mercredi 19 novembre 2008

Candela


Assister à l'infini spectacle du passage de la nuit au jour
Privilège du fidèle téméraire requérant briser l'horaire
Vif, frais et épicé, l'air saisit à la gorge et d'un frisson la parcourt
La grattitude l'agenouille et elle tombe silences et prières
Le coeur s'arrête devant la beauté brute qui entoure
Cris amers et orages de colère, laissés ...

loin derrière

Le corps en délicieuse soumission défiante
L'assymétrie de la réalité soudainement se présente
Mais la symétrie des équations parait sans rupture évidente
Les parfums assaillent et dominent d'amplitude
La vérité s'y trouve camouflée en solitude .

Le noyau submergé par la neuvième puissance de la lumière
Offerte à ciel ouvert, elle accepte et intègre par lumen infini
Le rayonnement fossile témoin des désintégrations premières
Perception de l'anti-univers ... et son jour migre vers la nuit.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Après un nuit catastrophique où l'aube s'est heurtée à la défaite et à l'incompréhension, elle s'est levée avec le visage plus blanc qu'un linceul, les corneilles éjectées de la rosée; ce désir presque envolé de passer la journée à fixer un point noir dans l'espace. La seule noirceur trouvée est celle qui cerne et étrangle le bleu abîmé des horizons. Autour d'une absence intrinsèque, l'abcès amical du soleil chevauche l’animosité de la nuit. La vie tourne autour de ce cercle interminable dont la misère et la défaite en sont les solstices et les équinoxes.

Le rire le plus chaud comme le regard immensément glacial, tout cela est intimement relié à cet abysse qui nous serpente et nous place en orbite autour d'un astre nommé Désastre! Une sphère captivante, qui ne parle plus qu’avec des bourrasques et des avalanches; des humains, quoi. Un monde en nous aux douanes insuffisantes, où toute aurore est un visiteur clandestin...

Chaque fois que les matins volent en éclat, que les ongles nocturnes s’entêtent à déchirer le tapis rouge qui nous transporte jusqu’à la félicitée, le solstice des âmes ramasse nos moindres saignées et transplante à l'horizon, les signes vitaux de la journée terrestre...

Anonyme a dit…

Bon matin Perséphone,

La nuit fut longue ;-)

J'adore cette phrase:

«L'asymétrie de la réalité soudainement se présente »

Je crois que je vais réutiliser cette expression tellement vraie et parlante.

La vérité mathématique camouflée en poésie. Beau.

Anonyme a dit…

Vérité des petits matins lumineux et frais... qui lavent des crimes d'hier.
Merci pour ces mots xxx

Âme Tourmentée a dit…

La nuit est ma muse
Le jour est mon enfer
Du creux des ténèbres j'use
Mon âme dans ces déboires

Merci, d'être aussi inspirante que la nuit...

-xxx-

Perséphone a dit…

patrick: merci, tu le sais....

gma: la nuit fut longue? Expliquez-moi ;-) Oui, bien sûr, mes mots sont vôtres

Morgane: je semble avoir une fixation hein...laver, laver, laver...on dirait que j'y arrive pas

Âme: t'inspirer me plaît, puisses-tu toujours trouver plaisirs dans mes mots

Anonyme a dit…

Bravo la missile à tête chercheuse de mots. Sublime billet on pourra en dire que c'est une ode Perséphonique :-)

Perséphone a dit…

Oh Loupdeville, tu me flattes....c'est joli comme expression "ode perséphonique", j'en prends note. Merci!