jeudi 27 novembre 2008

Raw!



Dans cette insatiable quête, un potentiel m'apparaissant digne de ma présence, j'arrive parée de ma dentelle cependant toute en voeu d'innocence et de jeux de connaissances, car fatiguée des butinages vains et vides, je prévilégie les essences sensées, les échanges de pensées, les intenses sensibilités.

Quand je perçois que seuls attributs et parures de mon genre centralisent l'attention, le voile retombe et l'ombre revient, défiant le désir et sombre dans ses intentions, il camoufle l'omnipotence de ma dimension.


Devenir un semblant d'assurance-mâle typiquement masculine et ils ne viennent que pour payer la prime....Raw!


J'ai le volt exacerbé, la différence de potentiel s'élargit et la puissance dissipée dissimulée dans un ravissement simulé.
Mon coeur revêt son brouillon d'armure, et avec fougue je précipite le délectable à grandes bouchées crues. J'ai la lutte et l'abandon factice faciles, et ma danse lascivement lancinante les abuse. Ils n'ont rien compris, rien vu.


Ceux qui m'évaluent en surface, calculant la matière sous les courbes apparentes, sont ceux qui jamais de mes raz-de-marée ne sont gratifiés, la tromperie aisée satisfaisant leur avidité.


Mais après la tourmente, le pulsant crystal pourtant si délicat s'alourdit de noir dans son armure fêlée.


"Heart pendant", Art by Hibbary

lundi 24 novembre 2008

S'y en hisse

Les rythmes discordants de la vie s'assourdissent
Dans le brouillard persistant de mon esprit barbelé
Les thèmes récurrents en spectres diffus m'envahissent
Hurlant en silence mes tourments fissurés
Mes fleurs piétinées tournent au gris et crissent
Éclaboussant d'amertume ce matin de gelée
Bravant la conquête des espoirs qui s'affadissent
Mon arbre craque et grince dans le vent esseulé
Mais en éclats perlés mes sourires t'avertissent
Que charme et résilience me sont atouts innés

Et dans ma cadence inégale tes tambours de se réjouir
Tu t'abîmes dans mes yeux et de m'habiter tu désires

Que d'égos égaux pour parer les artifices qui s'immiscent
Allez, plonge, vagabonde et goûte le suplice des délices
Qui logent dans le précipice de ma cuisse initiatrice

mercredi 19 novembre 2008

Candela


Assister à l'infini spectacle du passage de la nuit au jour
Privilège du fidèle téméraire requérant briser l'horaire
Vif, frais et épicé, l'air saisit à la gorge et d'un frisson la parcourt
La grattitude l'agenouille et elle tombe silences et prières
Le coeur s'arrête devant la beauté brute qui entoure
Cris amers et orages de colère, laissés ...

loin derrière

Le corps en délicieuse soumission défiante
L'assymétrie de la réalité soudainement se présente
Mais la symétrie des équations parait sans rupture évidente
Les parfums assaillent et dominent d'amplitude
La vérité s'y trouve camouflée en solitude .

Le noyau submergé par la neuvième puissance de la lumière
Offerte à ciel ouvert, elle accepte et intègre par lumen infini
Le rayonnement fossile témoin des désintégrations premières
Perception de l'anti-univers ... et son jour migre vers la nuit.

jeudi 13 novembre 2008

Bleu Blanc Rouge érotique

Je contemple ses yeux si savamment colorés. Une lumière qui la met à nu et qui circonscrit dans une transparence éloquente. Recueillement devant cette féminitude dans l'ombre bleutée. Les blues et les bleus fondent et je m'indiscipline. Je n'y vois que du bleu. Profondément, j'aspire.
Je prends le drap blanc et j'en couvre une partie du corps. SON corps. Aucun son que l'accélération du souffle, culminant éventuellement en symbiose. Un silence. J'ai un blanc. La où un temps s'affole. Blanc. La couleur de ma chair.
Rouge d'anticipation, de hâte, de ferveur. J'aime, tu es, ... et je n'hésite pas. Et je sais que c'est comme ça. L'attirance, la jouissance, ....la vie! J'ai embrassé le rouge et mon ange est apparu. Rouge d'envie? Michaëlle? Raphaëlle?
Rouge sang....Bela, save me.
... et je l'ai vu dans ses yeux.

vendredi 7 novembre 2008

Soif

D'une audacieuse danse la séduire
En quête de lubrique réciprocité,
Voir le désir subtilement y luire
Ainsi la proie succombe, charmée


Et là....

Dévêtir d'un doigt son velour voilé,
Mon vent survolant son ventre jusqu'à sa voûte,
Volupté en volutes absoutes,
Ajoute au voeu de lascives vérités.

Dis, vague, qui lèche ma rive envoûtée,
Mes montagnes entre tes maintes mains,
En divaguant, tu me dérives au loin?
De mon émoi tout en moiteur tu seras abreuvée.

jeudi 6 novembre 2008

Jeanne - Découverte du triangle

Jeanne s'imisce dans l'intimité. On l'y invite. Des couples en manque d'imagination font appel à ses services. Une source de plaisir, encore. La femme, le plus souvent dans l'ombre et sans voix, se soumet probablement au jeu. On le sait parfois par un murmure deviné, une réponse mâle qui ne nous est pas adressée, puisqu'au départ, on nous sollicite apparamment seul. Mais Jeanne aime les femmes aussi, considérant que le plaisir et l'amour n'ont pas de genre. Elle suggère donc une participation active au moment opportun. Étonnant ces femmes sans initiative, qui ne s'approprient pas le plaisir, qui n'assument pas leur corps et ses possibilités. Le défi est de découvrir ce qui allume ce fantôme car il est élément déclencheur à la jouissance du semblant maître-mâle. Là se trouve le véritable triangle. It's a game....

Je dirais que le scalène est le plus fréquent. Oui, peut-être une affirmation avec un soupçon d'élitisme, mais on l'assume. Le temps nous apprend. L'isocèle est aussi bien représenté. Deux mauviettes qui ne savent pas ou plus s'explorer ou s'amuser sans guide. Quant à l'obtusangle, à vous de deviner: l'angle obtus est féminin ou masculin? L'équilatéral est une utopie et le rectangle pleure d'ennui, à tel point qu'on s'y soustrait; ceci sans malice car l'angle droit ne convient tout simplement pas. Le triangle sphérique interpelle par contre puisque les courbes nous séduisent.

J'admets le plaisir de ces moments-structures différents.
Tout est une question d'angle, finalement.

samedi 1 novembre 2008

Bleu Blanc Rouge erratique

Je contemple ces cieux si savamment colorés. Une lumière qui met à nu et qui circonscrit dans une subtile intensité. Recueillement devant cette vastitude bleutée. Les blues et les bleus culminent et se fondent. Je n'ai plus de peur bleue.
Je prends le drap blanc et j'en couvre un visage. LE visage. Aucun son que l'apaisement du bruissement enfin qui repose. Un silence. J'ai un blanc. La où un temps s'arrête. Blanc. La couleur de la paix.

Rouge d'embarras, de honte, de colère. Je hais, tu es, ... et je n'ai pas. Et je sais que ça ne naît pas. Pas comme ça. La souffrance, la naissance, ....la vie! J'ai tué le rouge et mon ange est apparu. Rouge d'envie? Gabriel? Ezéchiel?

Rouge sang....Bela, come to me.
Dessin: "Seraph" de Splatkin

Scraaaatch! Ou trajet perpendiculaire d'une aiguille sur des sillons.

Il est 19h00, vendredi soir. Les enfant viennent de partir chez leur père pour la semaine. C'est mon week-end. Une bonne bouteille de rouge, discussion légère et agréable avec ma voisine venue faire un tour.....le téléphone sonne.

- "Allo, Candy? C'est Rollande, du service à la clientèle. Pourrais-tu te brancher? Parce que là j'ai pas personne pour le sexe.....pi les gars appellent pour se plaindre."
- "Euh...là, maintenant?"
- "Ben oui, là."
Prise un peu au dépourvu, et ayant été surformée sur la relation client, je réponds:
- "Bon, donne-moi une quinzaine"
- "Okay. Merci. Bye."

OUF!

En 20 secondes à peine, j'ai déjà décidé que c'était ma soirée. Juste envie d'être "fine" avec moi. Just too bad. Jusqu'à la prochaine fois.