lundi 29 septembre 2008

Attraction


C'est une vitesse maximale pour combler une distance entre deux particules qui détermine une certaine densité dans l'infinitésimale de la matière. Les fréquences naturelles prennent différentes phases et aléatoirement se couplent avec d'autres présences de même nature à ce point précis dans le temps, en harmonie pour un temps indéterminé. Primordial d'ajouter la 4e dimension, on n'y échappe pas à celle-là. Moi j'aime la 5e, qui ajoute couleur et profondeur. Un Pentacle de l'Imaginaire? Chaque point prenant une direction, les 5 sens en alerte. Et le 6e, on en fait quoi? Intangibilité qui se manifeste de façon impromptue. L'instinct ? Oui j'y crois, c'est fondamental pour maintenir l'intégrité de l'unicité. Et d'en permettre l'éclatement inévitable pour le renouveau. Minuscules cataclysmes nécessaires à l'évolution dont les répercussions varient en paramétrie. Mais il y a constance de la matière noire dans le fond diffus de ma cosmologie.

dimanche 28 septembre 2008

Sens dessus dessous

Sur le plaisir, tellement d'avenues possibles. Les sens et les émotions nous font sentir vivants. Avez-vous déjà remarqué comment certaines sonorités peuvent évoquer, provoquer, susciter? Surtout combinées à la prise de conscience des parties de notre corps qui sont sollicitées. Juste dans la musique des mots. Et là, je veux rester dans la sphère du profane, du "senti" et de l'instinct. Pas de théories sémiologique ou phonologique et on fait abstraction pour l'instant de la sémantique, bien sûr!
Certaines fricatives pour commencer. Avec l'appui des dents légèrement sur la lèvre inférieure par exemples, "furtif", "faveur", "ventre", "vulve", ou encore, là où le souffle contraint émerge de cet endroit chaud et doux qu'est la bouche, comme dans "sensuel", "s'asseoir", "sucer". La langue comme organe de locution est tellement mobile et habile, remarquez comment elle caresse le palais quand elle se place là où il faut pour obéir aux exigences du message à émettre. Faites l'exercice, prononcez successivement, le son "S", ensuite "J"... elle prend un léger recul entre les 2 et s'ouvre un peu même pour moduler le souffle. Ensuite, poursuivez avec "CH"....entre ces 2 derniers, une subtilité: les cordes vocales qui entrent en jeu. La vibration de 2 membranes peut exprimer tellement de plaisir! Et nous en sommes pourvus!
Quatre, trois, deux, un. Avez-vous trouvé?

jeudi 25 septembre 2008

Rose clouds of Holocaust

"Rose clouds of Holocaust
Rose clouds of flies;
Rose clouds of bitter,
Bitter bitter lies.
When the angels of ignorance
Fall down, from our eyes.....
Rose clouds of Holocaust
Rose clouds of flies"

by Death in June
photo by sinceyouleftme

mercredi 24 septembre 2008

9 sur 10

Amer t'hume

Douce amère sonde

Les péliminaires en pénombre

Mes chimères en surnombre

Qu'un nycthémère ne comble

De tes travers, songe

Et ma matière gronde

Alors à la mer, sombre

Et se perd dans la brume

L'automne

Je change de saison
"Summer has come and gone"
Le jour vert le chantonne
Je me réveillerai en octobre.

lundi 22 septembre 2008

Trouble envahissant sublimé

À toi ma gitane qui m'apprend à lire la vie dans ta lumière
À la musique de tes sourires par lesquelles tu colores notre sphère
À tes deux sombres lacs sans fond dans lesquels on perçoit maintenant de lumineux poissons
À ta délicate et subtile éloquence dans tes danses vagabondes
À ta vieille âme qui transparaît et qui tente et qui tâte le terrifiant réel du monde

Tu t'accroches à tes joies et tu sors plus souvent de ta sécurisante tannière
Tu m'accueilles dans ton univers à bras maladroits et cependant ouverts

Tellement mon amour a foi en chacune de tes victoires
J'userai de tout pouvoir pour remplir d'étoiles tous tes trous noirs



jeudi 18 septembre 2008

Candy - Épisode 62

Dès le départ, il y a les instructions. Cette fois-ci, très précises. Il veut que j'alimente son imaginaire de dominé. Décrivant la pièce où il se trouve, énumérant ce qu'il a à portée et apporté, spécifiant les jouets qu'il possède: un de configuration standard, un autre muni d'une ventouse, "il est donc possible de le faire coller au mur ?", que je demande. "Oui, ou sur le plancher". Finalement, l'ultra-long. Subtilement, je saisis que ce dernier appareil provoque un effet certain, juste en l'écoutant me le décrire. Depuis le début de la conversation, le ton est très neutre, presque froid. On travaille le squelette du scénario ensemble, on est en "affaires". On établit les paramètres du jeu qui correspondent aux caractéristiques voulues. Mais je sens des indications voilées, des attentes camouflées dans l'altération de sa respiration, à mesure qu'on peaufine. Ok, que je me dis. J'ai carte blanche pour une histoire de domination, faisons travailler l'imagination. Rapides réflexions, mise en situation, .....une grande respiration.
J'aborde tout-de-go la position et exige la nudité. "Ouvre la fenêtre, je veux que tu aies froid. Et par terre sur le carrelage! " Il me répète sa soumission à toutes demandes. Je continue à décrire les gestes à poser, il s'impatiente, me trouvant trop lente. "Écoute, donne moi du jus, dis-moi ce que tu ressens, j'ai besoin d'images pour mes sens". Il se lamente encore alors je me fâche. "Y a-t-il des épingles ou élastiques dans ta salle de bain? Du Vicks, de l'alcool à friction?". Et là de me faire tortionnaire et j'abuse cyniquement. J'ai l'idée d'une sculpture alors; je le dirige pour accomplir mon oeuvre. "Est-ce que ton mur est en céramique? Alors place la ventouse sur le mur à bonne hauteur. Mets un élastique à tes bijoux et à quatre pattes, libère une main pour te mettre le standard dans la bouche. Pour compléter, recule pour introduire le dard dans tes fesses". Tout heureux de s'accomplir, je lui ordonne de bouger et d'y aller à fond, ce qu'il fait avec toute une trame sonore; ça le comble finalement. Et moi de me régaler du travail accompli, avec en tête l'image de cet homme accroupi dans sa salle de bain, quelque part sur l'île, résultat de ma créative lubricité. Je rie et passe à l'autre appel.

mercredi 17 septembre 2008

Ingénue ainsi nue et.....insinuée

Une lueur de vénération en guise d'accueil
Une tendre mouvance sinueuse d'ardeur
Un goût odorant de proximité et de chaleur

Barbouiller ton nom
Barbeler ton admission
Braquer ta raison

Des courbes offertes en espoir de bonheur
Des mots-caresses qui éveillent la moiteur
Des infinis possibles dans toute leur splendeur

Heurter ta complaisance
Harceler ta confiance
Huer ton indifférence

Hurler tes silences !

Des promesses subtiles en prévenance et candeur
Des souffles-sons d'une envoûtante couleur
Des yeux avides et fiévreux d'une délectable douleur

Stimuler tes sens
Ignorer tes carences
Simuler ta cadence
Feindre la jouissance

Échafauder la potence.

lundi 15 septembre 2008

Au-delà de la libellule

Elle flottait sur l'eau, vivante encore
Mais graduellement vains devenaient ses efforts.
Ses ailes collées ne suffisaient à la tâche
Elle se préparait à la mort, lasse.
Je la pris sur mon doigt
Et tenta de la mettre à l'aise
Doucement l'alléger de son poids,
Malgré le désarroi, elle s'apaise
Me permettant le toucher et l'aide.

Ce bref et délicat échange de compassion et d'abandon
Entre deux produits de la création
Ravive en moi cet intense besoin de réconciliation.

Ainsi la vie s'en va à tout vent, passionément.




mercredi 10 septembre 2008

Tintant Murmure

Tant qu'il y aura le respect dans le partage des idées
Tant qu'il y aura de l'émerveillement et de la curiosité
Tant qu'on aura l'élan de rire et de s'apprécier
Tant qu'on aura le pardon des fautes assumées
Tant qu'on aura le courage et la foi dans l'intimité
Tant qu'il y aura des amants et de profondes amitiés

J'aurai le désir d'aimer.

mardi 9 septembre 2008

J'aime

Toujours "in awe" devant l'infini, l'infiniment grand ou petit,
L'infiniment perceptible où tout est possible.
L'infini potentiel versus l'infini actuel.
La cosmologie dans l'absolu, une finitude insoluble.

J'apprécie le symbole "ω" et l'autre, dans le calcul des limites, soit le "8" étendu sur le côté.
Des courbes assises ou sur le flanc, une dichotomie symbolisée toute en rondeurs. Ça me sied.
Un pas ici et là, une danse entre deux, par deux, unifiée.
Dans l'intégrale de mon univers, aucun chemin n'est limité.

"Perséphone à jamais, ont-ils déclaré".

dimanche 7 septembre 2008

Précieux sang


En d'autres temps pas si lointains, je me serais déjà dissoute dans l'énergie universelle. Par accumulation, les moindres contaminations auraient déjà eu raison de moi. Sans compter les amorces de vie qui m'ont presque tuée. D'où ma familiarité avec le monde d'en-dessous puisque la frontière n'existe plus.


En rappel de la mort, telle une droguée soumise à son corps, j'anticipe avec fièvre d'être appuyée dans mes efforts et la fatalité de cette nécessité revient mensuellement dans le décor. J'ai besoin de votre essence. Elle m'est offerte d'ailleurs essentiellement manipulée et transformée, pas dans son épaisseur rouge mais le produit nettoyé et anonyme de transparence. Je m'imagine carburant grâce à des parcelles de petites histoires qui courent dans mes veines. J'aime croire recevoir l'amour en transfusion. Encore 2 jours avant cet apaisement.

Pour l'instant, s'esseuler sans soleil et sortir en soi. Se fondre dans la verdure mature maintenant, lourde dans son apparât, simplement s'asseoir dans l'humidité et respirer les vibrations.


Je vis en suspension.


mercredi 3 septembre 2008

Transe en danse


Des ondes d'infime amplitude se déplacent et rappellent la vie. Écoute! Apprends!

Persistantes, elles insinuent la chair. Le flottement suscité s'installe, serpentant au gré des résistances. ..."Il n'y a pas de couleurs, il n'y a personne d'autre que moi. J'assiste, muette, au fameux combat, et lutte contre le tumulte. Les voix feutrées me parviennent de l'intérieur et en murmures suggestifs balisent mon errance"... Contempler mais ne rien voir. L'indicible ne peut communiquer mais s'impose. Douce stupeur et conscience du soi. Connaître la mobilité physique en parallèle au mysticisme, la liberté de mouvement, les pensées soudainement forcées à l'itinérance, les zones de sensibilité qui précisent le détail dans les déhanchements et les attouchements. ... "J'entends mes pas qui résonnent tellement fort dans cet endroit clos et j'ai froid; j'entends et je sens mon coeur qui bat, un semblant de désintégration, je perds la phase et l'équilibre, je m'égare et m'affole; où est mon refuge? " ... Tout n'est que perception et attitude. Faire confiance, avoir la foi ... "Je tente de percevoir les fréquences naturelles émanant de l'environnant; fixation dans le moment, recueillement; retour au foyer, focus, .... regarder, la musique!"... C'est apprendre à lire la partition avec le corps et à lui procurer tellement de bien et de jouissance, avoir envie de susciter l'extase, la communion ... "Je crois que j'y arrive! Je vagabonde aisément dans l'encadrement, je peux voir de l'intérieur!" ... Et par ce don et cette action, se faire tellement plaisir!

"J'ai envie de ces moments, je veux plaire, me plaire et m'y complaire et ne m'en cache pas. Alors je danse et j'entre en transe, complètement vouée à ma cause. Je m'en balance tout en ne m'en balançant pas."

(image: Temptation by O___u_R_sick)