Ça commence par un rire. Un rire poli quand on a rien compris mais qu'il est agréable d'en rire. Pendant un moment, on est "dans le coup" et la grâce de participer au "tout" rend l'action facile et acceptable. Cute, agréable; je sais, j'ai un beau sourire. Convenance d'une abdication faussement soumise.
Moi, je balance. J'oscille entre le cynisme le plus noir possible, et le lâcher-prise le plus zen pensable. Il est "correct" ce rouge, il fait la "djobe". Un beau rouge profond et pernicieux, qui plaît au papilles et dirige, orientant l'heureux. Rétrospective en collier d'argile et "remembrance of those days" en souvenirs tactiles. Toucher, prendre, manipuler et prétendre. Je me lis et je m'emmerde, la plénitude me soustrait. Un vague, une vague, tout se meut, se tiraille et se tait.
J'observe et je ne vois. Il y a trop d'informations. J'aspire à l'essentiel lamentablement. Voilà l'élan récidivant et résilient. Sauve! Sauve! Je vis. Je vis, je ris, je tourbillonne et plonge vers l'avant, j'ai compris l'abandon, j'ai compris la mort et ses inévitables tourments. Cette mort de tous les jours, de ces minutes insaisissables qui filent en tornades dans le moulin du temps qui coure. Blah!
Vous n'y êtes pas du tout.
lundi 21 décembre 2009
samedi 5 décembre 2009
Deal avec les gitans
Le 7 novembre 2009. C'était ma première sortie dans le bois, sans aide, depuis 6 mois. Une activité tellement attendue! Pour une fois la blessure à l'origine de mon incapacité n'était pas accompagnée d'incertitude ou d'anxiété. À l'origine, un accident fortuit, imprévisible, mais un temps d'arrêt obligatoire beaucoup plus long qu'escompter. Goûter la nécessaire humiliation, demander de l'aide pour d'illusoires obligations. Ce jour de novembre mon corps m'a finalement laissée aller, sans m'interrompre. Par précaution, j'ai demandé le retour avant d'avoir mal, estimant le temps de l'aller pour prévoir le retour. J'étais en retrait, témoin de leur plaisir, moi anxieuse de la dimension spatio-temporel et aux aguets. Eux, juste contents de reprendre ce rituel établi entre nous depuis toujours. Ce fut une leçon.
Être dans le vivant, s'en remplir la trompe; se forcer au présent, en apprécier les combles. Surtout, sentir la pertinence de faire partie d'un "tout" cohérent et ainsi diluer les ombres.
Pour les enfants.
Être dans le vivant, s'en remplir la trompe; se forcer au présent, en apprécier les combles. Surtout, sentir la pertinence de faire partie d'un "tout" cohérent et ainsi diluer les ombres.
Pour les enfants.
lundi 30 novembre 2009
On the edge
À contre-jour, je regarde la vie glisser entre mes doigts, absente et en décalage permanent, mes poings lassés de retenir le cours à contre-courant, à se casser les ongles, à se crier les tempes, le crâne secouer de sarcasmes
Absoudre les peines dans la péremption de la peur
Écartelée mais le coeur en contre-plaqué
Je n'en puis presque plus de moi
Éparse et épuisée
Les contre-attaques des cartels de cravates qui tentent de me calibrer, ironiquement m'invalident, et les traces des contre-coups des quidams anonymes m'incarnent; mais je dois à la coexistence des contradictions, et même en contre-performance, je n'abdique.
Alors le temps de la sonate s'amène et Scarlatti me revient. À ma façon, j'édifie et j'échafaude les lignes mélodiques favorisant les fondements de ma vérité. Je loue ma différence et je me joue de leur indifférence. Sur la corde de la contrebasse, l'équilibre n'est pas vain et la conséquence peu fortuite, alors que le contrepoids de mes mesures s'enclave fragilement dans la fugace tonalité de ma suite.
Prise de conscience de la perversion possible, je m'oppose pourtant à ma perte. Je suis contrepoint et mon canon couvrira l'horizon de ma fugue; pas une fuite mais préférablement LA suite, où en un mouvement je vainquerai.
Car la mort n'est fidèle à aucune couleur, ni sa parure en musique.
Vivre en demi-tons dichotomiques.
Absoudre les peines dans la péremption de la peur
Écartelée mais le coeur en contre-plaqué
Je n'en puis presque plus de moi
Éparse et épuisée
Les contre-attaques des cartels de cravates qui tentent de me calibrer, ironiquement m'invalident, et les traces des contre-coups des quidams anonymes m'incarnent; mais je dois à la coexistence des contradictions, et même en contre-performance, je n'abdique.
Alors le temps de la sonate s'amène et Scarlatti me revient. À ma façon, j'édifie et j'échafaude les lignes mélodiques favorisant les fondements de ma vérité. Je loue ma différence et je me joue de leur indifférence. Sur la corde de la contrebasse, l'équilibre n'est pas vain et la conséquence peu fortuite, alors que le contrepoids de mes mesures s'enclave fragilement dans la fugace tonalité de ma suite.
Prise de conscience de la perversion possible, je m'oppose pourtant à ma perte. Je suis contrepoint et mon canon couvrira l'horizon de ma fugue; pas une fuite mais préférablement LA suite, où en un mouvement je vainquerai.
Car la mort n'est fidèle à aucune couleur, ni sa parure en musique.
Vivre en demi-tons dichotomiques.
mardi 17 novembre 2009
MANIFESTE

Image: "Expect Resistance" by Porkshanks sur www.deviantart.com
"Trop de mots et pas d'idées...ou trop d'idées en peu de mots. Tout se bouscule à l'extérieur et trop de tumulte à l'intérieur. Tout est lutte, tout devient flou, il faut choisir entre les cibles. Cours Perséph, cours! Mais c'est le combat, il faut affronter. L'air prend feu et la volonté vacille. J'ouvre mon chemin malgré l'état de siège, en solitaire malgré mes pairs. Mes paramètres s'égarent et les armes se jouent de moi. Incidieusement. Je n'arrive parfois pas à deviner l'ennemi; il est moi mais il est le monde aussi. J'suis embrouillée et en bouille mais pas encore en bouillie.
Le pire ennemi est celui qu'on ne voit jamais mais qui nous atteint tout le temps. Celui constitué d'une structure tellement élaborée, qu'on peine à établir une stratégie pour seulement agir en vivant, être en vie et le manifester pour se faire respecter, de soi-même ou de l'autre devant. Je considère que c'est un droit et une obligation pour vivre vraiment.
Je suis là et je suis lasse, puisant force dans mes blessures pourtant. Aussi, par grâce ou par chance, je connais l'amour depuis l'aube de mon temps; sans cesse appuyée et alimentée, cet estime a été et reste un gage de survie.
En ce moment, je me dis que je ne sais pas qui vous êtes. Pour une rare fois j'ose exprimer ces interrogations en ce lieu de mes épanchements. Je vous sais là, sporadiquement, désincarnés et sans visage, pour la plupart. Un certain réconfort. J'ai besoin de toutes les formes d'énergie, car je suis dans une de ces périodes d'angoisse tellement féroce qu'il m'est pénible physiquement de la contenir. C'est terrible. Je dois jouer contre moi et contre La Machine.
J'écris pour évacuer. Tentative. À suivre.
Surtout, je me MANIFESTE. "
Le pire ennemi est celui qu'on ne voit jamais mais qui nous atteint tout le temps. Celui constitué d'une structure tellement élaborée, qu'on peine à établir une stratégie pour seulement agir en vivant, être en vie et le manifester pour se faire respecter, de soi-même ou de l'autre devant. Je considère que c'est un droit et une obligation pour vivre vraiment.
Je suis là et je suis lasse, puisant force dans mes blessures pourtant. Aussi, par grâce ou par chance, je connais l'amour depuis l'aube de mon temps; sans cesse appuyée et alimentée, cet estime a été et reste un gage de survie.
En ce moment, je me dis que je ne sais pas qui vous êtes. Pour une rare fois j'ose exprimer ces interrogations en ce lieu de mes épanchements. Je vous sais là, sporadiquement, désincarnés et sans visage, pour la plupart. Un certain réconfort. J'ai besoin de toutes les formes d'énergie, car je suis dans une de ces périodes d'angoisse tellement féroce qu'il m'est pénible physiquement de la contenir. C'est terrible. Je dois jouer contre moi et contre La Machine.
J'écris pour évacuer. Tentative. À suivre.
Surtout, je me MANIFESTE. "
mercredi 11 novembre 2009
Question
C'est toujours un brouillon. Des tentatives d'exploration. Condamnée aux limitations du vaisseau, la vie tente en espoirs latents, en tâtant les possibles et projetant des rêves tentaculaires à tout venant. Des caresses aléatoires pour signifier l'abandon possible, mais des gestes giflant les girons gris d'arrogance, ignorants des simples convenances.
Ainsi.
L'image. La musique. L'ambiance et l'interprétation. Détails magnifiques quand pris en considération. Parant par pur plaisir ces moments si précieux et rares. La prise de conscience parallèle au "lâcher prise" ainsi que l'appropriation du présent dans le temps ne peuvent qu'ancrer les fossiles permanents du souvenir.
Alors.
Le pouvoir réside dans l'avenir. Le "à venir". Une question d'attitude. Je choisis de m'ouvrir (on pourrait se questionner sur la valeur du "choix"). Mais agir demeure la seule issue, accepter malgré l'incertitude. Créer l'esquisse à chaque instant et recevoir l'inéluctable réel dans sa vérité froide et fatale. N'est-ce pas là preuve d'une certaine science?
Ainsi.
L'image. La musique. L'ambiance et l'interprétation. Détails magnifiques quand pris en considération. Parant par pur plaisir ces moments si précieux et rares. La prise de conscience parallèle au "lâcher prise" ainsi que l'appropriation du présent dans le temps ne peuvent qu'ancrer les fossiles permanents du souvenir.
Alors.
Le pouvoir réside dans l'avenir. Le "à venir". Une question d'attitude. Je choisis de m'ouvrir (on pourrait se questionner sur la valeur du "choix"). Mais agir demeure la seule issue, accepter malgré l'incertitude. Créer l'esquisse à chaque instant et recevoir l'inéluctable réel dans sa vérité froide et fatale. N'est-ce pas là preuve d'une certaine science?
lundi 19 octobre 2009
jeudi 8 octobre 2009
et vont les cordes...

Sens mon chant qui chuchote
Qui joue de moi, qui me dévore, lancinant
Joute charnelle si justement charmante
Qui induit le gonflement de mon doux girofle
Ronde, à point, mûre et odorante
Désire m'abreuver à ton zeste de bergamote
Le mi en mineur m'émeut
Les marteaux sur les cordes m'enchantent,
Mais l'archet qui m'égrise doucement
Me requière de ne cesser de danser, en feu
Piaffe sans attendre
Puise en mon centre
Parle-moi d'indécence
Étourderie permanente qui perd pied dans la pente
....et pètent les cordes exacerbées!
Qui joue de moi, qui me dévore, lancinant
Joute charnelle si justement charmante
Qui induit le gonflement de mon doux girofle
Ronde, à point, mûre et odorante
Désire m'abreuver à ton zeste de bergamote
Le mi en mineur m'émeut
Les marteaux sur les cordes m'enchantent,
Mais l'archet qui m'égrise doucement
Me requière de ne cesser de danser, en feu
Piaffe sans attendre
Puise en mon centre
Parle-moi d'indécence
Étourderie permanente qui perd pied dans la pente
....et pètent les cordes exacerbées!
Image: "Climax" par Sweet Nightmares Dear sur deviantart.com
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