samedi 13 juin 2009

Attendrissement

Je te rêve sur ton île là-bas, entre l'Europe et l'Afrique, ta vie, ton rythme. Exil volontaire de 20 ans, abandonnant famille et amis, pour découvrir de par le monde, un chemin à toi. Et tu étais là; comme hier, la connivence ce soir encore, simplement. Une belle surprise de t'y voir. Mais dans tes yeux, plein d'histoires, et comme une tristesse dans ton sourire. As-tu trop vu?
Je t'admire et suis touchée.....j'étais ta muse as-tu dit. Mais je l'ignorais. La trahison et la compétition des autres t'ont fait fuir. Et tu as cessé d'écrire. Y a-t-il un lien entre les deux?
Je t'admire et suis touchée.....tu dois retourner pour savoir si tu dois rester. Ici ou là. Tu te permets de te faire guider par instinct, de ressentir un possible dessein. L'avenir est au présent sous tes cieux.
Même en mots en mode économe, l'espace et le temps n'existaient plus. L'intensité du moment, la spontanéité de te baiser la joue chastement, l'authenticité de ton être mis à nu.....huit heures en 25 ans, il n'en fallait pas plus.

5 commentaires:

yugurta a dit…

Le regard dérouté, le coeur dérocké, l'âme décantée, ce qui reste surpasse ce qui part.
Heureux est celui que tu loues.
Bienheureux est celui que tu loves en ton paradis.

Daud Avendauth a dit…

Partage d'une éternité insulaire plantée au milieu des armes...

Merci

Âme Tourmentée a dit…

Sublime texte, qui pour moi inspire le temps si languissant et celui qui s'arrête à la fois...

-xxx-

Anonyme a dit…

Ouais... La muse, l'inspiration et le temps font un mélange un peu abrasif car ils s'éffritent avec le temps et on besoin de renouveau... sinon la muse reste la muse et reste cette source intarissable d'inspiration.

Perséphone a dit…

Yugurta: le crois-tu vraiment? Celui qui love en mon paradis n'y voit que du feu. Ou quelque chose d'autre.

Daud: oui, de ce genre de relation intemporelle qui recentre et réconcilie avec le passé.

Âme: oui,le côté "hors temps" ou "off beat" qui caractérise si bien la permanence des sentiments vrais.

Scarecrow: oui, je crois que c'est une question d'attitude; il faut reconnaître le travail du temps et à la fois accepter les bouleversements qui s'en suivent. Mais conserver l'étonnement et la curiosité, l'amour. Se laisser inspirer.