dimanche 3 août 2008
Rituel
C'est grand, c'est vaste, c'est loin et c'est dans la nature, avec une rivière accessible pour la baignade. C'est parfait. Tous arrivent avec bagages, à des degrés divers de confort pour les 3-4 jours que durera l'événement. On est en plein bois, sans commodités directes. On se prépare. Première étape.
On sent le détail dans l'organisation, ya des sites préparés pour des feux de joie ici et là, des poubelles aux endroits stratégiques sur les sentiers boueux, des toilettes sèches adéquates. Imaginez, déjà près de 1000 tentes, parsemées ici et là, avec des îlots à certains endroits. Et demain ce sera encore plus d'humains.
Deuxième étape. Dormir avant. Se réveiller en pleine nuit, minuit au plus tôt, une heure du mat' c'est meilleur. Peu importe où l'on pieute, la musique s'introduit dans la réalité constante du moment. Toujours présente. Tellement que je sais par expérience que le rythme me restera longtemps en tête après le retour.
Marcher dans le noir avec nos frontales ou lampes de poche, pour se rendre au "main stage", passer toutes ces maisons temporaires, certaines affichant leur couleur, d'autres en amalgame d'amitié; on avance avec anticipation, c'est le moment que je préfère. Après 20 minutes de marche environ, on peut sentir l'énergie qui se dégage de la foule, on prend le temps de l'absorber.
Et là, la célébration commence. Ça sent le vent et la forêt, ça sent le gazon humide et piétiné, ça sent l'encens, ça sent les gens. Et la musique rythme les mouvements des corps, peu importe, instinctivement, bouger. Se laisser porter, se laisser envahir, faire symbiose avec les autres dans la louange du moment. Le maître de cérémonie nous guide et alimente notre plaisir au gré de son inspiration.
Et pendant tout ce temps, certaines escapades sont possibles; faire un tour au "chill" est un must. Parfois, ça devient une illumination; parfois il y a un côté plus expérimental qui ne vibre pas nécessairement aux mêmes fréquences, mais nourrit quand même. Aller aux toilettes devient aussi une aventure. Le recul, le chemin, les croisements, les rencontres, tout est incertain et possible, mais surtout, toujours agréable et pas inquiétant.
Une lueur s'installe tranquillement, le soleil ou sa lumière arrive à la fête. C'est souvent un moment intense, où tous en transe on assiste à un nouveau jour ensemble. On prend conscience de la profondeur de notre ravissement.
La prière se termine pour moi quelques heures après le lever du jour; troisième étape. Se préparer au sommeil, encore dans le rythme et la musique omniprésente, sachant le plaisir et la ferveur tout près.....Je m'endors dans les bras de Gaïa et je m'apaise au son de son coeur qui bat.
Et demain ça recommence. Un autre jour d'exaltation.
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