vendredi 19 décembre 2008
Requiem
Quand l'amour s'observe dans le filtre des autres,
Quand la peur devient amie familière et en transparence,
S'impose la vision atone qui pose
Qualitatif dans le champs d'une glâbre ambiance
Qui d'ombre absente valide la vérité qui se vautre
Que d'énergie, de volonté et de persistance,
S'exige-t-on pour adoucir la côte
En mi mineur s'éteindra ultimement mon songe
Quelle exquise extase surexhaussant ma cause.
jeudi 18 décembre 2008
Rêveries
samedi 6 décembre 2008
Autoportrait ; version M
Autodérision modulée par la rosace du soir, composant tout en croches doublées, du bruit d'éternité.
Image: "Music is" par engraven
mardi 2 décembre 2008
Autoportrait ; version H
Autofiction figée dans la glace noire percutant en zigzags éméchés le puits de l'éternité.
jeudi 27 novembre 2008
Raw!
Quand je perçois que seuls attributs et parures de mon genre centralisent l'attention, le voile retombe et l'ombre revient, défiant le désir et sombre dans ses intentions, il camoufle l'omnipotence de ma dimension.
Devenir un semblant d'assurance-mâle typiquement masculine et ils ne viennent que pour payer la prime....Raw!
J'ai le volt exacerbé, la différence de potentiel s'élargit et la puissance dissipée dissimulée dans un ravissement simulé.
Mon coeur revêt son brouillon d'armure, et avec fougue je précipite le délectable à grandes bouchées crues. J'ai la lutte et l'abandon factice faciles, et ma danse lascivement lancinante les abuse. Ils n'ont rien compris, rien vu.
Ceux qui m'évaluent en surface, calculant la matière sous les courbes apparentes, sont ceux qui jamais de mes raz-de-marée ne sont gratifiés, la tromperie aisée satisfaisant leur avidité.
Mais après la tourmente, le pulsant crystal pourtant si délicat s'alourdit de noir dans son armure fêlée.
"Heart pendant", Art by Hibbary
lundi 24 novembre 2008
S'y en hisse
Dans le brouillard persistant de mon esprit barbelé
Les thèmes récurrents en spectres diffus m'envahissent
Hurlant en silence mes tourments fissurés
Mes fleurs piétinées tournent au gris et crissent
Éclaboussant d'amertume ce matin de gelée
Bravant la conquête des espoirs qui s'affadissent
Mon arbre craque et grince dans le vent esseulé
Mais en éclats perlés mes sourires t'avertissent
Que charme et résilience me sont atouts innés
Et dans ma cadence inégale tes tambours de se réjouir
Tu t'abîmes dans mes yeux et de m'habiter tu désires
Que d'égos égaux pour parer les artifices qui s'immiscent
Allez, plonge, vagabonde et goûte le suplice des délices
Qui logent dans le précipice de ma cuisse initiatrice
mercredi 19 novembre 2008
Candela
Vif, frais et épicé, l'air saisit à la gorge et d'un frisson la parcourt
La grattitude l'agenouille et elle tombe silences et prières
Le coeur s'arrête devant la beauté brute qui entoure
Cris amers et orages de colère, laissés ...
loin derrière
Le corps en délicieuse soumission défiante
L'assymétrie de la réalité soudainement se présente
Les parfums assaillent et dominent d'amplitude
La vérité s'y trouve camouflée en solitude .
Le noyau submergé par la neuvième puissance de la lumière
Offerte à ciel ouvert, elle accepte et intègre par lumen infini
Le rayonnement fossile témoin des désintégrations premières
Perception de l'anti-univers ... et son jour migre vers la nuit.
jeudi 13 novembre 2008
Bleu Blanc Rouge érotique
Je prends le drap blanc et j'en couvre une partie du corps. SON corps. Aucun son que l'accélération du souffle, culminant éventuellement en symbiose. Un silence. J'ai un blanc. La où un temps s'affole. Blanc. La couleur de ma chair.
Rouge d'anticipation, de hâte, de ferveur. J'aime, tu es, ... et je n'hésite pas. Et je sais que c'est comme ça. L'attirance, la jouissance, ....la vie! J'ai embrassé le rouge et mon ange est apparu. Rouge d'envie? Michaëlle? Raphaëlle?
Rouge sang....Bela, save me.
... et je l'ai vu dans ses yeux.
vendredi 7 novembre 2008
Soif
En quête de lubrique réciprocité,
Voir le désir subtilement y luire
Ainsi la proie succombe, charmée
Et là....
Dévêtir d'un doigt son velour voilé,
Mon vent survolant son ventre jusqu'à sa voûte,
Volupté en volutes absoutes,
Ajoute au voeu de lascives vérités.
Dis, vague, qui lèche ma rive envoûtée,
Mes montagnes entre tes maintes mains,
En divaguant, tu me dérives au loin?
De mon émoi tout en moiteur tu seras abreuvée.
jeudi 6 novembre 2008
Jeanne - Découverte du triangle
Je dirais que le scalène est le plus fréquent. Oui, peut-être une affirmation avec un soupçon d'élitisme, mais on l'assume. Le temps nous apprend. L'isocèle est aussi bien représenté. Deux mauviettes qui ne savent pas ou plus s'explorer ou s'amuser sans guide. Quant à l'obtusangle, à vous de deviner: l'angle obtus est féminin ou masculin? L'équilatéral est une utopie et le rectangle pleure d'ennui, à tel point qu'on s'y soustrait; ceci sans malice car l'angle droit ne convient tout simplement pas. Le triangle sphérique interpelle par contre puisque les courbes nous séduisent.
J'admets le plaisir de ces moments-structures différents.
Tout est une question d'angle, finalement.
samedi 1 novembre 2008
Bleu Blanc Rouge erratique
Scraaaatch! Ou trajet perpendiculaire d'une aiguille sur des sillons.
- "Allo, Candy? C'est Rollande, du service à la clientèle. Pourrais-tu te brancher? Parce que là j'ai pas personne pour le sexe.....pi les gars appellent pour se plaindre."
- "Euh...là, maintenant?"
- "Ben oui, là."
Prise un peu au dépourvu, et ayant été surformée sur la relation client, je réponds:
- "Bon, donne-moi une quinzaine"
- "Okay. Merci. Bye."
OUF!
En 20 secondes à peine, j'ai déjà décidé que c'était ma soirée. Juste envie d'être "fine" avec moi. Just too bad. Jusqu'à la prochaine fois.
vendredi 24 octobre 2008
Plénitude givrée en prière
Oh soleil d'automne! Tu réussis toujours à m'atteindre. Tu me recentres en suspension dans le temps. Je m'habite dans un glissement de l'esprit portée par le fluide éthéré dont tu canalises les flots vibrants en adoucissant tes courbes colorées. Me voilà apprivoisée et orientée dans ta lumière. Le privilège de répondre aux mésanges insistantes, de m'interroger sur le sexe des geais, revoir les juncos, saluer les sizerins qui remplaceront les chardonnerets. Le privilège d'être attentive au vent, aux cercles sensitifs induits par sa respiration; d'observer la vie de mon nid. Chaque souffle de ma caverne y laissant entrer une lueur en échange et l'équilibre revient. Je me cristallise et scintille, parée pour la saison à venir.
lundi 20 octobre 2008
9.8m/s²
Notez la notion de la 4e dimension qui met le tout en perspective en étant dominateur/dénominateur. J'y songe...."
dimanche 19 octobre 2008
Élan en 3 temps
jeudi 16 octobre 2008
Psyché
dimanche 12 octobre 2008
Variations sombres - Désintégration
samedi 11 octobre 2008
Souffle percussif
Tu me courtises et tu m'attises à tâtons, en quête de gratifications.
Troublé par la douceur de mon cashemire, tu te vautres de ma chaleur
Tourmenté par un tenace désir, tu transgresses les ramparts de ma fleur
Tant cette moelleuse moiteur te réconforte, tu te nourris de mon plaisir famélique
Tes feuilles étincelantes dans leur danse extatique
Tu tressailles sous mes touchers parcourant ton arbre
Tu te liquéfies dans mes courbes douces qui se cabrent...
Tu sentiras mon coeur battre et s'affoler dans ta bouche,
Il t'appartiendra cependant l'espace d'un souffle.
jeudi 9 octobre 2008
Elle m'offrit à nouveau mon arbre....
vendredi 3 octobre 2008
Mes éphémérides
Me soustraire de la réalité pour ajouter à moi
Multiplier les efforts pour apprendre dans la division
Révéler ma surface par l'énoncé de mes rayons
Différencier mon analemme pour déterminer mon équation du temps
Approximer l'excentricité de ma trajectoire en calculant mon anomalie moyenne en radians
Fractionner la lumière pour réinventer l'infini et découvrir mon quanta choisi
Ainsi dérivée, j'arrive intégrale à la somme de mes parties.
lundi 29 septembre 2008
Attraction
dimanche 28 septembre 2008
Sens dessus dessous
jeudi 25 septembre 2008
Rose clouds of Holocaust
mercredi 24 septembre 2008
lundi 22 septembre 2008
Trouble envahissant sublimé
À la musique de tes sourires par lesquelles tu colores notre sphère
À tes deux sombres lacs sans fond dans lesquels on perçoit maintenant de lumineux poissons
À ta délicate et subtile éloquence dans tes danses vagabondes
À ta vieille âme qui transparaît et qui tente et qui tâte le terrifiant réel du monde
Tu t'accroches à tes joies et tu sors plus souvent de ta sécurisante tannière
Tu m'accueilles dans ton univers à bras maladroits et cependant ouverts
Tellement mon amour a foi en chacune de tes victoires
J'userai de tout pouvoir pour remplir d'étoiles tous tes trous noirs
jeudi 18 septembre 2008
Candy - Épisode 62
mercredi 17 septembre 2008
Ingénue ainsi nue et.....insinuée
Une tendre mouvance sinueuse d'ardeur
Un goût odorant de proximité et de chaleur
Barbouiller ton nom
Barbeler ton admission
Braquer ta raison
Des courbes offertes en espoir de bonheur
Des mots-caresses qui éveillent la moiteur
Des infinis possibles dans toute leur splendeur
Heurter ta complaisance
Harceler ta confiance
Huer ton indifférence
Hurler tes silences !
Des promesses subtiles en prévenance et candeur
Des souffles-sons d'une envoûtante couleur
Des yeux avides et fiévreux d'une délectable douleur
Stimuler tes sens
Ignorer tes carences
Simuler ta cadence
Feindre la jouissance
Échafauder la potence.
lundi 15 septembre 2008
Au-delà de la libellule
mercredi 10 septembre 2008
Tintant Murmure
Tant qu'il y aura de l'émerveillement et de la curiosité
Tant qu'on aura l'élan de rire et de s'apprécier
Tant qu'on aura le pardon des fautes assumées
Tant qu'on aura le courage et la foi dans l'intimité
Tant qu'il y aura des amants et de profondes amitiés
J'aurai le désir d'aimer.
mardi 9 septembre 2008
J'aime
L'infiniment perceptible où tout est possible.
L'infini potentiel versus l'infini actuel.
La cosmologie dans l'absolu, une finitude insoluble.
J'apprécie le symbole "ω" et l'autre, dans le calcul des limites, soit le "8" étendu sur le côté.
Des courbes assises ou sur le flanc, une dichotomie symbolisée toute en rondeurs. Ça me sied.
Un pas ici et là, une danse entre deux, par deux, unifiée.
Dans l'intégrale de mon univers, aucun chemin n'est limité.
"Perséphone à jamais, ont-ils déclaré".
dimanche 7 septembre 2008
Précieux sang
Pour l'instant, s'esseuler sans soleil et sortir en soi. Se fondre dans la verdure mature maintenant, lourde dans son apparât, simplement s'asseoir dans l'humidité et respirer les vibrations.
Je vis en suspension.
mercredi 3 septembre 2008
Transe en danse
(image: Temptation by O___u_R_sick)
samedi 30 août 2008
Les leçons - Jeanne
Jeanne se prépare, installe et place ses outils, se met à l'aise. Il faut avoir à portée, téléphone, crayon et cahier. Très variable la clientèle ici. Du parfait gentleman au plus tordu spécimen, tout le spectre y passe, z'avez pas idée. L'idéal est de se mettre en position d'ouverture neutre et bienséante, avec tout juste un brin de joviale sensualité, on ne sait jamais sur qui on va tomber. Car voyez-vous, pour certains, grands efforts furent déployés pour seulement prendre le combiné et retenir la séquence à numéroter. Imaginez les entrées en matières de ces fringants mais tristes paumés. On les prend presque par la main pour aboutir au sujet de leurs attentes. D'autres sont devenus des familiers au fil du temps, avec, bien entendu, quelques variantes.
Il y en a 3 qui depuis des mois entretiennent avec moi un semblant de lien, qui bien que courtois, prend quelques fois des chemins plutôt grivois. Ils décorent ces moments étranges de la vie de Jeanne avec une régularité qui devient angoissante; j'y reviendrai.
Gerry-le-retraité-ayant-repris-du-service-dans-une-grande-surface débute habituellement par du blabla anodin, plat et vain, dont la durée s'ajuste à l'urgence de son besoin, pour ensuite introduire sans élégance son lubrique dessein.
Maître Réjean, le contremaître, cherche une oreille compatissante pour parler de son patron et de son gagne-pain pour faire semblant d'avoir une compagne au quotidien mais exprime sa frustration par un désir de domination, sans subtilité, sans censure, sans modération.
Gérald du Nord, agriculteur esseulé laissé à lui-même, avec femme, enfants et petit-enfants, il est au bord du vide mais il travaille avec acharnement pour maitenir la cohésion de son patrimoine, il n'aborde jamais le sujet du sexe, il est très touchant, surtout quand il s'inquiète de prendre de mon temps.
Rares sont ces soirées où ces trois messieurs ne se présentent à l'appel. Jeanne l'objet; Jeanne-la-soupape-jouet; Jeanne-l'amie-gentille. Et là je n'aborde pas les exigences et habiletés adaptatives nécessaires pour les absences de subtilités de langage, la soumission et l'attitude attendue, du fait qu'il ne faut déroger de la rigidité de l'image conçue.
Jeanne est juste un autre jeu de ma voix et j'en use.
vendredi 29 août 2008
S'empêtre ... s'en paître....
Je sais que oui. That's the way it is. L'hiver ne dure que 3 mois, il en reste quand même 9 de sublimes! Hadès n'est pas rancunier.....
Ça fait partie de mon charme, de mon karma, de mon défi, de ma destinée. Le tout juste à point. À la limite. Borderline (merci Catherine pour la mise en musique) donc, évidemment, les extrémistes, les mystiques, les cyniques, les .... Bienvenus!
Non mais....
lundi 25 août 2008
Variations sombres - Le sous-bois
J'inspire le doux parfum du bois. Pernicieusement, une légère acidité désagréable se démarque. Je ne sais qu'en penser; ça détonne pourtant. Le subconscient allarmé travaille et veut faire surface. Mon corps réagit conséquemment et tente de prendre le contrôle. Je lutte un instant pour conserver la paix, mais je peux maintenant sentir ma peau, et, comme la marée qui arrive doucement mais sûrement, les douleurs se manifestent, une à une au début, une vague à la fois. Je prends conscience de l'humidité et du froid qui me couvrent, étant dévêtue en parties. Je refuse de laisser le flot d'images libre et me bat pour conserver le beau.
C'est la sensation d'être abondamment mouillée à certains endroits qui remet le système en marche. L'instinct de survie. L'odeur allumeuse se répand en filets, séchés ou dégoulinants. Je me rends compte de ma faiblesse en tentant de lever la tête. Je suis tout-à-coup structure organique désorganisée, substance mutilée, chair violentée. Comme un seau d'eau lancé au visage de l'assoiffé, c'est brutal, vil et anéantissant. Et là, tout me revient et je ne peux arrêter la mémoire.
Se tordre de l'intérieur parce que c'est tout ce qu'il nous reste. Ressentir le poids du Mal. Pourquoi déshonorer et profaner mon sanctuaire? Pourquoi corrompre et souiller cette communion naturelle si gratuitement?
Mon refuge est fragile. J'aime à plein, c'est ce qui me sauve et l'équilibre perdure, mais il y aura toujours des endroits sombres..."
samedi 23 août 2008
Les leçons - Candy
"Bonsoir..... qu'est-ce que tu fais, là?"
mardi 19 août 2008
Complainte légèrement allitérée
La flamme me chavire mais elle vacille
Mon don spontanné, incompris et rejeté, se gaspille
Incidemment, l'engouement galant s'engourdit
Ma muse abuse, m'use et ne m'amuse plus.
Alternance d'ambivalence, absence d'ambiance
Troublant, le chevalier ne sait plus courtiser.
L'invicible s'avoue presque vaincu et ne rend pas les armes
Persistant, maintenant position malgré les larmes
À s'enliser, s'immobilisant à s'en pétrifier dans le drame.
Si peu d'ornements tant attendus
Je lâche prise, abattue et confondue
Si peu de promesses dans le présent
L'amour s'étiole inéluctablement
Chaque jour la couleur change
Et j'attends toujours mon ange.
samedi 16 août 2008
La danse de l'incube
....il revient, m'écrit pour se rassurer sur mon plaisir, sur mes attentes. Soucieux de plaire. Son membre invitant m'inspire. Je l'encourage dans son mouvement. Il se branle activement, langoureusement, honorant son sexe, célébrant les sens. J'aime la sensation de chaleur qui se dégage et se répand en moi, chatouillant au passage jusqu'à ma peau, exacerbant le désir de contact physique.
J'ai peine à me détacher, mais l'exultation persiste......je poursuivrai dans l'antre de mon nid cette flambée platonique....je sais qu'il sera là dans mon sommeil, l'objet de mon désir"
vendredi 15 août 2008
Les leçons - 2
Je les entends encore à l'occasion, ces hommes passés, présents et potentiellement futurs de ma vie. Et ici et là s'intercallent des voix de mâles désincarnées, désirantes, délirantes parfois, mais désillionnées pour la plupart. Ils rêvent à l'amour.
Pour ces derniers, j'ai d'autres noms; 2 rôles, 2 personnalités. Jeanne la douce, à l'oreille attentive et empathique, parfois coquine; Candy la dévergondée impudique qui va directement au but. C'est selon la demande. Mais ils n'ont de moi que ma voix. Ainsi je me donne pour apaiser, je me livre pour partager l'amour dont je suis si généreusement gratifiée. Ce monde irréel témoigne de tellement de solitude étouffante. Par contre, certains échanges sont particulièrement savoureux, en humour, en ironie, en imagination. À partager bientôt avec vous.
lundi 11 août 2008
Sur les chats et sur la mort
Charme et mystère. Intelligence et indépendance. Il faut se protéger, ils vous séduisent en un rien de temps. Et l'attitude! Que dire de l'attitude... une arrogante confiance en soi combinée à un émerveillement et un amour plein de candeur. Mais attention, la suffisance persiste.
J'aime le plaisir des caresses, la notion de territoire (dans le sens de "qui est accepté dans mon environnement et qui ne l'est pas"; pourquoi je le précise? Bonne question!), la vivacité et l'amusement dans le jeu du prédateur, l'instinct de combattant. Les félins possèdent selon moi la capacité d'illustrer admirablement ces qualités. Et ils ont 9 vies. En parallèle, pourrait-on croire que les événements majeurs de nos histoires respectives soient des épreuves de "mort"? Je me fie et fais confiance en mes félines affinités dans mes contacts avec la Faucheuse. En voici un épisode sur l'instinct de survie.
Il y a de ces moments où on vit complètement à l'intérieur de soi, d'une façon primordiale, inévitable, inéluctable. Là où on se retrouve seul devant la Mort. Je le sais, j'y étais. Même pas par choix.
Elle est sournoise la Mort, et sans-gêne; elle arrive sans invitation, subrepticement. J'ai eu le privilège de la voir venir et elle m'a donné une chance.
Sur le moment, les stratégies surgissent par simple nécessité de garder conscience; l'urgence de conserver le contact avec le monde extérieur qui se manifeste en une litanie persistante dans l'esprit qui lutte pour s'exprimer.
Simultanément, la beauté des connexions synaptiques qui organisent le plan de base de survie vient renforcer, pour le survivant, la compréhension et l'amour de l'humanité. Efficace aussi, le vaisseau carné. Son mécanisme de mise marche du système de défenses et de protections agit de lui-même de son côté; c'est un travail d'équipe. Unité du corps et de l'esprit dans l'ultime combat!
La lumière diffuse qui s'éloigne furtivement pour faire place au néant. Puiser dans l'énergie qui fuit, qui s'enfuit si rapidement, creuser à des profondeurs inconnues jusqu'à présent. Ai-je découvert mon âme?
La mort m'a offert la résilience, l'émerveillement, l'endurance et surtout, l'amour de moi et de mon univers pour un autre temps.
jeudi 7 août 2008
Objet de plaisirs
Je m'éloigne et m'asseoie sur les talons, les genoux éloignés. Je constate son abandon et je veux profiter de son suplice. Je l'enveloppe du regard et de ma main j'effleure mon pubis; mes doigts se mouillent et barbouillent mon entrejambe. Il soutient mon regard tout en poursuivant son mouvement de main un peu plus rapidement. Il me veut. Mais je dirige.
J'hésite entre humecter sa jambe de mon jus, la crête de son tibia bien placé dans le creux de ma fleur, m'exciter avec son pied. Ou encore, le masturber entre mes seins, la pointe durcie de mes mamelons s'humectant à son gland. Hmmm....Tellement de possibilités......"
Les leçons - 1
Ça prend rarement plus de 10 minutes avant un premier appel. Mes habitués sont aux aguets, ils me guettent, ce sont des familiers, pas compliqués, je sais ce qu'ils veulent, chacun. Et je leur donne. Ils le savent, ils me connaissent. Moi de même.
Étrangement, il s'installe une sorte d'entente tacite du rôle de chacun, particulière à chaque échange; ça devient un art. J'en aime le défi, le travail exigé, et je me fais plaisir souvent. C'est un côté de la médaille.
Cependant, l'étiquette d'appels érotiques est une devanture. Si souvent, la conversation peut prendre une tournure de tentatives de proximité, pour briser l'isolement. C'est touchant. Et troublant.
Je vous raconterai bientôt. Si la vie vous intéresse.....
mardi 5 août 2008
Qu'est-ce?
dimanche 3 août 2008
Rituel
C'est grand, c'est vaste, c'est loin et c'est dans la nature, avec une rivière accessible pour la baignade. C'est parfait. Tous arrivent avec bagages, à des degrés divers de confort pour les 3-4 jours que durera l'événement. On est en plein bois, sans commodités directes. On se prépare. Première étape.
On sent le détail dans l'organisation, ya des sites préparés pour des feux de joie ici et là, des poubelles aux endroits stratégiques sur les sentiers boueux, des toilettes sèches adéquates. Imaginez, déjà près de 1000 tentes, parsemées ici et là, avec des îlots à certains endroits. Et demain ce sera encore plus d'humains.
Deuxième étape. Dormir avant. Se réveiller en pleine nuit, minuit au plus tôt, une heure du mat' c'est meilleur. Peu importe où l'on pieute, la musique s'introduit dans la réalité constante du moment. Toujours présente. Tellement que je sais par expérience que le rythme me restera longtemps en tête après le retour.
Marcher dans le noir avec nos frontales ou lampes de poche, pour se rendre au "main stage", passer toutes ces maisons temporaires, certaines affichant leur couleur, d'autres en amalgame d'amitié; on avance avec anticipation, c'est le moment que je préfère. Après 20 minutes de marche environ, on peut sentir l'énergie qui se dégage de la foule, on prend le temps de l'absorber.
Et là, la célébration commence. Ça sent le vent et la forêt, ça sent le gazon humide et piétiné, ça sent l'encens, ça sent les gens. Et la musique rythme les mouvements des corps, peu importe, instinctivement, bouger. Se laisser porter, se laisser envahir, faire symbiose avec les autres dans la louange du moment. Le maître de cérémonie nous guide et alimente notre plaisir au gré de son inspiration.
Et pendant tout ce temps, certaines escapades sont possibles; faire un tour au "chill" est un must. Parfois, ça devient une illumination; parfois il y a un côté plus expérimental qui ne vibre pas nécessairement aux mêmes fréquences, mais nourrit quand même. Aller aux toilettes devient aussi une aventure. Le recul, le chemin, les croisements, les rencontres, tout est incertain et possible, mais surtout, toujours agréable et pas inquiétant.
Une lueur s'installe tranquillement, le soleil ou sa lumière arrive à la fête. C'est souvent un moment intense, où tous en transe on assiste à un nouveau jour ensemble. On prend conscience de la profondeur de notre ravissement.
La prière se termine pour moi quelques heures après le lever du jour; troisième étape. Se préparer au sommeil, encore dans le rythme et la musique omniprésente, sachant le plaisir et la ferveur tout près.....Je m'endors dans les bras de Gaïa et je m'apaise au son de son coeur qui bat.
Et demain ça recommence. Un autre jour d'exaltation.
vendredi 1 août 2008
My little fluffy cloud
jeudi 31 juillet 2008
Variations sombres - Roadkill
Chavirée, j'évolue tel un "shapeshifter" de l'intérieur, tanguant dans la mouvance, errant au gré des sensations, m'attardant pour un temps plus ou moins long, c'est selon. La vérité est mienne pourtant "at the core". Hardcore. Encore.
La mince cloison me permet le vagabondage entre les deux mondes qui cohabitent. Point de tiraillements, j'aime et j'existe en eux; par eux, mon chemin est balisé. Je rationalise enfin.
Gloomy, you might say. Le pire est d'envisager l'écrasement répétitif par le caoutchouc, les restes gluants qui s'incrustent, l'absence d'intérêt de l'humain envahissant, qui viole sans considération. Vive le déssèchement au soleil, la digestion des asticots, le picossement des charognards qui ramènent là où il faut, digne retour à la source, permettant la vie.
mardi 29 juillet 2008
samedi 26 juillet 2008
Félicité
N'y plus tenir, c'est ce qui est arrivé, comme 2 aimants. Je me revoie, vibrante, enveloppée par ses ailes, impatiente de son toucher, goûtant sa bouche, l'odeur et l'humidité de sa peau, la beauté de son entrejambe. J'adore nos baisers tendres qui se transforment en communion d'avidité vertigineuse de désir. Je le sens aussi frappé que moi par la force de l'attraction, de par ses yeux embrumés et son souffle haletant, comme moi. Pour un instant, reprendre un semblant de maîtrise de nos sens.
On se croise dans le corridor et il me plaque contre le mur, m'assaille de sa force et m'envahit de ses doigts. Ces doigts qui me fouillent et qui, entre mes lèvres, se mouillent , sa tête qui passe de ma bouche à mon sein.....Tels que pris dans une vague, encore une fois, on accuse le coup et on se resaisit un peu, reprenant pieds.
Il veut s'alimenter de mon plaisir, moi je veux l'englober, une lutte s'engage, délectations et délices de la moiteur dans laquelle on glisse. Son odeur, son goût et son toucher m'ennivrent, je me repais. Pendant un temps, je ne suis que l'instrument, et il compose sa musique avec ardeur, presqu'acharnement; je me perds et je m'égare, perdant toute notion de lieu et de temps.
On forme un oeuf, se goûtant goulûment réciproquement. Alternance d'éclairs qui me traversent et de prise conscience de la rigidité de son membre dans ma bouche. On joue à se relancer la volupté dans cet échange ardent.
Mon centre est manipulé avec doigté, chacun le nôtre, et je sens la chaleur de son visage tout près, de ses yeux et de cette langue qui m'attisent; là, j'arrive à destination dans un ultime tremblement, un feu d'artifice dans le corps, provenant de mon sexe et qui se répand jusqu'aux bouts de mes doigts, jusqu'à la racine des cheveux, jusqu'aux orteils. Quel contentement! Quelle victoire!
Tout chaud et désireux encore, mon corps courtise; ma main caresse et ma bouche savoure, ses gémissements me guident; sans trop laisser de temps, je le veux là, dans les profondeurs aimantes de mon tunnel inondé. Oh, que j'aime la sensation de plénitude quand son sexe vient me combler.
Oui, viens et fais moi sentir les soubresauts et tressaillements de ta jouissance.
Je veux le voir dans tes yeux."