dimanche 21 novembre 2010

Candy épisode 4: les papillons

"For eternity" par Elirien sur www.deviantart.com

Premier contact téléphonique: agréable, assez pour me rendre curieuse; mais quelle voix! Suave, chaude et cultivée, je deviens la prochaine proie consentante vendue d'avance. Évidemment qu'il faut que je sois séduite, sinon à quoi bon avoir de l'esprit sans en tirer parti?

Première rencontre:
Déjà il s'affichait comme maître absolu, tout étant à sa portée, je le sentais bien et ça me plaisait. Donc ce monsieur m'invite pour un verre, à mi-chemin, (précaution notée), dans un endroit public branché du 450 (précaution appréciée).

(État d'esprit: J'arrive évidemment avec un retard acceptable, dans l'humeur vulnérable issue d'un manque de confiance sous-jacent, tout en marchant avec toute l'attitude provenant de l'assurance des phéromones de mon aura-surmoi )

Étant donné qu'il est encore tôt, je ne peux pas ne pas remarquer le seul homme assis à une des tables dont la vue surtout portait sur l'entrée de l'établissement. Aux premiers abords, je suis séduite par ses traits, son aisance, sa confiance, une présence envahissante qui me fait un peu plier les genoux. Quand il se lève pour m'accueillir en gentilhomme, oups! Je constate que même en enlevant mes bottes à talons de 4 pouces, j'aurais encore une tête de plus. Ce détail m'agace un peu, mais il est agréable autant par sa conversation que par la force tranquille qu'il dégage. De plus, un bon repas en bonne compagnie demeure une excellente façon de passer une soirée.

Après quelques échanges de banalités, il me dit avec un léger malaise qu'il a des amis à la maison, qu'on pourrait aller les rejoindre mais qu'il comprendrait très bien que je veuille demeurer dans ce bistrot et que nous soyons tous les deux. C'est ma décision. Je trouve ça étrange pendant quelques minutes. J'y réfléchis et me dis, bah, pourquoi pas! J'ai toujours apprécié les confrontations aux situations inhabituelles. Il propose qu'on laisse mon véhicule et qu'on parte dans sa BM. Évidemment qu'à partir de ce moment je deviens un tantinet introvertie et que tous les radars sensitifs sont appelés au front. J'observe.

Toujours dans ma transe d'observation, dès l'entrée dans la cours, j'ai pu apprendre qu'il avait dessiné lui-même les plans de la maison. J'ai oublié les spécificités et autres détails vraiment ennuyants mais l'entrée fut remarquable.

Les deux amis finalement s'avèrèrent être un couple. En fait, 2 personnes de genre différent, un homme, assez assommant et anodin, et une jeune femme, resplendissante pétillante et attendrissante dans son mélange de dévotion/admiration envers notre hôte qui n'en tenait compte. Les deux amis n'étaient pas en relation, pas de façon explicite anyways et je n'ai jamais vraiment su qui ils étaient finalement. Un accueil du genre cocktail dînatoire mais seulement à 4. Et j'ai senti que j''étais attendue et qu'eux représentaient le comité de sélection.


Tout y était dans le "dernier cri"; le hi-fi (acceptable), la domotique, le cellier, ....name it. J'ai eu droit à la visite complète de la maison avant même qu'on décide de ce qu'on allait manger. Et les exclamations de la demoiselle, et l'air taciturne du mâle bêta. Et le blabla sur les accomplissements de monsieur; les exclamations sur les dernières acquisitions de monsieur.


Je ne me souviens même plus de ce qu'on a mangé; c'était sûrement dispendieux. Le comble fut d'être assise dehors avec ces gens insignifiants, chauffés par un radiateur au propane sous l'abri à l'air libre (pire démonstration du gaspillage et du dénigrement de la nature selon moi) et me faire demander: "On va dans le spa?", moi de répondre: "Je n'ai pas apporté mon maillot".....le silence qui s'ensuivit ma remise rapidement dans la réalité. J'ai demandé d'être reconduite à ma voiture, à 20 minutes de là et il n'y eut pas de refus.


En hommes d'affaires prospère qui opère par un code de conduite colorée ostensiblement de charme, dans un baiser d'adieu parfaitement accompli, il me déclare: "Je crois que nous en resterons là, je n'ai pas senti les papillons."


J'ai trouvé ça charmant. Il y a quelque chose à retenir de tout ça. Cette soirée m'a troublée longtemps, le déroulement, les acteurs, le décor et surtout le discours ou l'absence de cohérence dans le discours. Mais j'ai tellement appris.



dimanche 14 novembre 2010

Le retour de Candy

"Visions are seldom all they seem" par Myhandslipped sur www.deviantart.com

Eh oui! Candy est de retour car il y a encore de ces histoires à raconter, à relativiser, à .....
Les protagonistes masculins des prochains épisodes auront comme point commun de n'avoir aucuns soucis financiers.

Ce genre d'hommes que l'on admire pour leur contrôle, leur intelligence, leurs qualités de "leader", cultivés et sensibles. L'image publique impeccable.
Je constate avec le recul qu'ils ne voulaient pas prendre conscience et reconnaître qu'ils se trouvaient en situation de sollicitation. Ils voulaient, naïvement, l'âme soeur, mis à part l'ingénieur du PPP, en fait, un des ingénieurs en chef du groupe PPP du Chum (pff, ok, pour les ignares: Partenariat Public Privé dans le projet concernant le nouveau Centre Hospitalier Universitaire de Montréal). Bon, peu importe, lamentablement ces hommes "clés", "décideurs", etc, se croyaient permis de proximité sous le couvert de l'amitié, du semblant d'intimité.

Le collectionneur de tableau

Le duo juge-ingénieur incongru

Le détective privé et conférencier/conseiller en coach d'équipe de vente

Le titulaire d'une chaire de recherche

L'intellectuel maître en philosophie et docteur en éthique, gentlemen farmer part time

L'ingénieur spécialisé en utilisation des ressources de façon durable

J'ai hâte de vous raconter. Je me suis beaucoup amusé; laissez-moi le partager.

samedi 16 octobre 2010

Tough love

"Hear my plea" par Redeemer of light sur deviantart.com "
Pour me défendre j'ai dû me mettre à nu. Mais je n'ai jamais pu le faire complètement, par instinct de survie. C'est extrême et tordu.

J'aurais perdu mon innocence si je ne m'y étais accrochée. Malgré mes efforts, je n'en suis plus loin et je résiste; c'est encore plus fort que moi.
Là j'abdique ou presque. je sais que je perds pieds mais je dois laisser aller pour amorcer ma survie, ne pas avoir peur de la vie qui devrait suivre, normalement. Un moment donné ça doit arriver.

Essayer d'être forte me nuit. Mais j'ai toujours eu cette trace de fragilité charmante dont je ne peux finalement exclure de ma personne. Mon pire ennemi, c'est moi. C'est excessif.

J'suis une manipulatrice, instinctivement. Me l'admettre a été long finalement. J'ai pourtant tout pour que ça fonctionne.

Ce n'est pas un refus. C'est l'instinct. Mais là, j'ai envie de disparaître, de me perdre, de m'annuler. Je n'ai pas le choix de fonctionner et ça exige tous mes efforts. Je dois combattre. Il faut que je passe à travers tous ces voiles, tous ces deuils, mais j'en suis empêchée pour des raisons administratives, financières et organisationnelles. Et toxicologiques, je dois l'admettre.

Inadéquate, hors normes, hors sujet. J'existe, altérée en ce moment.

dimanche 29 août 2010

Signifiant

Devant rien. Tellement que je me demande si le devant existe vraiment. Mon corps connaît le temps cependant, il s'échappe et s'enfuit dans son plaisir, tant pis pour les conséquences. Il se trouve important mais pourtant je le laisserais tomber .... comme ça. Ça veut dire quoi?

Bah, je ne veux pas de réponses vraiment. J'en suis rendue au stade d'être minimalement intéressée par tout ce qui n'est véritable signifié.

Je veux croire au devant, croire à l'avenant. Mais dans mon manège, l'étourderie devient chef despotique et les départs se confondent.

Par chance, je reconnais certaines vérités qui me guident et forment la substance de mon appui.


Je suis aimée. Là et devant.

samedi 12 juin 2010

Tri-cycles

Illustration "Three Versions of Colour", par BrthrArnold sur www.deviantart.com
J'entends la mort dans leurs mots...les diagnostiques ambivalents, les experts et leur conviction, mon esprit qui joue dans son jardin. Onco-hématologues, psychiâtres et médecins s'imposant chacun dans leurs écoles de pensées, je me méfie de ces dires qui parsèment et biaisent mon chemin.

J'entends le vert dans mes jours....les cyclistes occasionnels, les curieux cavaliers sur leur monture, mon homme qui joue dans son jardin. Carouges, Merles et Quiscales s'écriant dans les vinaigriers, je me remplie de ces airs qui parfument et caressent mes alentours.

J'entends le rire dans ses yeux, j'y vois la vie et ses possibles, j'y puise l'assurance qui mène aux assises, ses étoiles filant en guides de mes pas anxieux.

mercredi 9 juin 2010

Ohm

Je code. Je crains. Je camoufle.

Je ne suis pas.

J'existe.

Je code pour comprendre, je crains en permanence, je camoufle en dilettante.

Je ne suis pas, j'avance.

J'existe en survivante.

Je code pour comprendre dans mes sens
Je crains en permanence ma quasi incompétence
Je camoufle en dilettante mon trouble résultant

Je ne suis pas le chemin malgré moi
J'existe,... quand j'y pense.
Un, deux, trois;

La demie de l'infini.

jeudi 3 juin 2010

Ruban

Photo: "Ribbon"de MMayhem, sur www.deviantart.com


Dans l'exubérance du printemps, j'ai ouvert la porte à une inconnue; elle m'a tendu sa besace, et dit: "Prends! Tu connais le contenu de son ventre, extirpe maintenant à ta guise les bouquets d'éléments." Quelle offre surprenante! J'ai décidé de prendre comme un cadeau, ce qui pourtant m'appartenait. Dans ma musique de chambre, je fuguais sans mesure... en thématiques discordantes, expérimentant par césures... et la suite se révèle en possible concerto. Courage! Il y a une oeuvre à maîtriser.

Dans la patience et le pardon, lentement se dégagent les signifiés. Et je peux deviner un rythme dans leur danse illustrée. Mieux! Je veux conserver l'image, chaque image, dessinée dans une linéarité sereine. Un néant qui s'équilibre au rythme d'un univers, tel un Big Bang personnalisé en expansion perpétuelle, qui semble s'adapter à une tangente instinctuelle. Désaxé, le temps reprend son souffle, perdu qu'il était à faire des cercles.
Enfin, il m'est permis un pas certain ! L'inconnue m'a offert ses notes en appuyant sur les silences, m'indiquant l'interprétation probable pour les joindre en chemin.
À moi de jouer! Je connais l'inconnue et sa portée!
Je tisserai mes racines en ouvrage, bâti solidement sur les stigmates de mon passé.
Les segments signifiants reprendront leur place.
Relions-les dans mon dos, qu'ils laissent leurs traces...
Je pourrai alors m'y accrocher!

samedi 22 mai 2010

Comorbidité

Image : "Overlap and Overlay", par Tubbster sur www.deviantart.com


Troublant tous ces troubles superposés. Des paradigmes infinis qui défilent en boucles, "endless impossibilities" dans l'éclatement obligé des balises dont les résultantes s'entremêlent en tourbillons houleux.
Mais la beauté des sourires, celle qui absout les images de négligence primitive, réussit à l'amour et me fait des clins d'oeil heureux dans le détour.

J'ai besoin de repères dans la réalité tout en ayant conscience de leur volatilité .
Est-ce toute cette lourdeur qui me cause cette douleur aux épaules? Les omoplates en mode d'armure et le mandibule inférieur qui gauche dans son aperture. Les possibilités m'aveuglent, et au mieux, me brouillent. Tout n'est pas égal en parties, ni éloquent en décortiquant. Ce jardin qui ne demande qu'à fleurir me demeure inconnu. Avec le temps, il m'est devenu presque familier dans sa persistance, même attendu ; comme à la brunante, à travers les champs on perçoit des couleurs dominantes malgré l'enchevêtrement et la beauté de la chose demeure l'acceptance du chaos sans y découvrir de sens. Cela est, simplement.

Ce qui se ressemble peut provenir de tellement d'ailleurs! Le mal est fait, le fait est, on fait avec.
Le jardin cafouilleux de mon existence est pertinent.


mercredi 19 mai 2010

Damaged

Elle s'est manifestée une première fois par un mois de décembre, à l'aube du nouveau millénaire. Quelle joie d'accueillir sa venue! Son rêve vivait à travers moi et j'allais la connaître ! Je l'aimais déjà, ...tellement. Cet état second de bonheur qui transporte, qui nous fait sentir vivant, complet, en apesanteur. J'ai ressenti le besoin de lui offrir quelque chose, un témoin de mon coup de foudre, un talisman de mon amour. Un chat peluche. Et elle, elle s'appelait Dorothy.
Mais la rencontre n'eut pas lieu. Elle avait été retenue ailleurs. Et elle a dû être mutée. Quelle grande déception! Ça m'a un peu inquiétée, mais il fallait conserver un esprit positif, malgré les blessures suscitées, on allait se reprendre, ce n'était qu'une question de temps. Le fantôme du premier deuil effleura mon esprit malgré tout.
Au printemps suivant, elle tenta le trajet mais se trouva perdue, remballant nos rêves. Je l'ai su plus tard. À l'été, elle me fait savoir qu'elle avait entrepris à nouveau le périple. Un peu sur mes gardes, je veux m'assurer qu'elle ait pris le bon chemin. On m'affirme le vendredi que tout semble bien se présenter, malgré certaines informations contraires qu'on met de côté; à ce moment, les "autorités" considérèrent suffisamment sécuritaire de refaire une mise au point le lundi suivant seulement, ne semblant pas alarmées par les données obtenues. Mais Dorothy a déjoué facilement les statistiques, et par ses actes inconscients, esquissait la potentialité de ma mort. En fait, elle m'a presque tuée, simplement.
Ces longues minutes de torture, pendant lesquelles elle s'attarda au même endroit qu'au premier rendez-vous manqué, en ce lundi matin de juillet; ces minutes furent une expérience d'éternité. Une éternité douloureuse, sur un fond de sentiment d'urgence. Non. Non, je n'ai pas vu ma vie défiler. Mais mon corps a fait ce qu'il fallait: il a priorisé l'éveil. L'énergie disponible étant réduite, il a dû "mettre de côté", et les facultés primitives sûrent prendre le plancher.
J'ai lutté contre la noirceur. Clouée au sol, muette de douleur, comment crier?
Comment actualiser la présence de la mort dans ces conditions?
Comment manifester l'urgence de la situation quand le corps perd ses fonctions, que l'éveil représente une lutte constante contre l'annihilation?
Il m'a aperçu, un moment donné. Mon corps était froid, parait-il. Et humide. Froid et humide. Mon sang pourtant fuyait dans mon corps, en feu sinueux me brûlant de sa salinité. Il fuyait mes veines par le chemin designé par Dorothy et envahissait mon être dans des voies interdites. Pour me perdre? Pour me punir?
J'ai soupçonné à ce moment qu'elle m'en voulait. À la première faille, causée par elle pourtant, elle décida d'y enfoncer le couteau. Pour me faire disparaître. Indigne d'être mère, et non pas mère indigne. C'est différent. Croyez-moi.
Ce qui suit n'est que charcuterie. On détruit un des deux chemins. Trop endommagé. Mais Dorothy revient à la charge en décembre, juste pour manifester sa possible présence. Évidemment que mes attentes maintenant altérées par l'expérience, demeurent craintives et anxieuses. Elle a tenté un retour à 3 reprises par la suite. Étrange de demeurer froide mais c'était nécessaire pour l'équilibre, je crois.
Aujourd'hui, je suis heureuse d'avoir oublié les dates. Mais je connais l'intervalle. Six rendez-vous manqués en 2 ans. J'ai arrêter d'y croire tout en tentant d'accepter le vide et le désarroi.

vendredi 14 mai 2010

Étape 1: récidive d'autoportraits

Ces trois textes (écrits à la fin de l'été 2009) devraient idéalement être lus simultanément et minimalement par 3 personnes. Je veux jouer de l'écriture, faire des arrangements et meubler par l'image, comme une orchestration pour illustrer et jouer un pan de ma réalité. Dans un premier temps, je m'imbibe dans la réappropriation. Au PLAISIR dans la CRÉATION!




Image: "the book" par ma4u4a sur http://www.deviantart.com/

À battures fignolées, ses trésors garnis plaisent par leur gaines raffinées dont les lettres luisantes et bavardes d'histoires touffues persistent à la conduire vers la lune sur la plume d'autrui. Des enjeux et des envers hasardeux l'ont mise en orbite alternante, paradigme d'inconscientes entailles de tourments à la surface de l'oubli. De sa douceur clémente au rugissement de ce qui bouille épisodiquement dans sa tour, ses humeurs inégales séduisent quand même la cour. La danse cynique des oripeaux maintenus en voeux ascétiques, éclate sous sa farouche et festive faim. L'oeuvre sombre la calme et la saisit.....les plumes d'amour ennuyantes l'embêtent mortellement et l'autosuggestion autarcique gagne du terrain. Elle sonde alors les intentions de l'Autre, dans ces ondes écrites ou alors perceptibles et en vie.

Autodafé récurrent de la mémoire étranglant sans gains assurés la volonté et l'envie d'éternité.



Image: "Music is" par Engraven sur http://www.deviantart.com/

À mesures réinventées, ses musiques chéries parviennent en gouttes éclatées, les notes signifiantes offertes en précieux tribu à ceux qui réussissent à introduire son joli cirque de vie. Des yeux verts ouverts et curieux d'apprendre, intimident d'insistance involontaire, mais sans menace, ils sourient. Dans ces heures lentes des premiers balbutiements d'une attirance intensément glamour, ses insolences délectables attisent les troubadours. La réponse empathique sur les sujets d'idéaux ou de mystique, alimente l'intérêt suggestif de possibles lendemains. Le genre diatonique l'apaise et la séduit.....l'esquisse des jours en amusements la porte dans le temps, et l'authenticité créatrice balise son chemin. Elle vagabonde entre la lumière et l'ombre, dans cette sarabande imparfaite et infinie.

Autodérision modulée par la rosace du soir, composant tout en croches doublées, du bruit d'éternité.





Image: "I Am Zombie" de Kingzog sur http://www.deviantart.com/



À brûlures répétées, les corps noircis deviennent couennes nécrosées mais les lentes persistantes dans les rares poils tordus réussissent à faire luire la lune en simulacre de vie. Des yeux verts de verre caverneux dans leur orbites trop grandes dégoulinent de purulentes larmes de fausse joie non tarie. Dans la lueur croulante et le gargouillement de ce qui grouille spasmodiquement tout autour, des mouvances inégales attirent les vautours. La danse erratique des lambeaux devenus poisseux et élastiques, alimente la touche suggestive du malin. Le tableau glauque l'affame et l'affaiblit.....l'enclume des jours en martèlements l'enfonce mortellement et l'autodigestion autodestructrice gagne du terrain. Elle succombe alors aux autosuggestions de l'Ombre, dans ces secondes parfaites et infinies.

Autofiction figée dans la glace noire percutant en zigzags éméchés le puits de l'éternité.

vendredi 16 avril 2010

Un pas.

Un pas. Qu'il soit incertain ou imprévu. Un pas qui soit aléatoirement déterminant. Un pas qui soit un tant soit peu senti. Ça fait toute la différence.

Je n'ai rien vu venir, depuis longtemps. Une décennie de surprises. Par provocation? Seulement une vie en révélations.


J'avance. Je le crois.

J'avance à l'aveugle? Pas vraiment. Il y a un sens qui se révèle, dévoilant au fur et à mesure la pertinence des choix. Pas à pas j'apprends. Des pas dépareillés, des pas désemparés, des pas départagés, dépassés. Ce pas se fait piaffant, parfois impertinent; je ne sais d'où vient la certitude-nécessité quant à la vie mais je m'y soumets entièrement. Je suis une battante.

vendredi 15 janvier 2010

Besoin


Je suis gant de crin et dents de scie,
Et mes cordes impatientes se tendent en attente.
Me cambrant tel un arc , je sens ta flèche dans mon dos
Mon néant à la demie qui ne demande qu'à s'animer,
Qu'à s'emplir à la volée, qu'à s'assouvir à peine voilé
Empaume mon âtre, meule mes crêtes et mes arêtes
Que ta lance m'empale à la mi-temps dans le jeu de l'arène. J'ai besoin de toi pour atteindre la cible et imploser
Image: "Implosion phenomenon" par Delira sur www.deviantart.com