images libre et me bat pour conserver le beau.

C'est la sensation d'être abondamment mouillée à certains endroits qui remet le système en marche. L'instinct de survie. L'odeur allumeuse se répand en filets, séchés ou dégoulinants. Je me rends compte de ma faiblesse en tentant de lever la tête. Je suis tout-à-coup structure organique désorganisée, substance mutilée, chair violentée. Comme un seau d'eau lancé au visage de l'assoiffé, c'est brutal, vil et anéantissant. Et là, tout me revient et je ne peux arrêter la mémoire.

Se tordre de l'intérieur parce que c'est tout ce qu'il nous reste. Ressentir le poids du Mal. Pourquoi déshonorer et profaner mon sanctuaire? Pourquoi corrompre et souiller cette communion naturelle si gratuitement?

Mon refuge est fragile. J'aime à plein, c'est ce qui me sauve et l'équilibre perdure, mais il y aura toujours des endroits sombres..."

samedi 23 août 2008

Les leçons - Candy

Candy a appris "sur le tas". Savoir moduler la voix, la rendre chaude, invitante. Reconnaître dès les premières paroles, où en est le client dans sa démarche lubrique et s'y adapter. Construire un style pour la fidélisation. S'approprier un certain vocabulaire et développer l'imaginaire dans le domaine de la luxure.

"Bonsoir..... qu'est-ce que tu fais, là?"
Ça, c'est ma phrase standard de premier contact. Notez que cette simple formule contient tous les éléments qui permettront l'amorce d'un travail bien fait. Le "Bonsoir", dit d'un ton mielleux, grave et doux, s'étirant sur la dernière syllabe. Ça meuble langoureusement le décor. Ensuite, la question qui laisse sous-entendre une anticipation, l'intonation devenant légèrement coquine et suave. D'emblée, on veut mettre à l'aise, affirmer notre présence et suggérer notre ouverture. À partir de là, tout est possible.

En général, le client typique de Candy a déjà mis la machine en marche avant de composer le numéro, et il le spécifie en haletant, sur un fond de bruits rythmés et mouillés. Intimidant les premières fois. Souvent, le seul fait d'entendre une voix féminine fait éclore le bourgeon. Pas trop exigeant. D'autres vont solliciter la participation immédiate au même stade que le leur. Faut être crédible, avoir une certaine imagination et entrer dans le jeu rapidement. Certains veulent des images, crues, directes, concrètes pour alimenter le fantasme. Et là de me décrire, en améliorant certains détails (si peu): " J'ai les cheveux de telle couleur, les yeux de telle couleur, je pèse tant, je mesure tant et je porte du ...... (taille de soutien-gorge, bien sûr)".
Ces cinq caractéristiques de base s'avèrent généralement suffisantes. Quoique je me suis déjà fait demandé à quelques reprises d'élaborer sur d'autres parties de mon anatomie, les plus privées, ça va de soi. Je tente de demeurer le plus près possible de la réalité dans mes descriptions, ayant appris assez vite que c'était plus facile pour moi, et surtout, moins mélangeant au fil des appels.
Pour les mieux nantis ou ceux qui s'en foutent (comprendre qu'ils ne mettent pas de contrainte de temps ou d'argent, ils veulent "la totale" ), le défi peut être plus grand. Il faut démontrer qu'on a le désir à fleur de peau. Décrire ce qu'on fait, ce qu'on ferait, ce qu'on lui fait. Là c'est le nerf de la guerre, le vrai travail de performance, l'exploitation de l'imagination sans réserve et sans pudeur. Je me fais prendre au jeu selon l'humeur, et bien sûr, selon le "monsieur" du moment, il faut bien avoir du plaisir en travaillant quand ça se présente si opportunément!
La fin se présente plus souvent qu'autrement par le "clic" de l'appareil remis à sa place par l'interlocuteur. Mais j'apprécie énormément les "Merci ma belle", "Mmmm, c'était bon", "Bonne nuit et merci", etc, de ces messieurs élégants et reconnaissants. Ils vont revenir, je le sais.
J'aime bien penser que j'ai mis un peu de bonheur dans la vie de ces gens, même les connards, les machos, les vulgaires rapaces impotents. Je les ai fait rêver et jouir, seulement avec ma voix et ma savante candeur voilée.
Candy, soupire, s'assoupit et rêve au prince charmant.

mardi 19 août 2008

Complainte légèrement allitérée

À ma guise, mais indécise, je comptemple les possibles pensables.

La flamme me chavire mais elle vacille
Mon don spontanné, incompris et rejeté, se gaspille
Incidemment, l'engouement galant s'engourdit
Ma muse abuse, m'use et ne m'amuse plus.
Alternance d'ambivalence, absence d'ambiance
Troublant, le chevalier ne sait plus courtiser.
L'invicible s'avoue presque vaincu et ne rend pas les armes
Persistant, maintenant position malgré les larmes
À s'enliser, s'immobilisant à s'en pétrifier dans le drame.
Si peu d'ornements tant attendus
Je lâche prise, abattue et confondue
Si peu de promesses dans le présent
L'amour s'étiole inéluctablement
Chaque jour la couleur change
Et j'attends toujours mon ange.

samedi 16 août 2008

La danse de l'incube

"....il apparaît dans l'ombre; l'ombre grise et blafarde. Je peux distinguer son corps, ses muscles et son envie. L'angle de la caméra lui permet de montrer son visage à sa guise, sinon, on le voit du cou à mi-cuisse. Un décor neutre, sans histoire, sans détails, volontairement je présume. Il tente de me séduire, fluidité de mouvements et maîtrise des délices de son corps. Il se dévoile à moi, se dévêt pour moi, se touche pour moi. Je peux tout voir, mais à un certain rythme préétabli par lui. Je joue la voyeuse et me repais. L'offre est alléchante. Je suis rivée à mon écran, et j'écris en même temps. Il aime son corps, en est fier, et pour cause....éveil de tentations et de désirs. Oserais-je?
....il revient, m'écrit pour se rassurer sur mon plaisir, sur mes attentes. Soucieux de plaire. Son membre invitant m'inspire. Je l'encourage dans son mouvement. Il se branle activement, langoureusement, honorant son sexe, célébrant les sens. J'aime la sensation de chaleur qui se dégage et se répand en moi, chatouillant au passage jusqu'à ma peau, exacerbant le désir de contact physique.
J'ai peine à me détacher, mais l'exultation persiste......je poursuivrai dans l'antre de mon nid cette flambée platonique....je sais qu'il sera là dans mon sommeil, l'objet de mon désir"

vendredi 15 août 2008

Les leçons - 2

Y'a plein de surnoms qui me reviennent comme ça. Des surnom affectueux qu'on m'a donnés....et qu'on m'offre, sans compter ceux qui viendront! Cocotte, sweetie, Pok!, bébitte, chérie, bella, ma belle, roussette, princesse, puce ou plutôt, ma puce, Amo, la grande, cutie, mon auburn.....

Je les entends encore à l'occasion, ces hommes passés, présents et potentiellement futurs de ma vie. Et ici et là s'intercallent des voix de mâles désincarnées, désirantes, délirantes parfois, mais désillionnées pour la plupart. Ils rêvent à l'amour.


Pour ces derniers, j'ai d'autres noms; 2 rôles, 2 personnalités. Jeanne la douce, à l'oreille attentive et empathique, parfois coquine; Candy la dévergondée impudique qui va directement au but. C'est selon la demande. Mais ils n'ont de moi que ma voix. Ainsi je me donne pour apaiser, je me livre pour partager l'amour dont je suis si généreusement gratifiée. Ce monde irréel témoigne de tellement de solitude étouffante. Par contre, certains échanges sont particulièrement savoureux, en humour, en ironie, en imagination. À partager bientôt avec vous.

lundi 11 août 2008

Sur les chats et sur la mort

Gare au chat!
Charme et mystère. Intelligence et indépendance. Il faut se protéger, ils vous séduisent en un rien de temps. Et l'attitude! Que dire de l'attitude... une arrogante confiance en soi combinée à un émerveillement et un amour plein de candeur. Mais attention, la suffisance persiste.
J'aime le plaisir des caresses, la notion de territoire (dans le sens de "qui est accepté dans mon environnement et qui ne l'est pas"; pourquoi je le précise? Bonne question!), la vivacité et l'amusement dans le jeu du prédateur, l'instinct de combattant. Les félins possèdent selon moi la capacité d'illustrer admirablement ces qualités. Et ils ont 9 vies. En parallèle, pourrait-on croire que les événements majeurs de nos histoires respectives soient des épreuves de "mort"? Je me fie et fais confiance en mes félines affinités dans mes contacts avec la Faucheuse. En voici un épisode sur l'instinct de survie.

Il y a de ces moments où on vit complètement à l'intérieur de soi, d'une façon primordiale, inévitable, inéluctable. Là où on se retrouve seul devant la Mort. Je le sais, j'y étais. Même pas par choix.
Elle est sournoise la Mort, et sans-gêne; elle arrive sans invitation, subrepticement. J'ai eu le privilège de la voir venir et elle m'a donné une chance.

Sur le moment, les stratégies surgissent par simple nécessité de garder conscience; l'urgence de conserver le contact avec le monde extérieur qui se manifeste en une litanie persistante dans l'esprit qui lutte pour s'exprimer.
Simultanément, la beauté des connexions synaptiques qui organisent le plan de base de survie vient renforcer, pour le survivant, la compréhension et l'amour de l'humanité. Efficace aussi, le vaisseau carné. Son mécanisme de mise marche du système de défenses et de protections agit de lui-même de son côté; c'est un travail d'équipe. Unité du corps et de l'esprit dans l'ultime combat!

La lumière diffuse qui s'éloigne furtivement pour faire place au néant. Puiser dans l'énergie qui fuit, qui s'enfuit si rapidement, creuser à des profondeurs inconnues jusqu'à présent. Ai-je découvert mon âme?

La mort m'a offert la résilience, l'émerveillement, l'endurance et surtout, l'amour de moi et de mon univers pour un autre temps.

Paradoxalement, avant de me retrouvée seule devant la mort, le point de départ était de donner la vie. Une vie prématurément morte qui me tuait et m'assassinait inexorablement. Et on reste marqué à vie par la mort. En vérité je vous le dis!





jeudi 7 août 2008

Objet de plaisirs

"Je le veux sous moi cette fois. À ma merci, à ma volonté, à ma fantaisie. Je le regarde droit dans le yeux et lui demande de se caresser, tranquillement. Je ne bouge pas et je le fixe. Même à un mètre, je perçois le plaisir de son corps. Je m'approche mais, ...interdit de me toucher! Je chatouille sa peau avec mes cheveux, mon nez humant son odeur épicée, je souffle ici et là pour le voir tressaillir. Sa main s'agite sur son dard qui mouille déjà au bout. J'ai juste envie d'y passer ma langue et recueillir le tiède nectar. Il reconnaît mon désir et soulève un peu le bassin....patience! Je glisse mes lèvres dans le tendre de l'intérieur de sa cuisse, bouche légèrement entrouverte pour mieux goûter et mordiller doucement.

Je m'éloigne et m'asseoie sur les talons, les genoux éloignés. Je constate son abandon et je veux profiter de son suplice. Je l'enveloppe du regard et de ma main j'effleure mon pubis; mes doigts se mouillent et barbouillent mon entrejambe. Il soutient mon regard tout en poursuivant son mouvement de main un peu plus rapidement. Il me veut. Mais je dirige.

J'hésite entre humecter sa jambe de mon jus, la crête de son tibia bien placé dans le creux de ma fleur, m'exciter avec son pied. Ou encore, le masturber entre mes seins, la pointe durcie de mes mamelons s'humectant à son gland. Hmmm....Tellement de possibilités......"

Les leçons - 1

La luminosité me sied. Je m'installe confortablement, j'ai la télé ou la musique, selon l'humeur. Je mets le téléphone à portée, un verre de vin, mes clopes pas loin. Je prépare mon carnet, pour les annotations et les codes, le temps écoulé, le type d'appel, le prénom. Grande respiration. Je me branche.

Ça prend rarement plus de 10 minutes avant un premier appel. Mes habitués sont aux aguets, ils me guettent, ce sont des familiers, pas compliqués, je sais ce qu'ils veulent, chacun. Et je leur donne. Ils le savent, ils me connaissent. Moi de même.

Étrangement, il s'installe une sorte d'entente tacite du rôle de chacun, particulière à chaque échange; ça devient un art. J'en aime le défi, le travail exigé, et je me fais plaisir souvent. C'est un côté de la médaille.

Cependant, l'étiquette d'appels érotiques est une devanture. Si souvent, la conversation peut prendre une tournure de tentatives de proximité, pour briser l'isolement. C'est touchant. Et troublant.

Je vous raconterai bientôt. Si la vie vous intéresse.....

mardi 5 août 2008

Qu'est-ce?

Une réciprocité quasi immédiate, un engouement commun, un bien-être partagé, un désir constamment sous-jacent, du plaisir dans les mots et dans le corps, et surtout, la simplicité des échanges, le respect et la louange des différences.

dimanche 3 août 2008

Rituel



C'est grand, c'est vaste, c'est loin et c'est dans la nature, avec une rivière accessible pour la baignade. C'est parfait. Tous arrivent avec bagages, à des degrés divers de confort pour les 3-4 jours que durera l'événement. On est en plein bois, sans commodités directes. On se prépare. Première étape.


On sent le détail dans l'organisation, ya des sites préparés pour des feux de joie ici et là, des poubelles aux endroits stratégiques sur les sentiers boueux, des toilettes sèches adéquates. Imaginez, déjà près de 1000 tentes, parsemées ici et là, avec des îlots à certains endroits. Et demain ce sera encore plus d'humains.

Deuxième étape. Dormir avant. Se réveiller en pleine nuit, minuit au plus tôt, une heure du mat' c'est meilleur. Peu importe où l'on pieute, la musique s'introduit dans la réalité constante du moment. Toujours présente. Tellement que je sais par expérience que le rythme me restera longtemps en tête après le retour.

Marcher dans le noir avec nos frontales ou lampes de poche, pour se rendre au "main stage", passer toutes ces maisons temporaires, certaines affichant leur couleur, d'autres en amalgame d'amitié; on avance avec anticipation, c'est le moment que je préfère. Après 20 minutes de marche environ, on peut sentir l'énergie qui se dégage de la foule, on prend le temps de l'absorber.

Et là, la célébration commence. Ça sent le vent et la forêt, ça sent le gazon humide et piétiné, ça sent l'encens, ça sent les gens. Et la musique rythme les mouvements des corps, peu importe, instinctivement, bouger. Se laisser porter, se laisser envahir, faire symbiose avec les autres dans la louange du moment. Le maître de cérémonie nous guide et alimente notre plaisir au gré de son inspiration.

Et pendant tout ce temps, certaines escapades sont possibles; faire un tour au "chill" est un must. Parfois, ça devient une illumination; parfois il y a un côté plus expérimental qui ne vibre pas nécessairement aux mêmes fréquences, mais nourrit quand même. Aller aux toilettes devient aussi une aventure. Le recul, le chemin, les croisements, les rencontres, tout est incertain et possible, mais surtout, toujours agréable et pas inquiétant.

Une lueur s'installe tranquillement, le soleil ou sa lumière arrive à la fête. C'est souvent un moment intense, où tous en transe on assiste à un nouveau jour ensemble. On prend conscience de la profondeur de notre ravissement.

La prière se termine pour moi quelques heures après le lever du jour; troisième étape. Se préparer au sommeil, encore dans le rythme et la musique omniprésente, sachant le plaisir et la ferveur tout près.....Je m'endors dans les bras de Gaïa et je m'apaise au son de son coeur qui bat.

Et demain ça recommence. Un autre jour d'exaltation.

vendredi 1 août 2008

My little fluffy cloud


Vive le vent!

Le vent chaud et humide qui caresse les épaules et qui se faufile sous les cheveux jusque dans le cou

La caresse tendre et douce qui aiguise l'épiderme frissonnant et, soumise tout-à-coup

La peau ainsi électrisée suggère l'abandon.

Étonnant le chemin parcouru si rapidement du désir juste par le toucher de mes doigts et de leur action.

L'agilité et le mouvement instinctif du corps bientôt envoûté,

Le rythme dansant et chatouillant du plaisir qui se meut ainsi manoeuvré

Tête renversée, je deviens l'étoile dans le ciel de ton monde.

Et je brille.

Vive la communion des éléments dans cet espace-temps de mon idylle!

jeudi 31 juillet 2008

Variations sombres - Roadkill

Dans la lumière blafarde de mes phares je vois ses yeux, sa tête qui dodeline, il se vide de sa vie. Ça vient tout juste d'arriver sûrement. J'ai pu apercevoir le bas de son corps complètement aplati et difforme sur l'asphalte mouillée, mais il se maintient tête haute avec ses membres supérieurs, dans un ultime effort pour fuir, l'instinct de survie intact en apercevant l'assassin que je conduis. Un coup de poignard me transperce, je ne fais qu'un soudainement avec cet être mortellement blessé. J'ai mal.

Chavirée, j'évolue tel un "shapeshifter" de l'intérieur, tanguant dans la mouvance, errant au gré des sensations, m'attardant pour un temps plus ou moins long, c'est selon. La vérité est mienne pourtant "at the core". Hardcore. Encore.

La mince cloison me permet le vagabondage entre les deux mondes qui cohabitent. Point de tiraillements, j'aime et j'existe en eux; par eux, mon chemin est balisé. Je rationalise enfin.

Gloomy, you might say. Le pire est d'envisager l'écrasement répétitif par le caoutchouc, les restes gluants qui s'incrustent, l'absence d'intérêt de l'humain envahissant, qui viole sans considération. Vive le déssèchement au soleil, la digestion des asticots, le picossement des charognards qui ramènent là où il faut, digne retour à la source, permettant la vie.

samedi 26 juillet 2008

Félicité

"....soutenir son regard pénétrant m'allume déjà. Seulement quelques minutes dans son espace et sa proximité physique, les effleurements et subtils touchers produisent déjà une énergie peu commune. On parle, on se regarde, on se sourit, je ne me souviens pas des mots échangés, seulement que sa voix me berce et mon corps anticipe, car il reconnaît le sien, et veut réduire la distance entre nous, fébrile. Je me vautre dans cette attente qui souffle doucement sur la braise. On se contrôle pour l'instant. Mais je sais ce que sa bouche peut faire.

N'y plus tenir, c'est ce qui est arrivé, comme 2 aimants. Je me revoie, vibrante, enveloppée par ses ailes, impatiente de son toucher, goûtant sa bouche, l'odeur et l'humidité de sa peau, la beauté de son entrejambe. J'adore nos baisers tendres qui se transforment en communion d'avidité vertigineuse de désir. Je le sens aussi frappé que moi par la force de l'attraction, de par ses yeux embrumés et son souffle haletant, comme moi. Pour un instant, reprendre un semblant de maîtrise de nos sens.

On se croise dans le corridor et il me plaque contre le mur, m'assaille de sa force et m'envahit de ses doigts. Ces doigts qui me fouillent et qui, entre mes lèvres, se mouillent , sa tête qui passe de ma bouche à mon sein.....Tels que pris dans une vague, encore une fois, on accuse le coup et on se resaisit un peu, reprenant pieds.

Il veut s'alimenter de mon plaisir, moi je veux l'englober, une lutte s'engage, délectations et délices de la moiteur dans laquelle on glisse. Son odeur, son goût et son toucher m'ennivrent, je me repais. Pendant un temps, je ne suis que l'instrument, et il compose sa musique avec ardeur, presqu'acharnement; je me perds et je m'égare, perdant toute notion de lieu et de temps.

On forme un oeuf, se goûtant goulûment réciproquement. Alternance d'éclairs qui me traversent et de prise conscience de la rigidité de son membre dans ma bouche. On joue à se relancer la volupté dans cet échange ardent.

Mon centre est manipulé avec doigté, chacun le nôtre, et je sens la chaleur de son visage tout près, de ses yeux et de cette langue qui m'attisent; là, j'arrive à destination dans un ultime tremblement, un feu d'artifice dans le corps, provenant de mon sexe et qui se répand jusqu'aux bouts de mes doigts, jusqu'à la racine des cheveux, jusqu'aux orteils. Quel contentement! Quelle victoire!

Tout chaud et désireux encore, mon corps courtise; ma main caresse et ma bouche savoure, ses gémissements me guident; sans trop laisser de temps, je le veux là, dans les profondeurs aimantes de mon tunnel inondé. Oh, que j'aime la sensation de plénitude quand son sexe vient me combler.

Oui, viens et fais moi sentir les soubresauts et tressaillements de ta jouissance.
Je veux le voir dans tes yeux."

dimanche 20 juillet 2008

Variations sombres 1

Tâter du côté sombre. Là où violence pure danse sans but.
Elle s'alimente et se gonfle, se sustend et se replie.
Des tentatives de tentations, mitraillent et martèlent, tara tatata,

l'armure de mon être.

Certaines glissent et se faufilent dans les fissures, fentes et failles,
Là se joue l'ultime bataille.
Inlassablement, tel Syssiphe, reprendre les armes et vaincre,
Perpétuellement convaincu que c'est l'unique avenue.

L'appel de la nature

Le privilège d'habiter un espace où il est possible de respirer la pluie dans les arbres et dans un regard porté au loin, devenir la brume dans les champs; y voir l'horizon et assister aux variations teintées du ciel selon l'humeur de la journée. Une humidité persistante en odeurs et en couleurs qui se dégagent, réconfortant la partie vivante en soi. Simple et équilibré, avec des tentatives de tentations tendancieuses simplement évoquées, le ludique tel qu'invoqué se réconcilie et s'apaise devant tant de grâce. L'inassouvi s'abreuve, s'enivre et retrouve la raison. L'appel de la nature.

vendredi 18 juillet 2008


Source d'énergie créatrice

mardi 15 juillet 2008

Pré-texte

Voilà. J'y suis.
Entre deux amusements, je vous offre les fruits de mes égarements.
Pour votre plaisir et le mien. Subtilement,
J'aimerais partager la mie en bouche,
Le vin et le câlin coquin, l'oeil à l'envers et le corps fiévreux
La main affamée, le souffle coupé et le dos arqué;
Prenez plaisir, écoutez les onomatopées qui s'échappent,
Qui s'envolent,
Drapant de leur musique.