vendredi 14 mai 2010

Étape 1: récidive d'autoportraits

Ces trois textes (écrits à la fin de l'été 2009) devraient idéalement être lus simultanément et minimalement par 3 personnes. Je veux jouer de l'écriture, faire des arrangements et meubler par l'image, comme une orchestration pour illustrer et jouer un pan de ma réalité. Dans un premier temps, je m'imbibe dans la réappropriation. Au PLAISIR dans la CRÉATION!




Image: "the book" par ma4u4a sur http://www.deviantart.com/

À battures fignolées, ses trésors garnis plaisent par leur gaines raffinées dont les lettres luisantes et bavardes d'histoires touffues persistent à la conduire vers la lune sur la plume d'autrui. Des enjeux et des envers hasardeux l'ont mise en orbite alternante, paradigme d'inconscientes entailles de tourments à la surface de l'oubli. De sa douceur clémente au rugissement de ce qui bouille épisodiquement dans sa tour, ses humeurs inégales séduisent quand même la cour. La danse cynique des oripeaux maintenus en voeux ascétiques, éclate sous sa farouche et festive faim. L'oeuvre sombre la calme et la saisit.....les plumes d'amour ennuyantes l'embêtent mortellement et l'autosuggestion autarcique gagne du terrain. Elle sonde alors les intentions de l'Autre, dans ces ondes écrites ou alors perceptibles et en vie.

Autodafé récurrent de la mémoire étranglant sans gains assurés la volonté et l'envie d'éternité.



Image: "Music is" par Engraven sur http://www.deviantart.com/

À mesures réinventées, ses musiques chéries parviennent en gouttes éclatées, les notes signifiantes offertes en précieux tribu à ceux qui réussissent à introduire son joli cirque de vie. Des yeux verts ouverts et curieux d'apprendre, intimident d'insistance involontaire, mais sans menace, ils sourient. Dans ces heures lentes des premiers balbutiements d'une attirance intensément glamour, ses insolences délectables attisent les troubadours. La réponse empathique sur les sujets d'idéaux ou de mystique, alimente l'intérêt suggestif de possibles lendemains. Le genre diatonique l'apaise et la séduit.....l'esquisse des jours en amusements la porte dans le temps, et l'authenticité créatrice balise son chemin. Elle vagabonde entre la lumière et l'ombre, dans cette sarabande imparfaite et infinie.

Autodérision modulée par la rosace du soir, composant tout en croches doublées, du bruit d'éternité.





Image: "I Am Zombie" de Kingzog sur http://www.deviantart.com/



À brûlures répétées, les corps noircis deviennent couennes nécrosées mais les lentes persistantes dans les rares poils tordus réussissent à faire luire la lune en simulacre de vie. Des yeux verts de verre caverneux dans leur orbites trop grandes dégoulinent de purulentes larmes de fausse joie non tarie. Dans la lueur croulante et le gargouillement de ce qui grouille spasmodiquement tout autour, des mouvances inégales attirent les vautours. La danse erratique des lambeaux devenus poisseux et élastiques, alimente la touche suggestive du malin. Le tableau glauque l'affame et l'affaiblit.....l'enclume des jours en martèlements l'enfonce mortellement et l'autodigestion autodestructrice gagne du terrain. Elle succombe alors aux autosuggestions de l'Ombre, dans ces secondes parfaites et infinies.

Autofiction figée dans la glace noire percutant en zigzags éméchés le puits de l'éternité.

2 commentaires:

LoupDeVille a dit…

Mon commentaire se fera en trois partie comme les trois billets

1- « La danse cynique des oripeaux maintenus en vœux ascétiques, éclate sous sa farouche et festive faim.» et « ?L’œuvre sombre la calme et la saisit.....les plumes d'amour ennuyantes l'embêtent mortellement et l'autosuggestion autarcique gagne du terrain. » Ce sont les phrases clés, je pense de ce texte et qui en complément du dessin premier ou l’on saisit la justesse de toute la souffrance qu’il y a dans le propos du billet.

2- « Autodérision modulée par la rosace du soir, composant tout en croches doublées, du bruit d'éternité. » c’est justement là toute l’expression de cette souffrance donc c’est une façon de la soulager en tout cas en l’exprimant on évite que la marmite saute.

3- Ces yeux verts de verre caverneux dans leur orbites trop grandes dégoulinent de purulentes larmes de fausse joie non tarie. C’est comme si l’expression des sentiments est une choses négatives et que tu l’exprimes ici sous forme de maladies.

Perséphone a dit…

LoupDeVille: tes commentaires me plaisent et sont pertinents. Merci.