jeudi 5 février 2009

Un genre de Fable

Indomptable vous croyez? Ça commence par le Chat. Blond. J'ai connu le hardcore avec lui. Killing Joke, Dead Kennedy's, Black Flag, etc; des shows mémorables. Un père italien, qui faisait son vin rosé, délicieux. Pétillant, gauche mais charmant. Le vin et le père, bien sûr.
Ensuite vint le furet. Un père espagnol celui-là, du sang noble de Madrid ayant fuit Franco. Histoire intéressante. Le Furet donc, intelligent, le regard fuyant, un peu angoissé. Noir de yeux et de poils, il m'a réconciliée avec les cordes, qui m'étaient si chères auparavant. Violoncelle, piano et guitare se partageaient les moments. Évidemment, c'était aussi l'époque des Cure, Smith et cie. Et quel amour des livres! Avec le Furet j'ai pu évoluer culturellement. Ce genre de soirée avec des lettrés snobinards philosophant....tiens, la chanson de Boris Vian s'y prête très bien. Vous savez? "J'suis snob...", blabla. Mais il m'a mordu à la fin. Ça s'est terminé plutôt sèchement.
Le Poulet est arrivé comme une surprise et il y sera longtemps, c'est le père de mes enfants. Oubliez les oeufs de poule, ils sont infertiles. Non, ça n'implique pas nécessairement que je suis la poule mais je parlais d'eux, des oeufs. Par contre, peut-être à cette époque étais-je une poule. Une rouquine-poule avec un tablier. Bref, le Poulet sera toujours présent dans mon assiette. Vous comprenez ce que je veux dire. Avec lui, c'est ma période underground-industrielle anglaise. Toute la gang de World Serpent (cie de distribution géniale mais défunte aujourd'hui, oh zut!), de la clique de David Tibet, Tony Wakeford...etc. À Poulet pour toujours!
Une accalmie ensuite pour un temps. J'ai connu certaines espèces qui n'ont fait que passer, j'ai même pas à les nommer, manque de détails et d'impact.
Vint le Loup. Pour lequel aussi j'aurai toujours de l'affection et c'est réciproque, il me l'a dit. Il va bien aujourd'hui, il est en amour, je suis contente pour lui. Il m'a appris à cesser de lutter contre ma créativité. C'est beaucoup.
Un autre Chat ensuite. Un autre blond; pourtant, j'suis vraiment pas fana des blonds. Un chat mature et habile de ces X doigts. Un des rares qui a su me reconnaître. Mais je n'étais pas prête. En musique, rien de nouveau. Cependant, en cheminement sur soi, ça valait le coup. Pendant la période de ce Chat, j'ai fréquenté aussi la Loutre et le Vautour. La Loutre, c'était trop "crème fouettée", pas capable à long terme, j'suis pas très dessert. Le Vautour par contre, ouf! Ça mange tout ces rapaces là! Presque vampirique, "on the edge" sur tout, tout le temps. Mais j'ai su vaincre et fuir. À noter, ya pas rien de nouveau du côté musical encore jusqu'ici. À part peut-être une Taupe rasée qui a introduit quelques populaires et intéressantes nouveautés .
Et là, je suis tombée dans un piège. Un félin quelconque. Le Lion? Peut-être pour l'aspect "juste pour soi", la confiance qui frôle la suffisance extrême en plus d'être doué de persuasion non-saine. Me suis fait avoir. Mais je le sais et j'ai appris; c'est ce qui compte. Faut être capable d'humilité et d'admettre la défaite. Franchement, rien de musical en plus pi j'ai rien vu.
Par la suite, ...ben, je vous raconterai. Faut que je digère l'automne. Je me surprends à en apprécier le fait. Et j'ai toujours autour de moi l'amitié et l'amour de l'Ours (2 ans et demi déjà!), du Raton (2 ans aussi! Bon j'arrête de compter), du Loup, du Corbeau récemment, et j'en oublie certainement.
J'ai pas envie d'aller au zoo, vous comprenez?

5 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai beaucoup aimé ce texte Perséphone. Les hommes-animaux, la musique et l'amour, voilà une prenante et touchante fable moderne vécue. Une question me trotte par ailleurs dans la tête (à laquelle vous n'êtes nullement obligée de répondre): dans cette histoire fabuleuse, la narratrice aurait quelle forme? Humaine, à la Chaperon rouge? ou encore à l'Amazone? Animale enfin? Ou les deux à la fois, à la manière des dieux égyptiens? ;-)

Perséphone a dit…

ardentedomo: Merci! Concernant votre question, elle m'amuse depuis hier et j'y songe. J'aime bien l'idée égyptienne....quant à la forme, vous pourriez sûrement m'éclairer de votre savoir sur la question. Si on prend Perséphone comme représentative en prémisse, quel(s) animal(aux) pourrait-on y joindre?

Anonyme a dit…

Ce texte, au delà de la fable, vibraphone comme un bestiary blues.

Anonyme a dit…

Moi, j'aimerais bien un mélange de Sekhmet et Isis. Une femme lionne.

Perséphone a dit…

Ardentedomo: Oui! Sekhmet je m'y reconnais...Isis pas sûre en ce qui a trait à la fécondité...Merci!