Dans la lumière blafarde de mes phares je vois ses yeux, sa tête qui dodeline, il se vide de sa vie. Ça vient tout juste d'arriver sûrement. J'ai pu apercevoir le bas de son corps complètement aplati et difforme sur l'asphalte mouillée, mais il se maintient tête haute avec ses membres supérieurs, dans un ultime effort pour fuir, l'instinct de survie intact en apercevant l'assassin que je conduis. Un coup de poignard me transperce, je ne fais qu'un soudainement avec cet être mortellement blessé. J'ai mal.
Chavirée, j'évolue tel un "shapeshifter" de l'intérieur, tanguant dans la mouvance, errant au gré des sensations, m'attardant pour un temps plus ou moins long, c'est selon. La vérité est mienne pourtant "at the core". Hardcore. Encore.
La mince cloison me permet le vagabondage entre les deux mondes qui cohabitent. Point de tiraillements, j'aime et j'existe en eux; par eux, mon chemin est balisé. Je rationalise enfin.
Gloomy, you might say. Le pire est d'envisager l'écrasement répétitif par le caoutchouc, les restes gluants qui s'incrustent, l'absence d'intérêt de l'humain envahissant, qui viole sans considération. Vive le déssèchement au soleil, la digestion des asticots, le picossement des charognards qui ramènent là où il faut, digne retour à la source, permettant la vie.
jeudi 31 juillet 2008
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