Un ami m'a indirectement rappelé mon bagage en témoignant du sien. Dans un moment opportun d'introspection, je laisse aller ce que suscite le souvenir soudain et mets de côté la raison.
Je glisse de l'éveil et l'ailleurs s'ouvre. Pour fuir les contraintes de mon corps, je m'égare faisant fi du gouffre. Toujours cet instinct d'équilibre, une compensation naturelle nécessaire pour ne pas croupir dans l'ombre et ne mourir qu'en songe. Les images ainsi créées à partir de sensations et d'obligations traduisent une interprétation à parfaire.
Ce que l'on devient, ce qui nous a marqué, ce qui s'en est construit, tout simplement nous suit. De ces bagages qui nous ralentissent et qui peuvent nous immobiliser ensuite, je retiens le tout pour mien peu importe les risques, je retiens le tout pour mieux apprivoiser la suite.
Des valises de responsabilités, des sacs à dos de blessures, des baluchons de rêves et des gourdes d'images troubles ou limpides; des sachets de rires à n'en plus finir, des malles de souvenirs. De quoi le croupion s'alourdir. Je m'impose une trève, je me déleste de ma peine.
Je ne vois pas le chemin. Il se découvre au quotidien. Je traîne ma besace, parfois fière, parfois sans grâce, et j'avance en stagnant sur place à certains endroits hypocritement malsains. L'amour des miens, ceux de ma race, souffle cependant mes voiles et dans mes trébuchements épars me soutient. Je reprends la tâche.
En observant l'oiseau en vol, on le voit brindille au bec pour la construction de son nid, on le voit boue en pinces pour solidifier son trésor, on le voit régurgiter pour nourrir ses petits. Sinon, quels sont ses bagages?
Le pubis de l'oiseau est à nu la plupart du temps. Et il vole, il mange, il chante. Léger.
Image: "Fallen feather" par Muamer sur www.deviantart.com
Je glisse de l'éveil et l'ailleurs s'ouvre. Pour fuir les contraintes de mon corps, je m'égare faisant fi du gouffre. Toujours cet instinct d'équilibre, une compensation naturelle nécessaire pour ne pas croupir dans l'ombre et ne mourir qu'en songe. Les images ainsi créées à partir de sensations et d'obligations traduisent une interprétation à parfaire.
Ce que l'on devient, ce qui nous a marqué, ce qui s'en est construit, tout simplement nous suit. De ces bagages qui nous ralentissent et qui peuvent nous immobiliser ensuite, je retiens le tout pour mien peu importe les risques, je retiens le tout pour mieux apprivoiser la suite.
Des valises de responsabilités, des sacs à dos de blessures, des baluchons de rêves et des gourdes d'images troubles ou limpides; des sachets de rires à n'en plus finir, des malles de souvenirs. De quoi le croupion s'alourdir. Je m'impose une trève, je me déleste de ma peine.
Je ne vois pas le chemin. Il se découvre au quotidien. Je traîne ma besace, parfois fière, parfois sans grâce, et j'avance en stagnant sur place à certains endroits hypocritement malsains. L'amour des miens, ceux de ma race, souffle cependant mes voiles et dans mes trébuchements épars me soutient. Je reprends la tâche.
En observant l'oiseau en vol, on le voit brindille au bec pour la construction de son nid, on le voit boue en pinces pour solidifier son trésor, on le voit régurgiter pour nourrir ses petits. Sinon, quels sont ses bagages?
Le pubis de l'oiseau est à nu la plupart du temps. Et il vole, il mange, il chante. Léger.
Image: "Fallen feather" par Muamer sur www.deviantart.com