vendredi 19 décembre 2008

Requiem

Quand la quête de sens devient différente dans l'indifférence,
Quand l'amour s'observe dans le filtre des autres,
Quand la peur devient amie familière et en transparence,
S'impose la vision atone qui pose

Qualitatif dans le champs d'une glâbre ambiance
Qui d'ombre absente valide la vérité qui se vautre
Que d'énergie, de volonté et de persistance,
S'exige-t-on pour adoucir la côte

En mi mineur s'éteindra ultimement mon songe
Quelle exquise extase surexhaussant ma cause.

jeudi 18 décembre 2008

Rêveries

J'aimerais rêver encore. Mais j'apprends à ne plus me livrer. La vie m'a mise en parallèle de mes pairs. Sur pleins d'aspects. Redéfinir ma place sur terre? Les enfants me tiennent par les pieds et m'empêchent de trop haut m'envoler. Je ne laisserai aucunes marques génétiques, tarée et trop fragile pour ce monde de fou. Peu importe, ma trace demeurera. Une observation teintée, de moi, je suis guide désignée, par bonheur. L'espace entre mes cellule s'élargit, le solide se liquéfie et je sais qu'inéluctablement l'évaporation s'ensuivra, je me diviserai et pourrai enfin me poser, là en humidité sur un arbre admiré, et là dans un nuage particulier, et on pourra deviner les formes et ils s'en amuseront; je ferai partie d'un imaginaire et d'une rêverie. Et je survivrai ainsi.

samedi 6 décembre 2008

Autoportrait ; version M



À mesures réinventées, ses musiques chéries parviennent en gouttes éclatées, les notes signifiantes offertes en précieux tribu à ceux qui réussissent à introduire son joli cirque de vie. Des yeux verts ouverts et curieux d'apprendre, intimident d'insistance involontaire, mais sans menace, ils sourient. Dans ces heures lentes des premiers balbutiements d'une attirance intensément glamour, ses insolences délectables attisent les troubadours. La réponse empathique sur les sujets d'idéaux ou de mystique, alimente l'intérêt suggestif de possibles lendemains. Le genre diatonique l'apaise et la séduit.....l'esquisse des jours en amusements la porte dans le temps, et l'authenticité créatrice balise son chemin. Elle vagabonde entre la lumière et l'ombre, dans cette sarabande imparfaite et infinie.


Autodérision modulée par la rosace du soir, composant tout en croches doublées, du bruit d'éternité.

Image: "Music is" par engraven

mardi 2 décembre 2008

Autoportrait ; version H



À brûlures répétées, les corps noircis deviennent couennes nécrosées mais les lentes persistantes dans les rares poils tordus réussissent à faire luire la lune en simulacre de vie. Des yeux verts de verre caverneux dans leur orbites trop grandes dégoulinent de purulentes larmes de fausse joie non tarie. Dans la lueur croulante et le gargouillement de ce qui grouille spasmodiquement tout autour, des mouvances inégales attirent les vautours. La danse erratique des lambeaux devenus poisseux et élastiques, alimente la touche suggestive du malin. Le tableau glauque l'affame et l'affaiblit.....l'enclume des jours en martèlements l'enfonce mortellement et l'autodigestion autodestructrice gagne du terrain. Elle succombe alors aux autosuggestions de l'Ombre, dans ces secondes parfaites et infinies.

Autofiction figée dans la glace noire percutant en zigzags éméchés le puits de l'éternité.
image: "I Am Zombie" de Kingzog

jeudi 27 novembre 2008

Raw!



Dans cette insatiable quête, un potentiel m'apparaissant digne de ma présence, j'arrive parée de ma dentelle cependant toute en voeu d'innocence et de jeux de connaissances, car fatiguée des butinages vains et vides, je prévilégie les essences sensées, les échanges de pensées, les intenses sensibilités.

Quand je perçois que seuls attributs et parures de mon genre centralisent l'attention, le voile retombe et l'ombre revient, défiant le désir et sombre dans ses intentions, il camoufle l'omnipotence de ma dimension.


Devenir un semblant d'assurance-mâle typiquement masculine et ils ne viennent que pour payer la prime....Raw!


J'ai le volt exacerbé, la différence de potentiel s'élargit et la puissance dissipée dissimulée dans un ravissement simulé.
Mon coeur revêt son brouillon d'armure, et avec fougue je précipite le délectable à grandes bouchées crues. J'ai la lutte et l'abandon factice faciles, et ma danse lascivement lancinante les abuse. Ils n'ont rien compris, rien vu.


Ceux qui m'évaluent en surface, calculant la matière sous les courbes apparentes, sont ceux qui jamais de mes raz-de-marée ne sont gratifiés, la tromperie aisée satisfaisant leur avidité.


Mais après la tourmente, le pulsant crystal pourtant si délicat s'alourdit de noir dans son armure fêlée.


"Heart pendant", Art by Hibbary

lundi 24 novembre 2008

S'y en hisse

Les rythmes discordants de la vie s'assourdissent
Dans le brouillard persistant de mon esprit barbelé
Les thèmes récurrents en spectres diffus m'envahissent
Hurlant en silence mes tourments fissurés
Mes fleurs piétinées tournent au gris et crissent
Éclaboussant d'amertume ce matin de gelée
Bravant la conquête des espoirs qui s'affadissent
Mon arbre craque et grince dans le vent esseulé
Mais en éclats perlés mes sourires t'avertissent
Que charme et résilience me sont atouts innés

Et dans ma cadence inégale tes tambours de se réjouir
Tu t'abîmes dans mes yeux et de m'habiter tu désires

Que d'égos égaux pour parer les artifices qui s'immiscent
Allez, plonge, vagabonde et goûte le suplice des délices
Qui logent dans le précipice de ma cuisse initiatrice

mercredi 19 novembre 2008

Candela


Assister à l'infini spectacle du passage de la nuit au jour
Privilège du fidèle téméraire requérant briser l'horaire
Vif, frais et épicé, l'air saisit à la gorge et d'un frisson la parcourt
La grattitude l'agenouille et elle tombe silences et prières
Le coeur s'arrête devant la beauté brute qui entoure
Cris amers et orages de colère, laissés ...

loin derrière

Le corps en délicieuse soumission défiante
L'assymétrie de la réalité soudainement se présente
Mais la symétrie des équations parait sans rupture évidente
Les parfums assaillent et dominent d'amplitude
La vérité s'y trouve camouflée en solitude .

Le noyau submergé par la neuvième puissance de la lumière
Offerte à ciel ouvert, elle accepte et intègre par lumen infini
Le rayonnement fossile témoin des désintégrations premières
Perception de l'anti-univers ... et son jour migre vers la nuit.