lundi 11 août 2008

Sur les chats et sur la mort

Gare au chat!
Charme et mystère. Intelligence et indépendance. Il faut se protéger, ils vous séduisent en un rien de temps. Et l'attitude! Que dire de l'attitude... une arrogante confiance en soi combinée à un émerveillement et un amour plein de candeur. Mais attention, la suffisance persiste.
J'aime le plaisir des caresses, la notion de territoire (dans le sens de "qui est accepté dans mon environnement et qui ne l'est pas"; pourquoi je le précise? Bonne question!), la vivacité et l'amusement dans le jeu du prédateur, l'instinct de combattant. Les félins possèdent selon moi la capacité d'illustrer admirablement ces qualités. Et ils ont 9 vies. En parallèle, pourrait-on croire que les événements majeurs de nos histoires respectives soient des épreuves de "mort"? Je me fie et fais confiance en mes félines affinités dans mes contacts avec la Faucheuse. En voici un épisode sur l'instinct de survie.

Il y a de ces moments où on vit complètement à l'intérieur de soi, d'une façon primordiale, inévitable, inéluctable. Là où on se retrouve seul devant la Mort. Je le sais, j'y étais. Même pas par choix.
Elle est sournoise la Mort, et sans-gêne; elle arrive sans invitation, subrepticement. J'ai eu le privilège de la voir venir et elle m'a donné une chance.

Sur le moment, les stratégies surgissent par simple nécessité de garder conscience; l'urgence de conserver le contact avec le monde extérieur qui se manifeste en une litanie persistante dans l'esprit qui lutte pour s'exprimer.
Simultanément, la beauté des connexions synaptiques qui organisent le plan de base de survie vient renforcer, pour le survivant, la compréhension et l'amour de l'humanité. Efficace aussi, le vaisseau carné. Son mécanisme de mise marche du système de défenses et de protections agit de lui-même de son côté; c'est un travail d'équipe. Unité du corps et de l'esprit dans l'ultime combat!

La lumière diffuse qui s'éloigne furtivement pour faire place au néant. Puiser dans l'énergie qui fuit, qui s'enfuit si rapidement, creuser à des profondeurs inconnues jusqu'à présent. Ai-je découvert mon âme?

La mort m'a offert la résilience, l'émerveillement, l'endurance et surtout, l'amour de moi et de mon univers pour un autre temps.

Paradoxalement, avant de me retrouvée seule devant la mort, le point de départ était de donner la vie. Une vie prématurément morte qui me tuait et m'assassinait inexorablement. Et on reste marqué à vie par la mort. En vérité je vous le dis!





2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merveilleux. Je découvre....

Perséphone a dit…

Bienvenu chez moi le d.
j'ai bien blogueuvré avec toi et la gang. Merci.