jeudi 18 septembre 2008

Candy - Épisode 62

Dès le départ, il y a les instructions. Cette fois-ci, très précises. Il veut que j'alimente son imaginaire de dominé. Décrivant la pièce où il se trouve, énumérant ce qu'il a à portée et apporté, spécifiant les jouets qu'il possède: un de configuration standard, un autre muni d'une ventouse, "il est donc possible de le faire coller au mur ?", que je demande. "Oui, ou sur le plancher". Finalement, l'ultra-long. Subtilement, je saisis que ce dernier appareil provoque un effet certain, juste en l'écoutant me le décrire. Depuis le début de la conversation, le ton est très neutre, presque froid. On travaille le squelette du scénario ensemble, on est en "affaires". On établit les paramètres du jeu qui correspondent aux caractéristiques voulues. Mais je sens des indications voilées, des attentes camouflées dans l'altération de sa respiration, à mesure qu'on peaufine. Ok, que je me dis. J'ai carte blanche pour une histoire de domination, faisons travailler l'imagination. Rapides réflexions, mise en situation, .....une grande respiration.
J'aborde tout-de-go la position et exige la nudité. "Ouvre la fenêtre, je veux que tu aies froid. Et par terre sur le carrelage! " Il me répète sa soumission à toutes demandes. Je continue à décrire les gestes à poser, il s'impatiente, me trouvant trop lente. "Écoute, donne moi du jus, dis-moi ce que tu ressens, j'ai besoin d'images pour mes sens". Il se lamente encore alors je me fâche. "Y a-t-il des épingles ou élastiques dans ta salle de bain? Du Vicks, de l'alcool à friction?". Et là de me faire tortionnaire et j'abuse cyniquement. J'ai l'idée d'une sculpture alors; je le dirige pour accomplir mon oeuvre. "Est-ce que ton mur est en céramique? Alors place la ventouse sur le mur à bonne hauteur. Mets un élastique à tes bijoux et à quatre pattes, libère une main pour te mettre le standard dans la bouche. Pour compléter, recule pour introduire le dard dans tes fesses". Tout heureux de s'accomplir, je lui ordonne de bouger et d'y aller à fond, ce qu'il fait avec toute une trame sonore; ça le comble finalement. Et moi de me régaler du travail accompli, avec en tête l'image de cet homme accroupi dans sa salle de bain, quelque part sur l'île, résultat de ma créative lubricité. Je rie et passe à l'autre appel.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

L'humain, curieuse espèce. Des fois je suis un étranger dans mon propre corps, je me vois agir en être humain avec d'autres (ou non) et je trouve ça intriguant. Je joue tout de même au jeu en silence, apprivoisant les lignes de codes qui défilent sur mon écran de fond de tête. Merci, mémoires infinies.

Anonyme a dit…

crampé!

Anonyme a dit…

Il n'y a pas si longtemps j'aurais dit, ouf... me semble ! Mais, avec ce que j'ai VU et photographié récemment, finalement ce scénario ne me semble pas trop pire.

PS: La prochaine fois, fais lui switcher les deux objets. On verra s'il a "le goût" de continuer :-) et te faire écrire un autre billet.

:)

Anonyme a dit…

« "Y a-t-il des épingles ou élastiques dans ta salle de bain? Du Vicks, de l'alcool à friction?". Et là de me faire tortionnaire et j'abuse cyniquement. »

Il me vient en tête bien des gens que j'aimerais ainsi torturer !
;-)

Perséphone a dit…

Mazsellan: j'ai pas tout dit...tu serais surpris ;-)

Drousse: oui, moi aussi j'ai bien ri

GMA: t'as pas idée comment moi aussi...hihihi