"For eternity" par Elirien sur www.deviantart.com
Tout y était dans le "dernier cri"; le hi-fi (acceptable), la domotique, le cellier, ....name it. J'ai eu droit à la visite complète de la maison avant même qu'on décide de ce qu'on allait manger. Et les exclamations de la demoiselle, et l'air taciturne du mâle bêta. Et le blabla sur les accomplissements de monsieur; les exclamations sur les dernières acquisitions de monsieur.
Je ne me souviens même plus de ce qu'on a mangé; c'était sûrement dispendieux. Le comble fut d'être assise dehors avec ces gens insignifiants, chauffés par un radiateur au propane sous l'abri à l'air libre (pire démonstration du gaspillage et du dénigrement de la nature selon moi) et me faire demander: "On va dans le spa?", moi de répondre: "Je n'ai pas apporté mon maillot".....le silence qui s'ensuivit ma remise rapidement dans la réalité. J'ai demandé d'être reconduite à ma voiture, à 20 minutes de là et il n'y eut pas de refus.
En hommes d'affaires prospère qui opère par un code de conduite colorée ostensiblement de charme, dans un baiser d'adieu parfaitement accompli, il me déclare: "Je crois que nous en resterons là, je n'ai pas senti les papillons."
J'ai trouvé ça charmant. Il y a quelque chose à retenir de tout ça. Cette soirée m'a troublée longtemps, le déroulement, les acteurs, le décor et surtout le discours ou l'absence de cohérence dans le discours. Mais j'ai tellement appris.
Premier contact téléphonique: agréable, assez pour me rendre curieuse; mais quelle voix! Suave, chaude et cultivée, je deviens la prochaine proie consentante vendue d'avance. Évidemment qu'il faut que je sois séduite, sinon à quoi bon avoir de l'esprit sans en tirer parti?
Première rencontre:
Déjà il s'affichait comme maître absolu, tout étant à sa portée, je le sentais bien et ça me plaisait. Donc ce monsieur m'invite pour un verre, à mi-chemin, (précaution notée), dans un endroit public branché du 450 (précaution appréciée).
(État d'esprit: J'arrive évidemment avec un retard acceptable, dans l'humeur vulnérable issue d'un manque de confiance sous-jacent, tout en marchant avec toute l'attitude provenant de l'assurance des phéromones de mon aura-surmoi )
Étant donné qu'il est encore tôt, je ne peux pas ne pas remarquer le seul homme assis à une des tables dont la vue surtout portait sur l'entrée de l'établissement. Aux premiers abords, je suis séduite par ses traits, son aisance, sa confiance, une présence envahissante qui me fait un peu plier les genoux. Quand il se lève pour m'accueillir en gentilhomme, oups! Je constate que même en enlevant mes bottes à talons de 4 pouces, j'aurais encore une tête de plus. Ce détail m'agace un peu, mais il est agréable autant par sa conversation que par la force tranquille qu'il dégage. De plus, un bon repas en bonne compagnie demeure une excellente façon de passer une soirée.
Après quelques échanges de banalités, il me dit avec un léger malaise qu'il a des amis à la maison, qu'on pourrait aller les rejoindre mais qu'il comprendrait très bien que je veuille demeurer dans ce bistrot et que nous soyons tous les deux. C'est ma décision. Je trouve ça étrange pendant quelques minutes. J'y réfléchis et me dis, bah, pourquoi pas! J'ai toujours apprécié les confrontations aux situations inhabituelles. Il propose qu'on laisse mon véhicule et qu'on parte dans sa BM. Évidemment qu'à partir de ce moment je deviens un tantinet introvertie et que tous les radars sensitifs sont appelés au front. J'observe.
Toujours dans ma transe d'observation, dès l'entrée dans la cours, j'ai pu apprendre qu'il avait dessiné lui-même les plans de la maison. J'ai oublié les spécificités et autres détails vraiment ennuyants mais l'entrée fut remarquable.
Première rencontre:
Déjà il s'affichait comme maître absolu, tout étant à sa portée, je le sentais bien et ça me plaisait. Donc ce monsieur m'invite pour un verre, à mi-chemin, (précaution notée), dans un endroit public branché du 450 (précaution appréciée).
(État d'esprit: J'arrive évidemment avec un retard acceptable, dans l'humeur vulnérable issue d'un manque de confiance sous-jacent, tout en marchant avec toute l'attitude provenant de l'assurance des phéromones de mon aura-surmoi )
Étant donné qu'il est encore tôt, je ne peux pas ne pas remarquer le seul homme assis à une des tables dont la vue surtout portait sur l'entrée de l'établissement. Aux premiers abords, je suis séduite par ses traits, son aisance, sa confiance, une présence envahissante qui me fait un peu plier les genoux. Quand il se lève pour m'accueillir en gentilhomme, oups! Je constate que même en enlevant mes bottes à talons de 4 pouces, j'aurais encore une tête de plus. Ce détail m'agace un peu, mais il est agréable autant par sa conversation que par la force tranquille qu'il dégage. De plus, un bon repas en bonne compagnie demeure une excellente façon de passer une soirée.
Après quelques échanges de banalités, il me dit avec un léger malaise qu'il a des amis à la maison, qu'on pourrait aller les rejoindre mais qu'il comprendrait très bien que je veuille demeurer dans ce bistrot et que nous soyons tous les deux. C'est ma décision. Je trouve ça étrange pendant quelques minutes. J'y réfléchis et me dis, bah, pourquoi pas! J'ai toujours apprécié les confrontations aux situations inhabituelles. Il propose qu'on laisse mon véhicule et qu'on parte dans sa BM. Évidemment qu'à partir de ce moment je deviens un tantinet introvertie et que tous les radars sensitifs sont appelés au front. J'observe.
Toujours dans ma transe d'observation, dès l'entrée dans la cours, j'ai pu apprendre qu'il avait dessiné lui-même les plans de la maison. J'ai oublié les spécificités et autres détails vraiment ennuyants mais l'entrée fut remarquable.
Les deux amis finalement s'avèrèrent être un couple. En fait, 2 personnes de genre différent, un homme, assez assommant et anodin, et une jeune femme, resplendissante pétillante et attendrissante dans son mélange de dévotion/admiration envers notre hôte qui n'en tenait compte. Les deux amis n'étaient pas en relation, pas de façon explicite anyways et je n'ai jamais vraiment su qui ils étaient finalement. Un accueil du genre cocktail dînatoire mais seulement à 4. Et j'ai senti que j''étais attendue et qu'eux représentaient le comité de sélection.
Tout y était dans le "dernier cri"; le hi-fi (acceptable), la domotique, le cellier, ....name it. J'ai eu droit à la visite complète de la maison avant même qu'on décide de ce qu'on allait manger. Et les exclamations de la demoiselle, et l'air taciturne du mâle bêta. Et le blabla sur les accomplissements de monsieur; les exclamations sur les dernières acquisitions de monsieur.
Je ne me souviens même plus de ce qu'on a mangé; c'était sûrement dispendieux. Le comble fut d'être assise dehors avec ces gens insignifiants, chauffés par un radiateur au propane sous l'abri à l'air libre (pire démonstration du gaspillage et du dénigrement de la nature selon moi) et me faire demander: "On va dans le spa?", moi de répondre: "Je n'ai pas apporté mon maillot".....le silence qui s'ensuivit ma remise rapidement dans la réalité. J'ai demandé d'être reconduite à ma voiture, à 20 minutes de là et il n'y eut pas de refus.
En hommes d'affaires prospère qui opère par un code de conduite colorée ostensiblement de charme, dans un baiser d'adieu parfaitement accompli, il me déclare: "Je crois que nous en resterons là, je n'ai pas senti les papillons."
J'ai trouvé ça charmant. Il y a quelque chose à retenir de tout ça. Cette soirée m'a troublée longtemps, le déroulement, les acteurs, le décor et surtout le discours ou l'absence de cohérence dans le discours. Mais j'ai tellement appris.
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