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dimanche 21 novembre 2010

Candy épisode 4: les papillons

"For eternity" par Elirien sur www.deviantart.com

Premier contact téléphonique: agréable, assez pour me rendre curieuse; mais quelle voix! Suave, chaude et cultivée, je deviens la prochaine proie consentante vendue d'avance. Évidemment qu'il faut que je sois séduite, sinon à quoi bon avoir de l'esprit sans en tirer parti?

Première rencontre:
Déjà il s'affichait comme maître absolu, tout étant à sa portée, je le sentais bien et ça me plaisait. Donc ce monsieur m'invite pour un verre, à mi-chemin, (précaution notée), dans un endroit public branché du 450 (précaution appréciée).

(État d'esprit: J'arrive évidemment avec un retard acceptable, dans l'humeur vulnérable issue d'un manque de confiance sous-jacent, tout en marchant avec toute l'attitude provenant de l'assurance des phéromones de mon aura-surmoi )

Étant donné qu'il est encore tôt, je ne peux pas ne pas remarquer le seul homme assis à une des tables dont la vue surtout portait sur l'entrée de l'établissement. Aux premiers abords, je suis séduite par ses traits, son aisance, sa confiance, une présence envahissante qui me fait un peu plier les genoux. Quand il se lève pour m'accueillir en gentilhomme, oups! Je constate que même en enlevant mes bottes à talons de 4 pouces, j'aurais encore une tête de plus. Ce détail m'agace un peu, mais il est agréable autant par sa conversation que par la force tranquille qu'il dégage. De plus, un bon repas en bonne compagnie demeure une excellente façon de passer une soirée.

Après quelques échanges de banalités, il me dit avec un léger malaise qu'il a des amis à la maison, qu'on pourrait aller les rejoindre mais qu'il comprendrait très bien que je veuille demeurer dans ce bistrot et que nous soyons tous les deux. C'est ma décision. Je trouve ça étrange pendant quelques minutes. J'y réfléchis et me dis, bah, pourquoi pas! J'ai toujours apprécié les confrontations aux situations inhabituelles. Il propose qu'on laisse mon véhicule et qu'on parte dans sa BM. Évidemment qu'à partir de ce moment je deviens un tantinet introvertie et que tous les radars sensitifs sont appelés au front. J'observe.

Toujours dans ma transe d'observation, dès l'entrée dans la cours, j'ai pu apprendre qu'il avait dessiné lui-même les plans de la maison. J'ai oublié les spécificités et autres détails vraiment ennuyants mais l'entrée fut remarquable.

Les deux amis finalement s'avèrèrent être un couple. En fait, 2 personnes de genre différent, un homme, assez assommant et anodin, et une jeune femme, resplendissante pétillante et attendrissante dans son mélange de dévotion/admiration envers notre hôte qui n'en tenait compte. Les deux amis n'étaient pas en relation, pas de façon explicite anyways et je n'ai jamais vraiment su qui ils étaient finalement. Un accueil du genre cocktail dînatoire mais seulement à 4. Et j'ai senti que j''étais attendue et qu'eux représentaient le comité de sélection.


Tout y était dans le "dernier cri"; le hi-fi (acceptable), la domotique, le cellier, ....name it. J'ai eu droit à la visite complète de la maison avant même qu'on décide de ce qu'on allait manger. Et les exclamations de la demoiselle, et l'air taciturne du mâle bêta. Et le blabla sur les accomplissements de monsieur; les exclamations sur les dernières acquisitions de monsieur.


Je ne me souviens même plus de ce qu'on a mangé; c'était sûrement dispendieux. Le comble fut d'être assise dehors avec ces gens insignifiants, chauffés par un radiateur au propane sous l'abri à l'air libre (pire démonstration du gaspillage et du dénigrement de la nature selon moi) et me faire demander: "On va dans le spa?", moi de répondre: "Je n'ai pas apporté mon maillot".....le silence qui s'ensuivit ma remise rapidement dans la réalité. J'ai demandé d'être reconduite à ma voiture, à 20 minutes de là et il n'y eut pas de refus.


En hommes d'affaires prospère qui opère par un code de conduite colorée ostensiblement de charme, dans un baiser d'adieu parfaitement accompli, il me déclare: "Je crois que nous en resterons là, je n'ai pas senti les papillons."


J'ai trouvé ça charmant. Il y a quelque chose à retenir de tout ça. Cette soirée m'a troublée longtemps, le déroulement, les acteurs, le décor et surtout le discours ou l'absence de cohérence dans le discours. Mais j'ai tellement appris.



dimanche 14 novembre 2010

Le retour de Candy

"Visions are seldom all they seem" par Myhandslipped sur www.deviantart.com

Eh oui! Candy est de retour car il y a encore de ces histoires à raconter, à relativiser, à .....
Les protagonistes masculins des prochains épisodes auront comme point commun de n'avoir aucuns soucis financiers.

Ce genre d'hommes que l'on admire pour leur contrôle, leur intelligence, leurs qualités de "leader", cultivés et sensibles. L'image publique impeccable.
Je constate avec le recul qu'ils ne voulaient pas prendre conscience et reconnaître qu'ils se trouvaient en situation de sollicitation. Ils voulaient, naïvement, l'âme soeur, mis à part l'ingénieur du PPP, en fait, un des ingénieurs en chef du groupe PPP du Chum (pff, ok, pour les ignares: Partenariat Public Privé dans le projet concernant le nouveau Centre Hospitalier Universitaire de Montréal). Bon, peu importe, lamentablement ces hommes "clés", "décideurs", etc, se croyaient permis de proximité sous le couvert de l'amitié, du semblant d'intimité.

Le collectionneur de tableau

Le duo juge-ingénieur incongru

Le détective privé et conférencier/conseiller en coach d'équipe de vente

Le titulaire d'une chaire de recherche

L'intellectuel maître en philosophie et docteur en éthique, gentlemen farmer part time

L'ingénieur spécialisé en utilisation des ressources de façon durable

J'ai hâte de vous raconter. Je me suis beaucoup amusé; laissez-moi le partager.

mercredi 9 juin 2010

Ohm

Je code. Je crains. Je camoufle.

Je ne suis pas.

J'existe.

Je code pour comprendre, je crains en permanence, je camoufle en dilettante.

Je ne suis pas, j'avance.

J'existe en survivante.

Je code pour comprendre dans mes sens
Je crains en permanence ma quasi incompétence
Je camoufle en dilettante mon trouble résultant

Je ne suis pas le chemin malgré moi
J'existe,... quand j'y pense.
Un, deux, trois;

La demie de l'infini.

jeudi 3 juin 2010

Ruban

Photo: "Ribbon"de MMayhem, sur www.deviantart.com


Dans l'exubérance du printemps, j'ai ouvert la porte à une inconnue; elle m'a tendu sa besace, et dit: "Prends! Tu connais le contenu de son ventre, extirpe maintenant à ta guise les bouquets d'éléments." Quelle offre surprenante! J'ai décidé de prendre comme un cadeau, ce qui pourtant m'appartenait. Dans ma musique de chambre, je fuguais sans mesure... en thématiques discordantes, expérimentant par césures... et la suite se révèle en possible concerto. Courage! Il y a une oeuvre à maîtriser.

Dans la patience et le pardon, lentement se dégagent les signifiés. Et je peux deviner un rythme dans leur danse illustrée. Mieux! Je veux conserver l'image, chaque image, dessinée dans une linéarité sereine. Un néant qui s'équilibre au rythme d'un univers, tel un Big Bang personnalisé en expansion perpétuelle, qui semble s'adapter à une tangente instinctuelle. Désaxé, le temps reprend son souffle, perdu qu'il était à faire des cercles.
Enfin, il m'est permis un pas certain ! L'inconnue m'a offert ses notes en appuyant sur les silences, m'indiquant l'interprétation probable pour les joindre en chemin.
À moi de jouer! Je connais l'inconnue et sa portée!
Je tisserai mes racines en ouvrage, bâti solidement sur les stigmates de mon passé.
Les segments signifiants reprendront leur place.
Relions-les dans mon dos, qu'ils laissent leurs traces...
Je pourrai alors m'y accrocher!

vendredi 14 mai 2010

Étape 1: récidive d'autoportraits

Ces trois textes (écrits à la fin de l'été 2009) devraient idéalement être lus simultanément et minimalement par 3 personnes. Je veux jouer de l'écriture, faire des arrangements et meubler par l'image, comme une orchestration pour illustrer et jouer un pan de ma réalité. Dans un premier temps, je m'imbibe dans la réappropriation. Au PLAISIR dans la CRÉATION!




Image: "the book" par ma4u4a sur http://www.deviantart.com/

À battures fignolées, ses trésors garnis plaisent par leur gaines raffinées dont les lettres luisantes et bavardes d'histoires touffues persistent à la conduire vers la lune sur la plume d'autrui. Des enjeux et des envers hasardeux l'ont mise en orbite alternante, paradigme d'inconscientes entailles de tourments à la surface de l'oubli. De sa douceur clémente au rugissement de ce qui bouille épisodiquement dans sa tour, ses humeurs inégales séduisent quand même la cour. La danse cynique des oripeaux maintenus en voeux ascétiques, éclate sous sa farouche et festive faim. L'oeuvre sombre la calme et la saisit.....les plumes d'amour ennuyantes l'embêtent mortellement et l'autosuggestion autarcique gagne du terrain. Elle sonde alors les intentions de l'Autre, dans ces ondes écrites ou alors perceptibles et en vie.

Autodafé récurrent de la mémoire étranglant sans gains assurés la volonté et l'envie d'éternité.



Image: "Music is" par Engraven sur http://www.deviantart.com/

À mesures réinventées, ses musiques chéries parviennent en gouttes éclatées, les notes signifiantes offertes en précieux tribu à ceux qui réussissent à introduire son joli cirque de vie. Des yeux verts ouverts et curieux d'apprendre, intimident d'insistance involontaire, mais sans menace, ils sourient. Dans ces heures lentes des premiers balbutiements d'une attirance intensément glamour, ses insolences délectables attisent les troubadours. La réponse empathique sur les sujets d'idéaux ou de mystique, alimente l'intérêt suggestif de possibles lendemains. Le genre diatonique l'apaise et la séduit.....l'esquisse des jours en amusements la porte dans le temps, et l'authenticité créatrice balise son chemin. Elle vagabonde entre la lumière et l'ombre, dans cette sarabande imparfaite et infinie.

Autodérision modulée par la rosace du soir, composant tout en croches doublées, du bruit d'éternité.





Image: "I Am Zombie" de Kingzog sur http://www.deviantart.com/



À brûlures répétées, les corps noircis deviennent couennes nécrosées mais les lentes persistantes dans les rares poils tordus réussissent à faire luire la lune en simulacre de vie. Des yeux verts de verre caverneux dans leur orbites trop grandes dégoulinent de purulentes larmes de fausse joie non tarie. Dans la lueur croulante et le gargouillement de ce qui grouille spasmodiquement tout autour, des mouvances inégales attirent les vautours. La danse erratique des lambeaux devenus poisseux et élastiques, alimente la touche suggestive du malin. Le tableau glauque l'affame et l'affaiblit.....l'enclume des jours en martèlements l'enfonce mortellement et l'autodigestion autodestructrice gagne du terrain. Elle succombe alors aux autosuggestions de l'Ombre, dans ces secondes parfaites et infinies.

Autofiction figée dans la glace noire percutant en zigzags éméchés le puits de l'éternité.

vendredi 15 janvier 2010

Besoin


Je suis gant de crin et dents de scie,
Et mes cordes impatientes se tendent en attente.
Me cambrant tel un arc , je sens ta flèche dans mon dos
Mon néant à la demie qui ne demande qu'à s'animer,
Qu'à s'emplir à la volée, qu'à s'assouvir à peine voilé
Empaume mon âtre, meule mes crêtes et mes arêtes
Que ta lance m'empale à la mi-temps dans le jeu de l'arène. J'ai besoin de toi pour atteindre la cible et imploser
Image: "Implosion phenomenon" par Delira sur www.deviantart.com

lundi 21 décembre 2009

drunk post

Ça commence par un rire. Un rire poli quand on a rien compris mais qu'il est agréable d'en rire. Pendant un moment, on est "dans le coup" et la grâce de participer au "tout" rend l'action facile et acceptable. Cute, agréable; je sais, j'ai un beau sourire. Convenance d'une abdication faussement soumise.
Moi, je balance. J'oscille entre le cynisme le plus noir possible, et le lâcher-prise le plus zen pensable. Il est "correct" ce rouge, il fait la "djobe". Un beau rouge profond et pernicieux, qui plaît au papilles et dirige, orientant l'heureux. Rétrospective en collier d'argile et "remembrance of those days" en souvenirs tactiles. Toucher, prendre, manipuler et prétendre. Je me lis et je m'emmerde, la plénitude me soustrait. Un vague, une vague, tout se meut, se tiraille et se tait.
J'observe et je ne vois. Il y a trop d'informations. J'aspire à l'essentiel lamentablement. Voilà l'élan récidivant et résilient. Sauve! Sauve! Je vis. Je vis, je ris, je tourbillonne et plonge vers l'avant, j'ai compris l'abandon, j'ai compris la mort et ses inévitables tourments. Cette mort de tous les jours, de ces minutes insaisissables qui filent en tornades dans le moulin du temps qui coure. Blah!
Vous n'y êtes pas du tout.

samedi 5 décembre 2009

Deal avec les gitans

Le 7 novembre 2009. C'était ma première sortie dans le bois, sans aide, depuis 6 mois. Une activité tellement attendue! Pour une fois la blessure à l'origine de mon incapacité n'était pas accompagnée d'incertitude ou d'anxiété. À l'origine, un accident fortuit, imprévisible, mais un temps d'arrêt obligatoire beaucoup plus long qu'escompter. Goûter la nécessaire humiliation, demander de l'aide pour d'illusoires obligations. Ce jour de novembre mon corps m'a finalement laissée aller, sans m'interrompre. Par précaution, j'ai demandé le retour avant d'avoir mal, estimant le temps de l'aller pour prévoir le retour. J'étais en retrait, témoin de leur plaisir, moi anxieuse de la dimension spatio-temporel et aux aguets. Eux, juste contents de reprendre ce rituel établi entre nous depuis toujours. Ce fut une leçon.
Être dans le vivant, s'en remplir la trompe; se forcer au présent, en apprécier les combles. Surtout, sentir la pertinence de faire partie d'un "tout" cohérent et ainsi diluer les ombres.

Pour les enfants.

dimanche 20 septembre 2009

Le pubis de l'oiseau


Un ami m'a indirectement rappelé mon bagage en témoignant du sien. Dans un moment opportun d'introspection, je laisse aller ce que suscite le souvenir soudain et mets de côté la raison.
Je glisse de l'éveil et l'ailleurs s'ouvre. Pour fuir les contraintes de mon corps, je m'égare faisant fi du gouffre. Toujours cet instinct d'équilibre, une compensation naturelle nécessaire pour ne pas croupir dans l'ombre et ne mourir qu'en songe. Les images ainsi créées à partir de sensations et d'obligations traduisent une interprétation à parfaire.

Ce que l'on devient, ce qui nous a marqué, ce qui s'en est construit, tout simplement nous suit. De ces bagages qui nous ralentissent et qui peuvent nous immobiliser ensuite, je retiens le tout pour mien peu importe les risques, je retiens le tout pour mieux apprivoiser la suite.
Des valises de responsabilités, des sacs à dos de blessures, des baluchons de rêves et des gourdes d'images troubles ou limpides; des sachets de rires à n'en plus finir, des malles de souvenirs. De quoi le croupion s'alourdir. Je m'impose une trève, je me déleste de ma peine.

Je ne vois pas le chemin. Il se découvre au quotidien. Je traîne ma besace, parfois fière, parfois sans grâce, et j'avance en stagnant sur place à certains endroits hypocritement malsains. L'amour des miens, ceux de ma race, souffle cependant mes voiles et dans mes trébuchements épars me soutient. Je reprends la tâche.


En observant l'oiseau en vol, on le voit brindille au bec pour la construction de son nid, on le voit boue en pinces pour solidifier son trésor, on le voit régurgiter pour nourrir ses petits. Sinon, quels sont ses bagages?
Le pubis de l'oiseau est à nu la plupart du temps. Et il vole, il mange, il chante. Léger.


Image: "Fallen feather" par Muamer sur www.deviantart.com

mardi 21 juillet 2009

Aujourd'hui

J'ai envie d'être dans le présent. Tout ressentir au fur et à mesure seulement. Réfléchir à peine. Pas de soucis en prolongation, pas de faux tracas en imagination.
J'y arrive.
Le corps en connivence pour le plaisir, cependant somnole sur les possibles; ces zones volontairement grisées que sont le destin et l'avenir, j'apprends à en faire fi pour alléger et en profiter.
Au présent.
J'ai le coeur en camomille, apaisé et fleuri. Mon oeil reluit et se brouille, selon l'émoi en cause, et ma bouche s'assoiffe et se mouille à la pensée de souvenirs déjà inscrits.
Aujourd'hui.

J'y arrive au présent aujourd'hui.

vendredi 10 juillet 2009

Moments

"...et tu ries. Tu ries malgré toi, de ce rire teinté de surprise. Je te fais rire. Je te courtise et ça te plaît. Tu m'enlaces alors, vigoureusement. Tu connais les chemins de mon plaisir, à la limite du tolérable; je t'ai appris à me prendre. Et je glisse entre tes doigts, inlassablement en mouvance, savourant chacun de mes sens. Je joue de ta dominance, je te laisse sentir et mon corps se soumet en apparence.

En parallèle.

Tu ne vois pas que je fuis, que je suis ailleurs, que je me pleure. Prisonnière de ce corps en lambeaux de chair, je suis déjà morte sur cette terre. De mon puits sans fond, je peine à voir la lumière, et la couleuvre de venin qui parcoure mes veines me maintient en parallèle dans l'univers. Le destin fait son oeuvre et me cloue, silencieuse. Délicieuse torture et tortueuse morsure, je vis entre parenthèse, invoquant la douleur dans ma misère, blasphémant en couleur pour me satisfaire. Moments qui m'apaisent.

Un temps.

Dans ma danse, je peux voir plus grand que moi, humblement je m'oublie, en retrait de ces égaux émois égoïstes. Et là je fulmine, contre ces ombres imposées, ces zones nécrosées, ces absolus sottement assimilés. Ces fous alimentent la source causant constants conflits, gratifiant gestes gratuits dans une méchanceté méprise émanant des aveugles idéologies....la multitude se cantonne mais à hauteur d'homme, la colère d'autant plus se nourrit.

Un moment.

J'aspire au bonheur, à la douceur et aux délicieux désir d'amour. Et je rie, je rie d'innocence et d'éphémère. Je rie de ces faux moments de vie, de ces vides airs parsemant mes repères. Aspirant et soupirant auprès d'aspirants et de soupirants, lâchement faussés et fauchés dans leurs grâces. Je suis la faux, la fausse, expiant dans la fosse. Un fossé permanent me séparant de mes semblables, je me complais dans la chose et me permets la légèreté dans la pose.
Un instant.

Et là, la soif du colibri m'adoucit. La plus infime manifestation de vie me ramène à l'essentiel, et ainsi revient mon sourire uni. Je reviens dans le présent et me dissous dans le temps. J'apprivoise en permanence, m'adaptant aux conséquences, et je vois le vrai visage de l'indifférence, qui de l'authenticité ne valorise ni n'en quête de préférence. Dès lors il s'agit de jouir et de jouer dans un désir de survivance; je te sais là, je te sais fort, j'ai besoin de toi, de tes bras et de ton allégeance.

Quel présent sublime m'offres-tu!"

samedi 13 juin 2009

Attendrissement

Je te rêve sur ton île là-bas, entre l'Europe et l'Afrique, ta vie, ton rythme. Exil volontaire de 20 ans, abandonnant famille et amis, pour découvrir de par le monde, un chemin à toi. Et tu étais là; comme hier, la connivence ce soir encore, simplement. Une belle surprise de t'y voir. Mais dans tes yeux, plein d'histoires, et comme une tristesse dans ton sourire. As-tu trop vu?
Je t'admire et suis touchée.....j'étais ta muse as-tu dit. Mais je l'ignorais. La trahison et la compétition des autres t'ont fait fuir. Et tu as cessé d'écrire. Y a-t-il un lien entre les deux?
Je t'admire et suis touchée.....tu dois retourner pour savoir si tu dois rester. Ici ou là. Tu te permets de te faire guider par instinct, de ressentir un possible dessein. L'avenir est au présent sous tes cieux.
Même en mots en mode économe, l'espace et le temps n'existaient plus. L'intensité du moment, la spontanéité de te baiser la joue chastement, l'authenticité de ton être mis à nu.....huit heures en 25 ans, il n'en fallait pas plus.

vendredi 29 mai 2009

Désir

Mon corps-violoncelle, se languissant de l'archet et de son toucher,
Telles les pierres de ces temps reculés,
Qui, par frottements inlassables engendrait le feu
Cette étincelle sinueuse et mélodique éclatant de mon milieu
Rostropovitch manoeuvrant mon mouvement,
Ainsi que les arbres dans leur danse offerte au vent
Je veux apaisement dans la friction de ces cordes, de ces ligaments
Grisée dans un abandon intense glissant sur les notes qui s'étirent langoureusement.....
Sa musique caresse mon âme dans un délicat baiser de plume
Atteignant l'essence de la vie et de ce qui pour moi, l'allume
J'offre sans retenue mon moi dans cet élan porté par la musique
Dans une fantaisie d'intentions gourmandes et affamées dans ses caprices

En accord, dans un mouvement adagio pour viola d'amore
Que surgisse le plaisir et le désir dans la salacité
Compose ces airs d'amour et d'émoi

Oui, joue de moi!


Image, "Cello" de Acro sur http://www.déviantart.com/

vendredi 15 mai 2009

Mon mal mot


J'ai le mot hagard qui titube même dans l'intitulé
J'ai le mot muet qui paresse à parfumer dans la pensée
J'ai les mots annulée, blessée, criblée, ...ABC
Ils s'associent au regard qui raconte l'histoire d'une intimité
Ils dévoilent toutes leçons de vie apprises dans l'implacabilité

J'ai les mots qui fuient et ceux qui furent,
Provoquant des mots aigris, dans un élan primal, qui jurent.
Le mot-à-mot en bouche-à-bouche, en conjugaisons sans interruption
Celles des signifiants sans censure
Celles des aveux s'assumant sans parjure
Celles de la confiance peu importe les lois
Celles reconnaisantes d'un accueil à soi
Des dentelles de mots qui soumettent l'incertitude
Des recueils de mots qui soutiennent dans la quiétude

J'ai le mot inspiré quand il se sent en sûreté
J'ai le mot "ravie"; quand il te lit, il se nourrit
Éclipsant les maux.
image "Saturated Loneliness" par Shadow Wolfgirl, sur deviantart.com

vendredi 8 mai 2009

The moon lay hidden beneath a cloud

"la la, lalala, la la la la la la la!"
Il me regarde et sourit. J'adore me faire séduire par la musique. Parfait ensemble de voix féminines. Etherals. Fréquences naturelles dans le mille.
"I'll be in your memory. If you die, how am'I to survive?"
" You'll always be in the music surrounding,
In the nature, somewhere nurturing,
Offering a glimmering glimpse in the color of things"

J'ai compris la permanence et les conséquences.
Je serai toujours derrière le nuage.
En transparence.

dimanche 12 avril 2009

? ...

"Mais, qui êtes-vous?"
Je suis en chair et en dimensions
Je suis humaine par définition
Un constat entraînant d'inévitables réflexions
Et de discutables prises de positions

"Mais..., qui êtes-vous?"
Je suis de celle qui affirme l'individualité,
Je suis de celles qui réinventent la féminité,
Une attitude inhérente à une responsabilité
Et de nombreuses errances de volonté

"Mais qui... ? Êtes-vous...?"
Je suis ce vent qui vous effleure innocemment,
Je suis cette brise dont l'emprise caresse vos armements
Au-delà de la substance, osez tâter cet autrement
Dans le doute, ayez confiance en votre inconscient

"Mais qui êtes-vous?"
Que vous posiez la question devient simplement charmant!
N'avez-vous point d'expériences en référence?
N'avez-vous point, en votre jugement, confiance?

Par la force de l'intuition, laissez-vous séduire
Vous anticipez déjà la puissance du désir
Sachez user de suave contention pour assouvir
La Conquête extatique de la tendre myrtille
Rien de moins pour assurément m'attendrir.

Voyez l'abandon et la transparence
Suivez la cadence, sacrifiez la vigilance
Initiez-vous à ma danse et laissons en suspens les questions!



mercredi 18 mars 2009

Stay


I'm touched by the sunlight, or the moonlight
I stand like a statue as the stars bring their light
Then I saw your face, I looked in your eyes
With a smile to die for, even the angels sighed
Then you look away...Then you look away
Then you look away...Then you look away

You say that it's love, you say that you care
But when a look in the mirror, I'm the only one there
You've turned this heart to the coldest stone
Like a fool on his stage, a King on his throne
Then you hide away... then you hide away
Then you hide away....then you hide away

But now that I've found you and I've cut out your heart
It's next to mine, and we will never part
To be together 'till the end of time
As an old sayin' goes, your heart is mine

Let the flies serenade us, leave the doorbell to ring
Outside it's raining, inside the angels grin
Let the flies serenade us, leave the doorbell to ring
Outside it's raining, inside the angels sing
You won't go away....you won't go away
You won't go away....so glad you could stay


"Stay", sur "In the rain" de Sol Invictus.

dimanche 15 mars 2009

Deux?

Y'a plus personne depuis des lunes qui me regarde m'endormir et m'assoupir
Y'a plus personne depuis des lunes qui se colle les pieds pour se réchauffer et me caresser
Y'a plus personne depuis des lunes qui me projette dans une continuité d'images communes

Et puis après?
Sans doute me faut-il conserver l'ouverture sans amertume?

Dans ma position marginale, us n'est pas coutume
Cependant, la cardinale rencontre majoritairement esprit de bitume
Voyez, déjà la lecture de ce texte agit en filtre déterminé
Pour fins purement élitistes et réductrices
Ouvrant foi en des possibles éventuellement enluminés

Oui à la transparence, la foi et la réciprocité
Pour construire autrement la nébuleuse dualité.

vendredi 27 février 2009

Valentine

Ma Valentine est un ensemble, vous n'êtes sûrement pas surpris de l'apprendre. Sombre de jeux, de l'ombre dans les yeux, profonde dans ses méandres.

Louanges à celles qui me séduisent et me cajolent, de leurs rires et de leurs coeurs puisqu'ainsi, autant dans les farandoles que les noirceurs, dans les noires peurs,
Gare aux Noires-Soeurs!

Par pur plaisir d'y puiser pensées, je m'épanche paraboliquement pour prouver la puissance des pulsations en diapason.

Respirer son dos et y promener tendrement mon nez. Embrasser ses vertèbres par doublés, de la nuque à ses reins creusés

Doucement y lover ma joue
Dans cette fringale menant aux fesses
Et promener mes doigts fous
Sur cette peau en offrande de découvertes


Elle voulait l'entendre de moi, à haute voix et exactement là.
Devinant son anticipation, j'usai parfaitement du bon ton.

Murmure en souffle chaud; allons:

"Soif.
Dévêtir d'un doigt son velour voilé,
Mon vent survolant son ventre jusqu'à sa voûte,
Volupté en volutes absoutes,
Ajoute au voeu de lascives vérités.
Dis, vague, qui lèche ma rive envoûtée,
Mes montagnes entre tes maintes mains,
En divaguant, tu me dérives au loin?
De mon émoi tout en moiteur tu seras abreuvée."

À vous Mes Valentines 2009! Crapot, Paula, Jo aux yeux bruns, Kérozen, Tootsie, Mademoiselle J, AMJ,....et je dois sûrement en oublié? Oui, TDA aussi. Et Dée par la pensée, la seule que je n'ai vue en février.
Bises et autres cochonneries.