vendredi 27 février 2009
Valentine
Louanges à celles qui me séduisent et me cajolent, de leurs rires et de leurs coeurs puisqu'ainsi, autant dans les farandoles que les noirceurs, dans les noires peurs,
Gare aux Noires-Soeurs!
Par pur plaisir d'y puiser pensées, je m'épanche paraboliquement pour prouver la puissance des pulsations en diapason.
Respirer son dos et y promener tendrement mon nez. Embrasser ses vertèbres par doublés, de la nuque à ses reins creusés
Doucement y lover ma joue
Dans cette fringale menant aux fesses
Et promener mes doigts fous
Sur cette peau en offrande de découvertes
Elle voulait l'entendre de moi, à haute voix et exactement là.
Devinant son anticipation, j'usai parfaitement du bon ton.
Murmure en souffle chaud; allons:
"Soif.
Dévêtir d'un doigt son velour voilé,
Mon vent survolant son ventre jusqu'à sa voûte,
Volupté en volutes absoutes,
Ajoute au voeu de lascives vérités.
Dis, vague, qui lèche ma rive envoûtée,
Mes montagnes entre tes maintes mains,
En divaguant, tu me dérives au loin?
De mon émoi tout en moiteur tu seras abreuvée."
À vous Mes Valentines 2009! Crapot, Paula, Jo aux yeux bruns, Kérozen, Tootsie, Mademoiselle J, AMJ,....et je dois sûrement en oublié? Oui, TDA aussi. Et Dée par la pensée, la seule que je n'ai vue en février.
Bises et autres cochonneries.
jeudi 26 février 2009
Je Me Moi
J'abonde, j'abhorre, je déborde
Je dénonce, je corromps, je saborde
Me satisfaire? Détail vil et servile
Me taire? Débile et difficile
Me commettre? Intentions puériles
Me soumettre? Simplement inutile
Moi, l'assoiffée du présent perdu dans le néant du firmament
Moi, la girouette inféconde dont la sonde se perd en rondes
Moi, la buse qui refuse l'usure des idées obtuses
Moi, la cynique agnostique qui s'intoxique en vices pathologiques
Moi, la paria dont le carquois rougeoie et flamboie laissant pantois
Je, me, moi. Je suis en colère et j'ai froid.
mardi 24 février 2009
Deuil premier
J'étais fougueuse dans mon charme
Repoussant les limites à outrance
Ignorante des signaux d'alarme
(J'ai pris contact maladroitement avec mon corps)
C'est un nuage qui me portait dans la douceur et la confiance
Me portant au-delà de moi, par amour et persévérance
Tous les possibles semblaient à portée
J'ai sauté et me suis précipitée à me briser
Ces affronts, ces humiliations, ces inquiétantes fascinations
M'enfonçant dans un fond de moi aquiesçante et sans peur
Chaque coup repoussant les limites de l'intime profondeur
Implacablement puissant, parfois subtil et surtout sans pardon
J'ai succombée à un étrange en pays étranger
(J'ai succombée à des étrangers en pays étranges)
Des lunes et des miels suscitant l'éclosion et l'échange
Des dunes de fiel, séduisants bonbons aveuglant la conscience,
Une nuit, et j'ai eu le don de vie en conséquence
J'ai compris que j'étais seule sous une lumière incandescente
J'en ai voulu à mon corps et à mon genre de cette souffrance
(16 semaines...26 ans aujourd'hui)
C'était le premier deuil de l'enfant en moi.
Deuil de l'enfant-moi....deuil du premier enfant de moi
Simultanément.
mardi 17 février 2009
Mon armée défaillante
Ça fait presque 3 ans maintenant que j'ai ces traitements. Oui, une routine mais il y a des conséquences. Déjà, je ne peux plus être "piquée" à certains endroits. Jusqu'à présent, je tolère assez bien le débit et le produit. Mais on sait qu'à la longue, il est souvent nécessaire de réduire la vitesse ou même de changer de produit car le corps devient "irritable" à la réception de cet élément étranger, qui bien que pur et "nettoyé", demeure un produit sanguin, provenant de donneurs. Donneurs Humains. Capice? Important de donner du sang. Beaucoup de mes "ami(e)s" doivent même recevoir du Bénadryl intraveineux avant d'accepter les "soldats". Yen a qui reçoive de la B12 aussi. Je me compte privilégiée, j'ai juste ça, les immunos et en plus, je tolère un débit assez élevé, donc ça prend moins de temps, seulement de 2 à 3 heures.
Parfois, ça me donne de l'énergie dès le retour à la maison. Mais là, pas du tout. Depuis hier, je sais que je lutte contre une infection quelconque. Je me sens crevée. Tout les petits soldats reçus ce matin y passeront. Et on devra renflouer l'armée encore, probablement à vie. Le doc a décidé aujourd'hui d'accélérer le rythme; je passe de "mensuel" à "aux 3 semaines". Changement d'étiquette. Changement de gang. Je ne sais pas si c'est positif. J'espère ne pas développer d'intolérances trop rapidement. J'essaie de prendre ça légèrement. Ce n'est pas toujours évident. J'y vois une certaine poésie dans le combat pour rester en vie grâce au don d'une multitude inconnue.
jeudi 12 février 2009
Cantique du Quantique
"Recueillons-nous auprès des sages,
Des nuances prophétique et des fluides en cascades,
Et des arythmies dans la constance de l'astre.
L'énergie du vide puisée dans ses fluctuations fugaces
Mouvement perpétuel en signe de détresse. Hélas!
Du doublon on ne peut isoler le quartz
Sans que n'interviennent ceux de sa race.
Défiant toutes mesures,
Se structurant de force à la surface et à l'usure,
Les infinis se présentent et sabordent l'apprentissage.
Malgré le confinement, force est de braver l'obstacle
Et alors, il sera permis d'observer la couleur de sa charge!
Ainsi dans l'infiniment petit
Retrouve-t-on l'énergie blanche du groupe uni
Qui ne s'isole qu'avec sacrifice et compromis
Source de cohésion qui permet la Vie?"
mercredi 11 février 2009
Acouphène
"No one's going to take me
aliveTime has come to make things
rightYou and I must fight for our
rightsYou and I must fight to
survive...."Muse, "Knights of Cydonia"
Danse limbique
Ni de personne ni de moi.
En parallèle retraité par instinct dans l'intangible,
Écartée par la vie, je la défie, testant l'infaillible.
Pour le courage, j'ai besoin de Lui.
Lui, ce paradigme de visages en séquence de rêveries
Lui, cet amalgame de paysages en alternance de fantaisies
Des vagues parfois de sable
qui geignent dans mes mouvements
Des vagues parfois de calme
qui jazzent dans mes tourments
Des vagues parfois de flammes
qui giguent dans mes amusements
Il se découvre à la pièce mais de son âme, je n'accède
Le filtre a ses avantages, selon les usages, et j'acquiesce
Et j'aime me perdre dans la transe des premiers instants
En tourbillons terriblement séduisants et gourmands
Ainsi je consomme à tout venant
Pour nourrir ma quête, ....ultimement.
Que voulez-vous, j'ai compris et je surenchéris.
Lui
jeudi 5 février 2009
Un genre de Fable
Ensuite vint le furet. Un père espagnol celui-là, du sang noble de Madrid ayant fuit Franco. Histoire intéressante. Le Furet donc, intelligent, le regard fuyant, un peu angoissé. Noir de yeux et de poils, il m'a réconciliée avec les cordes, qui m'étaient si chères auparavant. Violoncelle, piano et guitare se partageaient les moments. Évidemment, c'était aussi l'époque des Cure, Smith et cie. Et quel amour des livres! Avec le Furet j'ai pu évoluer culturellement. Ce genre de soirée avec des lettrés snobinards philosophant....tiens, la chanson de Boris Vian s'y prête très bien. Vous savez? "J'suis snob...", blabla. Mais il m'a mordu à la fin. Ça s'est terminé plutôt sèchement.
Le Poulet est arrivé comme une surprise et il y sera longtemps, c'est le père de mes enfants. Oubliez les oeufs de poule, ils sont infertiles. Non, ça n'implique pas nécessairement que je suis la poule mais je parlais d'eux, des oeufs. Par contre, peut-être à cette époque étais-je une poule. Une rouquine-poule avec un tablier. Bref, le Poulet sera toujours présent dans mon assiette. Vous comprenez ce que je veux dire. Avec lui, c'est ma période underground-industrielle anglaise. Toute la gang de World Serpent (cie de distribution géniale mais défunte aujourd'hui, oh zut!), de la clique de David Tibet, Tony Wakeford...etc. À Poulet pour toujours!
Une accalmie ensuite pour un temps. J'ai connu certaines espèces qui n'ont fait que passer, j'ai même pas à les nommer, manque de détails et d'impact.
Vint le Loup. Pour lequel aussi j'aurai toujours de l'affection et c'est réciproque, il me l'a dit. Il va bien aujourd'hui, il est en amour, je suis contente pour lui. Il m'a appris à cesser de lutter contre ma créativité. C'est beaucoup.
Un autre Chat ensuite. Un autre blond; pourtant, j'suis vraiment pas fana des blonds. Un chat mature et habile de ces X doigts. Un des rares qui a su me reconnaître. Mais je n'étais pas prête. En musique, rien de nouveau. Cependant, en cheminement sur soi, ça valait le coup. Pendant la période de ce Chat, j'ai fréquenté aussi la Loutre et le Vautour. La Loutre, c'était trop "crème fouettée", pas capable à long terme, j'suis pas très dessert. Le Vautour par contre, ouf! Ça mange tout ces rapaces là! Presque vampirique, "on the edge" sur tout, tout le temps. Mais j'ai su vaincre et fuir. À noter, ya pas rien de nouveau du côté musical encore jusqu'ici. À part peut-être une Taupe rasée qui a introduit quelques populaires et intéressantes nouveautés .
Et là, je suis tombée dans un piège. Un félin quelconque. Le Lion? Peut-être pour l'aspect "juste pour soi", la confiance qui frôle la suffisance extrême en plus d'être doué de persuasion non-saine. Me suis fait avoir. Mais je le sais et j'ai appris; c'est ce qui compte. Faut être capable d'humilité et d'admettre la défaite. Franchement, rien de musical en plus pi j'ai rien vu.
Par la suite, ...ben, je vous raconterai. Faut que je digère l'automne. Je me surprends à en apprécier le fait. Et j'ai toujours autour de moi l'amitié et l'amour de l'Ours (2 ans et demi déjà!), du Raton (2 ans aussi! Bon j'arrête de compter), du Loup, du Corbeau récemment, et j'en oublie certainement.
J'ai pas envie d'aller au zoo, vous comprenez?
dimanche 1 février 2009
Qui suis-je?
je flotte dans le flot.
Je n'ai pas de prétention,
j'évacue en mots.
J'écris.
Je ne suis pas que discours.
Je ne suis pas que lectrice.
Je ne suis pas qu'écrits.
J'existe.