samedi 12 juin 2010

Tri-cycles

Illustration "Three Versions of Colour", par BrthrArnold sur www.deviantart.com
J'entends la mort dans leurs mots...les diagnostiques ambivalents, les experts et leur conviction, mon esprit qui joue dans son jardin. Onco-hématologues, psychiâtres et médecins s'imposant chacun dans leurs écoles de pensées, je me méfie de ces dires qui parsèment et biaisent mon chemin.

J'entends le vert dans mes jours....les cyclistes occasionnels, les curieux cavaliers sur leur monture, mon homme qui joue dans son jardin. Carouges, Merles et Quiscales s'écriant dans les vinaigriers, je me remplie de ces airs qui parfument et caressent mes alentours.

J'entends le rire dans ses yeux, j'y vois la vie et ses possibles, j'y puise l'assurance qui mène aux assises, ses étoiles filant en guides de mes pas anxieux.

mercredi 9 juin 2010

Ohm

Je code. Je crains. Je camoufle.

Je ne suis pas.

J'existe.

Je code pour comprendre, je crains en permanence, je camoufle en dilettante.

Je ne suis pas, j'avance.

J'existe en survivante.

Je code pour comprendre dans mes sens
Je crains en permanence ma quasi incompétence
Je camoufle en dilettante mon trouble résultant

Je ne suis pas le chemin malgré moi
J'existe,... quand j'y pense.
Un, deux, trois;

La demie de l'infini.

jeudi 3 juin 2010

Ruban

Photo: "Ribbon"de MMayhem, sur www.deviantart.com


Dans l'exubérance du printemps, j'ai ouvert la porte à une inconnue; elle m'a tendu sa besace, et dit: "Prends! Tu connais le contenu de son ventre, extirpe maintenant à ta guise les bouquets d'éléments." Quelle offre surprenante! J'ai décidé de prendre comme un cadeau, ce qui pourtant m'appartenait. Dans ma musique de chambre, je fuguais sans mesure... en thématiques discordantes, expérimentant par césures... et la suite se révèle en possible concerto. Courage! Il y a une oeuvre à maîtriser.

Dans la patience et le pardon, lentement se dégagent les signifiés. Et je peux deviner un rythme dans leur danse illustrée. Mieux! Je veux conserver l'image, chaque image, dessinée dans une linéarité sereine. Un néant qui s'équilibre au rythme d'un univers, tel un Big Bang personnalisé en expansion perpétuelle, qui semble s'adapter à une tangente instinctuelle. Désaxé, le temps reprend son souffle, perdu qu'il était à faire des cercles.
Enfin, il m'est permis un pas certain ! L'inconnue m'a offert ses notes en appuyant sur les silences, m'indiquant l'interprétation probable pour les joindre en chemin.
À moi de jouer! Je connais l'inconnue et sa portée!
Je tisserai mes racines en ouvrage, bâti solidement sur les stigmates de mon passé.
Les segments signifiants reprendront leur place.
Relions-les dans mon dos, qu'ils laissent leurs traces...
Je pourrai alors m'y accrocher!